L’horrible et ignominieux chantage des grognons du Juwa sur Fahmi Saïd Ibrahim Vendredi 13 décembre 2013, j’écrivais un article dont le t...
L’horrible et ignominieux chantage des grognons du Juwa sur Fahmi Saïd Ibrahim
Vendredi 13 décembre 2013, j’écrivais un article dont le titre se passe de tout commentaire: «Le Parti de l’Entente comorienne (PEC) quittera la Mouvance présidentielle», et dont le sous-titre était encore plus expressif: «L’alliance électorale entre le PEC et Ahmed Sambi est une évolution inéluctable». Le sujet avait passionné les lecteurs, comme on pouvait en juger par son passage en quelques heures parmi les 5 articles les plus lus du site. J’avais anticipé et prévu l’inéluctable alliance politique et électorale entre notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC), et Ahmed Sambi, chef du Parti Juwa de l’Enfer, dont il avait été l’emblématique chef de la diplomatie de juin 2010 à mai 2011. J’avais mis en exergue le fait qu’en 2013, notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim disait qu’«entre la jolie Fanta et la gentille Amina, le cœur balance et ça rebalance» comme dans l’inoubliable chanson «Mon cœur balance» de ce bon Daouda.
«La jolie Fanta», c’est Ahmed Sambi, et la «gentille Amina», c’est Ikililou Dhoinine, et toujours comme dans cette belle chanson de nos années de collège, «Quand Maître Fahmi Saïd Ibrahim est avec la jolie Fanta, il pense à la gentille Amina, et quand Amina est à ses côtés, ses pensées s’envolent vers Fanta». Car, notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim est le parent de «la jolie Fanta» et de «la gentille Amina». Seulement, à un moment donné, l’heure des choix finit par sonner. Le parent Ikililou Dhoinine «n’a pas assumé», comme on dit de nos jours. Le parent Ahmed Sambi jure, la main sur le cœur, la voix tremblant des trémolos de la sincérité, qu’il va «assumer», et faire ce qu’il faut pour que notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim soit élu Président des Comores en 2016, pour peu qu’il s’éloigne d’Ikililou Dhoinine. C’est fait. Et comme notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim n’est pas bête, qu’il sait que 2 et 2 font 4 et jamais 5, et qu’il et sait ce qu’il veut, il a multiplié les œillades enamourées envers Ahmed Sambi, qui a fini par céder aux prétentions présidentielles de son ambitieux ancien ministre. Eh oui, cela s’appelle la force de persuasion.
Seulement, il y a les jaloux et les grincheux regroupés autour d’Ahmed Saïd Jaffar et de Mohamed Bacar Dossar, qui ne jurent que par le Caporal crypto-sambiste Bourhane Hamidou, qui a eu l’intelligence de nommer Mohamed Bacar Dossar, secrétaire général de l’Assemblée de l’Union des Comores, que lui-même préside, à la grande honte de tout un pays. Finalement, il n’est pas si bête que ça, le Caporal Bourhane Hamidou. Qu’on se le dise. Et c’est ainsi que ce lundi 1er septembre 2014, a eu lieu la Grosse et Colossale Réunion des vieux grognons et jeunes loups aux dents longues et acérées du Parti Juwa ou Parti de l’enfer. Dans une unanimité revancharde et vindicative baignant dans une ambiance de haine et de détestation, les jaloux qui étaient présents ont dit: «Maître Fahmi Saïd Ibrahim veut être notre candidat à l’élection présidentielle de 2016? Très bien. Il veut diriger le pays? Très bien. Il s’en croit capable? Très bien. Seulement, il ne peut pas manger à tous les râteliers. Donc, s’il veut être notre candidat en 2016, il doit commencer par démissionner tout de suite du PEC et proclamer officiellement et publiquement son adhésion à notre Parti Juwa». Les jaloux maudits! Les grincheux maudits! Ils demandent l’impossible à notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim, qu’ils connaissent très mal, car ce n’est pas cette carcasse qu’est le PEC qui va tuer les ambitions, prétentions et velléités présidentielles de notre ami et frère Fahmi Saïd Ibrahim.
Au Maroc, on accuse le Docteur Azzedine Laraki d’avoir dit être prêt à renier 60 Chapitres du Coran pour devenir Premier ministre: « Le même Azzedine Laraki, le jour où Hassan II le désigna Premier ministre en 1986, se fit apostropher par l’un de ses “frères” du parti [de l’Istiqlal]: “Mais, Si [«Monsieur» en marocain] Azzedine, comment as-tu pu renier ton parti [«Hizb», en arabe] et le quitter pour devenir Premier ministre?”. On prête à Laraki cette réponse qui siffle encore dans les oreilles istiqlaliennes: “Mon cher ami, pour devenir Premier ministre, je serais prêt à renier s’ttin hizb (60 partis)”. Le “s’ttin hizb” faisant aussi référence aux 60 chapitres du Coran, on comprend que personne à l’Istiqlal n’ait pardonné aujourd’hui encore à Azzedine Laraki sa trahison et encore moins son écart de langage»:Karim Boukhari: Enquête. La secte Istiqlal, www.telquel-online.com n°178, Casablanca, 7 juin 2005. Aux Comores, il n’y a pas 60 PEC, mais juste 1. Le moment venu, notre ami et frère Fahmi Saïd Ibrahim sera obligé de renier le PEC pour se lancer à une course politique qu’il espère être l’apothéose de sa carrière politique, une course effrénée qui doit le mener à Beït-Salam. Ces gens-là ne connaissent pas l’étendue de l’ambition présidentielle du futur ancien Président du PEC.
Je vous préviens aujourd’hui: si pour devenir le candidat officiel d’Ahmed Sambi en 2016, notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim doit quitter le PEC et adhérer au Juwa d’Ahmed Sambi, il ne ratera pas sa candidature pour ça. Le moment venu, je vous ressortirais, Incha Allah, cet article et l’agiter sous votre nez. Nous parlons politique, Mesdames et Messieurs.
Au centre de l’ignoble chantage exercé sur notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim, il y a un homme. Cet homme n’est autre qu’Ali Nassor, Duc de Mitsamiouli, ministre de l’Économie et des Finances sous Ahmed Abdallah dans les années 1980. Il est arrivé à convaincre Ahmed Sambi qu’il est lui-même l’homme de la situation. Ahmed Sambi, qui sait qu’il ne sera pas candidat au poste de chef d’État en 2016, est très sensible à la petite musique sournoise d’Ali Nassor. Du coup, Ali Nassor a retrouvé une seconde jeunesse politique et complote sans vergogne et en coulisses contre notre ami et frère Maître Fahmi Saïd Ibrahim, qu’il a commencé à ne pas trop aimer. Comploteur et maître chanteur, va!
Du côté du pouvoir politique en place, les coups de Jarnac ont commencé. Les peaux de banane aussi. Le Président Ikililou Dhoinine s’est même laissé aller à quelques confidences et a jeté son dévolu sur son ami et allié, le Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, son dauphin du moment, en lieu et place du Vice-président Mohamed Ali Soilihi. Ne riez pas car c’est la vérité. Le Président de la République dit vouloir privilégier celui qui aura un plus grand nombre de Députés à l’Assemblée de l’Union des Comores après le report des élections législatives du 2 novembre 2014. Du coup, Mouigni Baraka a perdu le sommeil. Ceux qui l’ont vu ces derniers temps jurent qu’il a des poches sous les yeux par manque de sommeil. On prétend encore que mon frère le Député Djaé Ahamada Chanfi est dans le même état d’esprit. En tout état de cause, le Gouverneur Mouigni Baraka se voit déjà Président des Comores.
Dans une semaine ou deux, il va sévir en France, où il tiendra des meetings à Paris, Lyon, Marseille et Nice. On ne voit pas comment il va rater Dunkerque. Le Gouverneur Mouigni Baraka va sillonner la France pour une élection législative qui n’aura pas lieu, juste pour pouvoir aller parader et plastronner devant son ami le Président Ikililou Dhoinine et lui dire: «Batiti [Frère], me voilà devant toi, pour réclamer mon dû. Mon dû, c’est d’avoir le privilège, l’honneur et le droit d’être ton dauphin en lieu et place du Vice-président Mohamed Ali Soilihi». Quand on évoque le sujet devant le Député Ibrahim Ali Mzimba, colistier du Vice-président Mohamed Ali Soilihi en 2016, l’homme de Dembeni, dans le Mbadjini, pousse un soupir d’exaspération avant de lancer: «Je te répète chaque fois qu’il ne faut pas confondre rumeur et information. Laisse Radio Cocotier raconter ses histoires habituelles. Nous qui sommes aux côtés du Vice-président Mohamed Ali Soilihi sommes très sereins. Nous n’empêcherons personne de parler et de rêvasser. De toute manière, c’est le peuple qui décide, et notre peuple est un peuple mature. Alors, en tant que démocrate, je laisse les gens parler si cela peut les aider à avoir un peu de joie dans leurs états-majors de partis, en se voyant là où ils ne seront pas en 2016. Dans notre camp, nous avons beaucoup d’atouts à faire valoir, mais en professionnels des affaires étatiques, nous laissons faire. Nous laissons faire, et le réveil sera brutal pour certains qui oublient ce qu’on attend d’un chef d’État».
Par ARM