Biberonnant, les travailleuses du sexe refusent le tutoiement et exigent le vouvoiement C’est lassant jusqu’à la nausée, mais les faits sont...
Biberonnant, les travailleuses du sexe refusent le tutoiement et exigent le vouvoiement
C’est lassant jusqu’à la nausée, mais les faits sont là, têtus: ce vendredi 22 août 2014, pour la 1000èmefois, l’organe principal de la propagande démagogique d’Ahmed Sambi a remis en ligne la vidéo du discours que leur maître à penser a prononcé le 24 septembre 2010 à l’ONU et que ses zélateurs qualifient de summum du nationalisme comorien sur Mayotte, mais que Maître Ibrahim Ali Mzimba, ancien chef de la diplomatie comorienne, qualifia d’«escroquerie de bout en bout». La 1000ème remise en ligne de cette vidéo a un but: prouver que seul Ahmed Sambi et sa diplomatie du tambour et du tamtam ont été les fervents défenseurs du retour de Mayotte dans le giron comorien, Ikililou Dhoinine étant le «traître» dénoncé par Aboubacar Ben Saïd Salim, le Comité Maoré et les crypto-sambistes.
Or, dans son discours d’ouverture du sommet de la Commission de l’océan Indien, le chef de l’État comorien, qu’on peut critiquer sur d’autres dossiers, a défendu avec courage l’intérêt national des Comores sur le dossier de Mayotte. Les mots qu’il a employés à cet égard sont dépourvus de toute amphibologie: «Permettez-moi de vous ouvrir mon cœur et vous parler d’un problème qui me préoccupe profondément et d’espérer pouvoir vous convaincre à engager notre Organisation dans une démarche commune, dans le but de mettre fin définitivement, à un drame humain qui détruit quotidiennement des familles entières. En effet, elles sont nombreuses les victimes du visa instauré depuis 1994, entre les trois îles et Mayotte, la quatrième des Comores. Aussi, d’autres personnes s’enrichissent sur le dos d’autres qui ne demandent pourtant qu’à exercer un des droits humains les plus élémentaires, à savoir la libre circulation des personnes, dans le respect des conventions et traités internationaux. Je vous demande, alors, chers collègues, de nous aider, nous et la France, à stopper définitivement ces drames en nous appuyant sur nos valeurs communes de solidarité et de respect des droits humains. Pour ma part, je reste confiant qu’à travers le dialogue, nous parviendrons au règlement du différend qui oppose mon pays à la France sur la question de l’île comorienne de Mayotte, depuis bientôt 40 ans. C’est pourquoi j’ai signé la Déclaration de Paris du 23 juin 2013 dans laquelle nos deux pays s’engagent à rechercher une solution heureuse à ce différend regrettable, comme l’avait si bien dit, dans ce même Palais du Peuple, en juin 1990, l’ancien Président de la République française Monsieur François Mitterrand, paix à son âme».
Pour qualifier la démarche du Président Ikililou Dhoinine sur le dossier de Mayotte, les Aboubacar Ben Saïd Salim, Comité Maoré et autres crypto-sambistes ont pris cette habitude méprisante de parler de «collaboration» et de «capitulation», en ayant recours à une terrible logomachie renvoyant aux collaborateurs français face au nazisme. Aujourd’hui, ils doivent dire si Ikililou Dhoinine a été, ce samedi 23 août 2014, face à ses pairs de la COI, dans une posture de «capitulation» et de «collaboration». Ils doivent le dire parce que les Comoriens ont applaudi le discours de leur Président, pendant que les crypto-sambistes prétendent avec une démagogie pavlovienne que «les Comores viennent de concéder l’île comorienne de Mayotte à la France contre la modique somme de 5 millions d’euros». Où est-ce qu’ils ont vu que les Comores ont concédé Mayotte ce samedi 23 août 2014? Où? Et en quels termes? Quand on fait de la politique et qu’on passe son temps à surcharger l’adversaire, on est dans son rôle. Or, aujourd’hui, pendant que les «bons et vrais Comoriens» renâclent et ronchonnent juste pour exister politiquement, de nombreux politiciens comoriens disent que leur chef d’État a été ferme, courageux et digne. Il ne pouvait tout de même pas placer le couteau sous la gorge du Président François Hollande et lui dire: «Donne-moi tout de suite l’île de Mayotte, sinon je te saigne comme un poulet». Il n’est tout de même pas le Tchadien Goukouni Weddeye, qui avait sorti son pistolet et dit, s’agissant du Kenyan Daniel Arap Moi: «Sortez cet ivrogne, sinon je lui tire dessus tout de suite!». Une histoire authentique. Quand on est un homme civilisé, il y a des méthodes qu’on évite. Et il y a la réalité des rapports de forces.
Au moment où se tenait la conférence de la COI à Moroni, mon frère Idriss Mohamed était et est à Paris pour promouvoir ses «Mémoires partielles». Irchad Abdallah, «le Pape de Facebook», s’est jeté sur lui comme l’aigle sur sa proie et l’a bien cuisiné. Naturellement, le grand homme du Comité Maoré est revenu sur ses fondamentaux, avec un entêtement digne d’une mule, accusant François Hollande d’«aucun respect pour ses partenaires comoriens», et appelant les Comoriens à une «riposte énergique». Or, quand on fustige la diplomatie et son corollaire qu’est la négociation, la «riposte énergique» ne peut être qu’une lutte armée. Donc, mon frère Idriss Mohamed a une Armée de libération qu’il va bientôt lancer sur Mayotte et ramener cette île dans le giron comorien. Oubliant qu’à Mayotte, il y a les Mahorais, il dit que la «riposte énergique» doit avoir pour but de faire en sorte que «la dignité de notre peuple ne soit pas piétinée et bafouée comme si nous étions des moins que rien par des gens arrogants, qui n’ont aucun sens de l’amitié entre les peuples et qui croient que les grands pays peuvent malmener les petits pays sans aucun respect des principes». Et Mayotte fait-elle partie de ces «grands pays arrogants»? Excédé et haussant le ton, mon frère Idriss Mohamed fulmine: «Donc c’est normal que nous demandions une réaction vigoureuse pour montrer aux dirigeants français et au monde que nous n’avons pas renoncé et que nous ne renoncerons pas!». Après la «riposte énergique», la «réaction vigoureuse». Quelle grandeur d’âme!
Mon frère Idriss Mohamed fait fort quand il claironne autre chose, et là il faudrait faire un effort pour ne pas ricaner: «Nous, nous avions avancé une idée: 1 pays, 2 administrations!». Ça, c’était également le dada de la diplomatie du tambour et du tamtam d’Ahmed Sambi. Le seul problème qui se pose, c’est que le système d’«un pays, deux administrations» constitue une reconnaissance de fait du statut juridique, institutionnel et politique français de Mayotte. Il renvoie à un condominium dans lequel les Comores ne se retrouveraient jamais et que les Mahorais et la France ne voudraient pas. C’est un machin. Un gadget. Un truc sans queue, ni tête. Mais, mon frère Idriss Mohamed, qui a toujours considéré la négociation avec Mayotte comme la pire des trahisons et des hérésies, puisque selon lui, Mayotte ne serait pas concernée par le différend franco-comorienne sur elle, innove de plus belle: «Les Mahorais disent que nous ne tenons pas compte d’eux lorsqu’on s’exprime sur cette question. Mais, en fait, ce sont eux qui ne tiennent pas compte de nous. Parce qu’ils considèrent que toutes ces questions qui concernent Mayotte, ça ne les regarde qu’eux seuls. Mais, Mayotte est une île comorienne. Donc, j’ai autant de droits qu’un Mahorais sur Mayotte, de la même façon qu’un Mahorais a autant de droits que moi sur la Grande-Comore, qu’un Grand-Comorien». Cette péroraison va faire rire à mort Abdou Hamadi dit «Mrimdu», qui a beaucoup glosé sur le slogan «Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Si tel est le cas, pourquoi chipoter alors?
Mon frère Idriss Mohamed élude la vérité car la vérité est la suivante: depuis que Mayotte a commencé à se diriger vers le rejet de l’indépendance, avec une opiniâtreté à faire peur, les dirigeants comoriens ont refusé de négocier avec les anti-indépendantistes de l’île. Le Mohélien Ali Hassanaly, dernier Préfet comorien de Mayotte avant l’indépendance, avait tout fait pour faire comprendre aux autorités comoriennes que la situation politique sur l’île était explosive et qu’il fallait négocier avec les «Soldats», mais personne ne l’a écouté. Sur quoi a toujours reposé la colère des Mahorais? Sur le refus de leur reconnaissance par les autorités comoriennes. Quand on connaît bien le dossier, on n’échappe pas à cette vérité. Mon frère Idriss Mohamed confie à Irchad Abdallah, s’agissant des Mahorais: «C’est plutôt eux qui ne veulent tenir compte des nôtres parce qu’ils considèrent qu’ils ne sont pas Comoriens». Ah! Tous les livres d’Histoire nous apprennent que depuis le 1er août 1966, Saïd Mohamed Cheikh avait retiré aux Mahorais le statut de Comoriens, en les traitant plus bas que terre. Mais, on n’a pas le droit de le dire car les bien-pensants et chantres de la bien-pensance refusent. Les travailleuses du sexe peuvent donc refuser le tutoiement de la Police et exiger le vouvoiement.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 24 août 2014.
C’est lassant jusqu’à la nausée, mais les faits sont là, têtus: ce vendredi 22 août 2014, pour la 1000èmefois, l’organe principal de la propagande démagogique d’Ahmed Sambi a remis en ligne la vidéo du discours que leur maître à penser a prononcé le 24 septembre 2010 à l’ONU et que ses zélateurs qualifient de summum du nationalisme comorien sur Mayotte, mais que Maître Ibrahim Ali Mzimba, ancien chef de la diplomatie comorienne, qualifia d’«escroquerie de bout en bout». La 1000ème remise en ligne de cette vidéo a un but: prouver que seul Ahmed Sambi et sa diplomatie du tambour et du tamtam ont été les fervents défenseurs du retour de Mayotte dans le giron comorien, Ikililou Dhoinine étant le «traître» dénoncé par Aboubacar Ben Saïd Salim, le Comité Maoré et les crypto-sambistes.
Or, dans son discours d’ouverture du sommet de la Commission de l’océan Indien, le chef de l’État comorien, qu’on peut critiquer sur d’autres dossiers, a défendu avec courage l’intérêt national des Comores sur le dossier de Mayotte. Les mots qu’il a employés à cet égard sont dépourvus de toute amphibologie: «Permettez-moi de vous ouvrir mon cœur et vous parler d’un problème qui me préoccupe profondément et d’espérer pouvoir vous convaincre à engager notre Organisation dans une démarche commune, dans le but de mettre fin définitivement, à un drame humain qui détruit quotidiennement des familles entières. En effet, elles sont nombreuses les victimes du visa instauré depuis 1994, entre les trois îles et Mayotte, la quatrième des Comores. Aussi, d’autres personnes s’enrichissent sur le dos d’autres qui ne demandent pourtant qu’à exercer un des droits humains les plus élémentaires, à savoir la libre circulation des personnes, dans le respect des conventions et traités internationaux. Je vous demande, alors, chers collègues, de nous aider, nous et la France, à stopper définitivement ces drames en nous appuyant sur nos valeurs communes de solidarité et de respect des droits humains. Pour ma part, je reste confiant qu’à travers le dialogue, nous parviendrons au règlement du différend qui oppose mon pays à la France sur la question de l’île comorienne de Mayotte, depuis bientôt 40 ans. C’est pourquoi j’ai signé la Déclaration de Paris du 23 juin 2013 dans laquelle nos deux pays s’engagent à rechercher une solution heureuse à ce différend regrettable, comme l’avait si bien dit, dans ce même Palais du Peuple, en juin 1990, l’ancien Président de la République française Monsieur François Mitterrand, paix à son âme».
Pour qualifier la démarche du Président Ikililou Dhoinine sur le dossier de Mayotte, les Aboubacar Ben Saïd Salim, Comité Maoré et autres crypto-sambistes ont pris cette habitude méprisante de parler de «collaboration» et de «capitulation», en ayant recours à une terrible logomachie renvoyant aux collaborateurs français face au nazisme. Aujourd’hui, ils doivent dire si Ikililou Dhoinine a été, ce samedi 23 août 2014, face à ses pairs de la COI, dans une posture de «capitulation» et de «collaboration». Ils doivent le dire parce que les Comoriens ont applaudi le discours de leur Président, pendant que les crypto-sambistes prétendent avec une démagogie pavlovienne que «les Comores viennent de concéder l’île comorienne de Mayotte à la France contre la modique somme de 5 millions d’euros». Où est-ce qu’ils ont vu que les Comores ont concédé Mayotte ce samedi 23 août 2014? Où? Et en quels termes? Quand on fait de la politique et qu’on passe son temps à surcharger l’adversaire, on est dans son rôle. Or, aujourd’hui, pendant que les «bons et vrais Comoriens» renâclent et ronchonnent juste pour exister politiquement, de nombreux politiciens comoriens disent que leur chef d’État a été ferme, courageux et digne. Il ne pouvait tout de même pas placer le couteau sous la gorge du Président François Hollande et lui dire: «Donne-moi tout de suite l’île de Mayotte, sinon je te saigne comme un poulet». Il n’est tout de même pas le Tchadien Goukouni Weddeye, qui avait sorti son pistolet et dit, s’agissant du Kenyan Daniel Arap Moi: «Sortez cet ivrogne, sinon je lui tire dessus tout de suite!». Une histoire authentique. Quand on est un homme civilisé, il y a des méthodes qu’on évite. Et il y a la réalité des rapports de forces.
Au moment où se tenait la conférence de la COI à Moroni, mon frère Idriss Mohamed était et est à Paris pour promouvoir ses «Mémoires partielles». Irchad Abdallah, «le Pape de Facebook», s’est jeté sur lui comme l’aigle sur sa proie et l’a bien cuisiné. Naturellement, le grand homme du Comité Maoré est revenu sur ses fondamentaux, avec un entêtement digne d’une mule, accusant François Hollande d’«aucun respect pour ses partenaires comoriens», et appelant les Comoriens à une «riposte énergique». Or, quand on fustige la diplomatie et son corollaire qu’est la négociation, la «riposte énergique» ne peut être qu’une lutte armée. Donc, mon frère Idriss Mohamed a une Armée de libération qu’il va bientôt lancer sur Mayotte et ramener cette île dans le giron comorien. Oubliant qu’à Mayotte, il y a les Mahorais, il dit que la «riposte énergique» doit avoir pour but de faire en sorte que «la dignité de notre peuple ne soit pas piétinée et bafouée comme si nous étions des moins que rien par des gens arrogants, qui n’ont aucun sens de l’amitié entre les peuples et qui croient que les grands pays peuvent malmener les petits pays sans aucun respect des principes». Et Mayotte fait-elle partie de ces «grands pays arrogants»? Excédé et haussant le ton, mon frère Idriss Mohamed fulmine: «Donc c’est normal que nous demandions une réaction vigoureuse pour montrer aux dirigeants français et au monde que nous n’avons pas renoncé et que nous ne renoncerons pas!». Après la «riposte énergique», la «réaction vigoureuse». Quelle grandeur d’âme!
Mon frère Idriss Mohamed fait fort quand il claironne autre chose, et là il faudrait faire un effort pour ne pas ricaner: «Nous, nous avions avancé une idée: 1 pays, 2 administrations!». Ça, c’était également le dada de la diplomatie du tambour et du tamtam d’Ahmed Sambi. Le seul problème qui se pose, c’est que le système d’«un pays, deux administrations» constitue une reconnaissance de fait du statut juridique, institutionnel et politique français de Mayotte. Il renvoie à un condominium dans lequel les Comores ne se retrouveraient jamais et que les Mahorais et la France ne voudraient pas. C’est un machin. Un gadget. Un truc sans queue, ni tête. Mais, mon frère Idriss Mohamed, qui a toujours considéré la négociation avec Mayotte comme la pire des trahisons et des hérésies, puisque selon lui, Mayotte ne serait pas concernée par le différend franco-comorienne sur elle, innove de plus belle: «Les Mahorais disent que nous ne tenons pas compte d’eux lorsqu’on s’exprime sur cette question. Mais, en fait, ce sont eux qui ne tiennent pas compte de nous. Parce qu’ils considèrent que toutes ces questions qui concernent Mayotte, ça ne les regarde qu’eux seuls. Mais, Mayotte est une île comorienne. Donc, j’ai autant de droits qu’un Mahorais sur Mayotte, de la même façon qu’un Mahorais a autant de droits que moi sur la Grande-Comore, qu’un Grand-Comorien». Cette péroraison va faire rire à mort Abdou Hamadi dit «Mrimdu», qui a beaucoup glosé sur le slogan «Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Si tel est le cas, pourquoi chipoter alors?
Mon frère Idriss Mohamed élude la vérité car la vérité est la suivante: depuis que Mayotte a commencé à se diriger vers le rejet de l’indépendance, avec une opiniâtreté à faire peur, les dirigeants comoriens ont refusé de négocier avec les anti-indépendantistes de l’île. Le Mohélien Ali Hassanaly, dernier Préfet comorien de Mayotte avant l’indépendance, avait tout fait pour faire comprendre aux autorités comoriennes que la situation politique sur l’île était explosive et qu’il fallait négocier avec les «Soldats», mais personne ne l’a écouté. Sur quoi a toujours reposé la colère des Mahorais? Sur le refus de leur reconnaissance par les autorités comoriennes. Quand on connaît bien le dossier, on n’échappe pas à cette vérité. Mon frère Idriss Mohamed confie à Irchad Abdallah, s’agissant des Mahorais: «C’est plutôt eux qui ne veulent tenir compte des nôtres parce qu’ils considèrent qu’ils ne sont pas Comoriens». Ah! Tous les livres d’Histoire nous apprennent que depuis le 1er août 1966, Saïd Mohamed Cheikh avait retiré aux Mahorais le statut de Comoriens, en les traitant plus bas que terre. Mais, on n’a pas le droit de le dire car les bien-pensants et chantres de la bien-pensance refusent. Les travailleuses du sexe peuvent donc refuser le tutoiement de la Police et exiger le vouvoiement.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 24 août 2014.