Le monde est en train de «perdre la bataille» contre la progression de l'épidémie d'Ebola qui frappe l'Afrique de l'Ouest, a...
Le monde est en train de «perdre la bataille» contre la progression de l'épidémie d'Ebola qui frappe l'Afrique de l'Ouest, a déclaré mardi la présidente de Médecins sans frontières (MSF), Jeanne Liu.
«En six mois de la pire épidémie d'Ebola de l'Histoire,
le monde est en train de perdre la bataille pour la contenir. Les
dirigeants n'arrivent pas à bloquer cette menace transnationale», a
poursuivi Jeanne Liu dans un discours prononcé aux Nations unies à New
York, selon un communiqué de MSF International reçu par l'AFP.
«L'annonce faite le 8 août (par l'OMS) que l'épidémie constituait une urgence de santé publique mondiale n'a pas été suivie d'une action décisive, et les Etats se sont en général contentés de rejoindre une coalition mondiale de l'inaction.» Jeanne Liu a appelé la communauté internationale à financer davantage de lits afin de mettre en place un réseau d'hôpitaux de campagne, à envoyer du personnel médical qualifié et à déployer des laboratoires volants en Guinée, Sierra Leone et au Liberia.
Les cadavres pourrissent dans les rues
Dans un communiqué publié simultanément, MSF souligne l'acuité particulière de la crise dans la capitale libérienne, Monrovia, où «800 lits supplémentaires seraient nécessaires», selon ses estimations. «Chaque jour, nous devons refuser des malades parce que notre centre est plein», déplore Stefan Liljegren, coordinateur de l'ONG dans l'unité ELWA 3 à Monrovia.
Faute de place dans ses centres de soins surpeuplés du Liberia et de Sierra Leone, des malades continuent de mourir au sein de leur communauté, multipliant les risques de contagion, souligne également MSF. «En Sierra Leone, les cadavres, hautement infectieux, pourrissent dans les rues», insiste l'organisation.
Le virus, contre lequel aucun traitement ni aucun vaccin n'existe, a fait plus de 1550 morts sur 3069 cas recensés au 26 août par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dont 694 au Liberia, 430 en Guinée et 422 en Sierra Leone. Au rythme de contagion actuel, il faudra six à neuf mois et au moins 490 millions de dollars (373 millions d'euros) pour parvenir à maîtriser l'épidémie, qui risque de toucher 20'000 personnes, selon l'OMS.
«L'annonce faite le 8 août (par l'OMS) que l'épidémie constituait une urgence de santé publique mondiale n'a pas été suivie d'une action décisive, et les Etats se sont en général contentés de rejoindre une coalition mondiale de l'inaction.» Jeanne Liu a appelé la communauté internationale à financer davantage de lits afin de mettre en place un réseau d'hôpitaux de campagne, à envoyer du personnel médical qualifié et à déployer des laboratoires volants en Guinée, Sierra Leone et au Liberia.
Les cadavres pourrissent dans les rues
Dans un communiqué publié simultanément, MSF souligne l'acuité particulière de la crise dans la capitale libérienne, Monrovia, où «800 lits supplémentaires seraient nécessaires», selon ses estimations. «Chaque jour, nous devons refuser des malades parce que notre centre est plein», déplore Stefan Liljegren, coordinateur de l'ONG dans l'unité ELWA 3 à Monrovia.
Faute de place dans ses centres de soins surpeuplés du Liberia et de Sierra Leone, des malades continuent de mourir au sein de leur communauté, multipliant les risques de contagion, souligne également MSF. «En Sierra Leone, les cadavres, hautement infectieux, pourrissent dans les rues», insiste l'organisation.
Le virus, contre lequel aucun traitement ni aucun vaccin n'existe, a fait plus de 1550 morts sur 3069 cas recensés au 26 août par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dont 694 au Liberia, 430 en Guinée et 422 en Sierra Leone. Au rythme de contagion actuel, il faudra six à neuf mois et au moins 490 millions de dollars (373 millions d'euros) pour parvenir à maîtriser l'épidémie, qui risque de toucher 20'000 personnes, selon l'OMS.
(afp)