Les Comores n’ont jamais été dans leur histoire déstabilisées par des attentats ou des guérillas djihadistes et n’ont jamais connu d’enlèv...
Les Comores n’ont jamais été dans leur histoire déstabilisées par des attentats ou des guérillas djihadistes et n’ont jamais connu d’enlèvements de Français et pourtant la France vient de placer ce pays paisible de l’océan indien dans les 40 destinations «à risques», où les voyageurs français doivent faire particulièrement attention au risque d’actions djihadistes.
Le 16 septembre dernier, lors de sa présentation des lettres de créance, le nouvel Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores, M. Robby JUDES avait dans son allocution parlé de l’hospitalité comorienne, de son enthousiasme et de son énergie à vouloir renforcer les relations privilégiées « deux peuples que tout réunit : l’histoire, la culture et la francophonie »…...
Comme le disait souvent l’ancien Président Ali Soilihi, ce ne sont pas les français qui sont les ennemis des Comores, mais c' est l’Etat français.Les Comores ont suffisamment été humiliées par cet Etat français, à travers ses services commandés : une reconnaissance partielle de l’indépendance du pays en juillet 1975, un coup d’état fomenté quatre semaines après la proclamation unilatérale de l' indépendance en présence des forces françaises qui étaient stationnées en août 1975, l’assassinat de deux chefs d’état en 1978 et en 1989 à la suite de coups d’état réalisés par le célèbre corsaire de la République française : Bob Denard, la déportation par l’armée française vers l’île de la Réunion en 1995 d’un Président en exercice, l’imposition d’un visa d’entrée à Mayotte par le Premier Ministre Edouard Balladur qui a transformé le bras de mer séparant les iles d’ Anjouan et de Mayotte en l’ un des grands cimetières marins du monde. Humiliation suprême: l’appui au mouvement séparatiste anjouanais en 1997 avec cette revendication de rattachement de l’île à la France.
Ces images de drapeaux français et des photos de l’ancien président français de l’époque, Jacques Chirac, brandis par la population d'Anjouan ont fait le tour du monde et font toujours la risée du monde. Comme si ces humiliations ne suffisaient pas, ce pays a transformé la quatrième ile de ce pays, Mayotte, en 101e Département français et en Région Ultrapériphérique de l’Europe et continue de traiter, comme du bétail, les comoriens transformés en clandestins à Mayotte, avec la bénédiction et les encouragements de la majorité des habitants de cette ile. Des rafles qui n’honorent pas le pays des droits de l’homme.Sur terre et sur mer, la chasse aux comoriens est devenu un sport local prisé par les forces de l’ordre avec les bavures enregistrées régulièrement.En mars 2011, le gouvernement français avait pris une mesure inique et radicale vis-à-vis de Comoriens en suspendant toute délivrance de visas à tous les comoriens à la suite de la mesure prise par le Gouvernement comorien d’exiger des expulsés de Mayotte, une pièce d’identité.
En ce mois de septembre 2014, le Ministère français des affaires étrangetés a placé les Comores dans les 40 destinations «à risques», où les voyageurs français doivent faire particulièrement attention au risque d’actions djihadistes à l’instar des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran, la Syrie, la Somalie…
Cette stigmatisation des Comores, le seul pays à majorité musulmane de l’Océan Indien choque de plus en plus cette population paisible, francophone et francophile de cet archipel. Elles créent de plus en plus de frustrations qui sont susceptibles de créer des situations incalculables pour un pays comme la France qui abrite plusieurs centaines de milliers de ressortissants issus de ces îles tant honnies. La diplomatie française est-elle consciente des conséquences de ses agissements et sa politique aveugle et sans discernement ? Un groupe de diplomates français de générations différentes, avait publié une tribune dans le journal le Monde du 22 février 2011, sous le pseudonyme collectif de « Marly » dans laquelle ils avaient affirmé que « la politique étrangère française est placée sous le signe de l'improvisation et d'impulsions successives, qui s'expliquent souvent par des considérations de politique intérieure ». C’est bien le cas pour la diplomatie française aux Comores. Ils ont souhaité dans cette tribune que cette diplomatie française puisse à nouveau s'appuyer sur certaines valeurs (solidarité, démocratie, respect des cultures) bien souvent délaissées au profit d'un coup par coup sans vision. Ce souhait risque d’être une illusion pour les Comores et pour le nouvel Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores.
En ce mois de septembre 2014, le Ministère français des affaires étrangetés a placé les Comores dans les 40 destinations «à risques», où les voyageurs français doivent faire particulièrement attention au risque d’actions djihadistes à l’instar des pays comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran, la Syrie, la Somalie…
Cette stigmatisation des Comores, le seul pays à majorité musulmane de l’Océan Indien choque de plus en plus cette population paisible, francophone et francophile de cet archipel. Elles créent de plus en plus de frustrations qui sont susceptibles de créer des situations incalculables pour un pays comme la France qui abrite plusieurs centaines de milliers de ressortissants issus de ces îles tant honnies. La diplomatie française est-elle consciente des conséquences de ses agissements et sa politique aveugle et sans discernement ? Un groupe de diplomates français de générations différentes, avait publié une tribune dans le journal le Monde du 22 février 2011, sous le pseudonyme collectif de « Marly » dans laquelle ils avaient affirmé que « la politique étrangère française est placée sous le signe de l'improvisation et d'impulsions successives, qui s'expliquent souvent par des considérations de politique intérieure ». C’est bien le cas pour la diplomatie française aux Comores. Ils ont souhaité dans cette tribune que cette diplomatie française puisse à nouveau s'appuyer sur certaines valeurs (solidarité, démocratie, respect des cultures) bien souvent délaissées au profit d'un coup par coup sans vision. Ce souhait risque d’être une illusion pour les Comores et pour le nouvel Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores.
Par comoresdroit