Si tu te fiches de ma vie, je me moque de toi! Question de sensibilité humaine « Mayotte est comorienne et le restera à jamais ». Ça, c’es...
Si tu te fiches de ma vie, je me moque de toi! Question de sensibilité humaine
«Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Ça, c’est dit et c’est clair. On l’étale sur les banderoles, on le clame dans les réunions, des partis politiques en font leur mascotte, d’autres leur talisman devant les sauver du mauvais sort politique et électoral, et les derniers leur totem et porte-bonheur face à l’adversité politique. Tout ça est touchant et même très émouvant. Tout le monde est d’accord sur le sujet. Pourtant, nous oublions toujours d’être prudents sur la question épineuse et très embrouillée de Mayotte. Maintenant, posons-nous une question: pourquoi devons-nous êtres très prudents sur cette question de Mayotte, alors que «Mayotte est comorienne et le restera à jamais»? Nous devons être prudents sur ce sujet sensible parce que tout simplement, si sur plan du Droit international public, se fondant sur les résolutions des organisations intergouvernementales, le territoire nous appartient, il y a aussi un fait, un fait têtu: ce qui fait vivre sur ce territoire, ce qui y fait vivre nos frères et sœurs, ne nous appartient pas dans les faits: la sécurité économique et matérielle. Il se trouve hélas, que c’est justement ce qui n’est pas à «NOUS» qui attire nos jeunes et les pousse à prendre les «KK Kwassa-kwassa», les embarcations de fortune, d’infortune et de mort, vers Mayotte au grand péril de leur vie, que personne ne pourra remplacer.
Quand ce qui fait la vie sur notre territoire habité par nos frères et sœurs ne nous appartient pas au propre, le manque de sensibilité de la vie de ceux qu’y vivent, de surcroît nos frères et sœurs, est une offense à la fois grave et dangereuse envers la vie humaine. Nous avons un territoire où vivent nos frères et sœurs: ce territoire nous appartient certes, mais ce qui fait la vie de nos frères et sœurs sur ce territoire, ne nous appartient pas. N’est-ce pas? Alors oui, on fait quoi et comment maintenant? C’est pourquoi je pense que nous devons être très sensibles à tout ce qui pourrait toucher ou détruire leurs vies, en espérant tout de même que la réciprocité sera de mise un jour, de préférence un jour proche. Car après tout, si la sensibilité et cet amour envers nos frères et sœurs sont si évidemment présents en nous, ce qui devait être naturel, si nous avons vraiment l’ambition et la détermination de chercher et de trouver par tous les moyens le retour de «Maoré» et des Mahorais dans le giron comorien, leur vie aussi ne doit pas nous laisser indifférents. On se demande par étonnement, d’ailleurs, comment se fait-il que nos frères et sœurs pensent qu’on en veut à leurs peaux.
«Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Une fois de plus, ça, c’est dit et c’est clair. Maintenant, il y a le non-dit. Parlons justement de ce non-dit. D’abord, il faudra comprendre sans prise de tête que sur ce territoire qui nous appartient et qui s’appelle Mayotte, il y a une vie. C’est une vie qui se manifeste à travers des structures et des actions concrètes et qui attire grâce à celles-ci. Il faudra comprendre ensuite que si le territoire de Mayotte nous appartient, ce qui fait la vie à Mayotte ne nous appartient pas. Sur ce point et nécessairement sur ce point, il faudra comprendre enfin que ce qui attire les autres insulaires vers Mayotte, ne se trouve point dans un sous-sol mahorais et qu’on pourrait dire: «Étant donné que le territoire nous appartient, la richesse de l’île aussi nous appartient logiquement». Non et non, ce qui attire nos jeunes et nos moins jeunes à Mayotte, c’est justement ce qui nous appartient pas. C’est justement ce que nous n’arrivons pas à faire dans les autres îles, comme l’a écrit le Docteur ARM sur le site www.lemohelien.com dans son article intitulé «Interminable monologue de sourds à distance avec Souef Elbadawi», un article que j’aurais pu écrire de mes propres mains, un article dont je partage entièrement le contenu et la teneur, et dans lequel je me retrouve totalement.
Par Abdou Hamadi dit «Mrimdu»
© www.lemohelien.com – Mardi 19 août 2014.
«Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Ça, c’est dit et c’est clair. On l’étale sur les banderoles, on le clame dans les réunions, des partis politiques en font leur mascotte, d’autres leur talisman devant les sauver du mauvais sort politique et électoral, et les derniers leur totem et porte-bonheur face à l’adversité politique. Tout ça est touchant et même très émouvant. Tout le monde est d’accord sur le sujet. Pourtant, nous oublions toujours d’être prudents sur la question épineuse et très embrouillée de Mayotte. Maintenant, posons-nous une question: pourquoi devons-nous êtres très prudents sur cette question de Mayotte, alors que «Mayotte est comorienne et le restera à jamais»? Nous devons être prudents sur ce sujet sensible parce que tout simplement, si sur plan du Droit international public, se fondant sur les résolutions des organisations intergouvernementales, le territoire nous appartient, il y a aussi un fait, un fait têtu: ce qui fait vivre sur ce territoire, ce qui y fait vivre nos frères et sœurs, ne nous appartient pas dans les faits: la sécurité économique et matérielle. Il se trouve hélas, que c’est justement ce qui n’est pas à «NOUS» qui attire nos jeunes et les pousse à prendre les «KK Kwassa-kwassa», les embarcations de fortune, d’infortune et de mort, vers Mayotte au grand péril de leur vie, que personne ne pourra remplacer.
Quand ce qui fait la vie sur notre territoire habité par nos frères et sœurs ne nous appartient pas au propre, le manque de sensibilité de la vie de ceux qu’y vivent, de surcroît nos frères et sœurs, est une offense à la fois grave et dangereuse envers la vie humaine. Nous avons un territoire où vivent nos frères et sœurs: ce territoire nous appartient certes, mais ce qui fait la vie de nos frères et sœurs sur ce territoire, ne nous appartient pas. N’est-ce pas? Alors oui, on fait quoi et comment maintenant? C’est pourquoi je pense que nous devons être très sensibles à tout ce qui pourrait toucher ou détruire leurs vies, en espérant tout de même que la réciprocité sera de mise un jour, de préférence un jour proche. Car après tout, si la sensibilité et cet amour envers nos frères et sœurs sont si évidemment présents en nous, ce qui devait être naturel, si nous avons vraiment l’ambition et la détermination de chercher et de trouver par tous les moyens le retour de «Maoré» et des Mahorais dans le giron comorien, leur vie aussi ne doit pas nous laisser indifférents. On se demande par étonnement, d’ailleurs, comment se fait-il que nos frères et sœurs pensent qu’on en veut à leurs peaux.
«Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Une fois de plus, ça, c’est dit et c’est clair. Maintenant, il y a le non-dit. Parlons justement de ce non-dit. D’abord, il faudra comprendre sans prise de tête que sur ce territoire qui nous appartient et qui s’appelle Mayotte, il y a une vie. C’est une vie qui se manifeste à travers des structures et des actions concrètes et qui attire grâce à celles-ci. Il faudra comprendre ensuite que si le territoire de Mayotte nous appartient, ce qui fait la vie à Mayotte ne nous appartient pas. Sur ce point et nécessairement sur ce point, il faudra comprendre enfin que ce qui attire les autres insulaires vers Mayotte, ne se trouve point dans un sous-sol mahorais et qu’on pourrait dire: «Étant donné que le territoire nous appartient, la richesse de l’île aussi nous appartient logiquement». Non et non, ce qui attire nos jeunes et nos moins jeunes à Mayotte, c’est justement ce qui nous appartient pas. C’est justement ce que nous n’arrivons pas à faire dans les autres îles, comme l’a écrit le Docteur ARM sur le site www.lemohelien.com dans son article intitulé «Interminable monologue de sourds à distance avec Souef Elbadawi», un article que j’aurais pu écrire de mes propres mains, un article dont je partage entièrement le contenu et la teneur, et dans lequel je me retrouve totalement.
Par Abdou Hamadi dit «Mrimdu»
© www.lemohelien.com – Mardi 19 août 2014.