C’était vers les années 2000 quand il est né en France le mouvement féministe ni pute ni soumise qui se donne comme devoir de lutter con...
C’était vers les années 2000 quand il est né en France le mouvement féministe ni pute ni soumise qui se donne comme devoir de lutter contre les agressions et harcèlements sexuels que subissent les femmes.
Aux Comores contrairement, aucune organisation ne lutte pour cette bonne cause. Et pour mieux expliquer cette situation qui s’aggrave chaque jour, il faut monter dans les hauteurs de Moroni, dans le cite universitaire de Mvouni, une zone de non droit où toute sorte d’abus sexuel est pardonnable pour écouter les cris d’alarme de milliers des jeunes femmes et hommes désabusés par quelques enseignants chercheurs déboussolés et mal intentionnés. Cette pratique est monnaie courante mais personne ne veut bouger le doigt pour dire halte à cette descente aux enfers.
Quand on nous dit que pour guérir le mal, il faut commencer par le nommer, il nous faut alors aujourd’hui le dénoncer haut et fort en espérant ralentir sinon endiguer ce cancer qui gangrène l’enseignement supérieur. Les fameuses notes sexuellement transmissibles (NST) font rages au vu et au suit de tout le monde et cela pendant et lors des examens de fin d’années et surtout pendant les sessions que les enseignants pollueurs sortes leurs artilleries lourdes pour dissuader et désabuser surtout les jeunes filles. Déculottes –toi tu valideras sinon tu risques de tout perdre, menacent et dissuadent les enseignants et malades mentaux.
En croire à cela, il faut écouter les cris de détresses de cette maman qui raconte ceci : « je suis indignée par la situation chaotique, le débauche qui règne à l’université des Comores. Je suis partagée entre le choix d’envoyer ma fille unique poursuivre ses études à Tana car là-bas on me dit que les enseignants sont certes des catholiques mais l’enseignement est laïcs, sérieux et très surveillé par l’Etat et cela sans contre parti. Par contre ici, l’enseignement est aussi laïc mais les enseignants désabusent délibérément nos enfants. Ceux derniers sont obligés de se plier en deux sous la pression des enseignants pour avoir la moyenne, conclue t-elle.
Aux jeunes universitaires, vous devez résister au temps, aux regards et surtout aux formules imposés et savoir que vous êtes les premières victimes d’un système ignoble. Devant cette descente aux enfers, les jeunes filles ne sont pas les seules victimes mais aussi les garçons. Ils sont exposés à deux dangers : l’homosexualité de certains enseignants chercheurs et les menaces des autres qui les pourchassent car les soupçonnant de courtiser leurs copines et étudiantes.
Un pacte de responsabilité doit- être désormais signé entre le corps administratif, le corps des enseignants et les parents et l’Etat pour endiguer ce désastre qui déshonore un système éducatif qui est gravement atteint par cette maladie plus pire que l’Ebola. Plongé dans la dépression, l e système éducatif du pays est dans la rue et les coupables ne manquent pas. Que faire pour éradiquer cette maladie de NST et avoir des enseignants kleenex ?
Oui rien n’est plus dangereux qu’un imbécile qui a l’apparence d’un homme intelligent, disait Edouard Herriot. Halte donc à cette cacophonie, à cette ignominie intellectuelle qui s’adonne à déculotter les futurs cadres et responsables pour des fins pulsionnelles. J’aimerai citer ici pour finir une pensée de Mandela qui disait je cite : « pour chaque femme agressée, nous rabaissons notre humanité. Pour chaque femme forcée par un homme à avoir une relation sexuelle sans protection, nous rabaissons notre dignité. Chaque femme qui doit vendre son corps, nous la condamnons à une vie prisonnière. Chaque fois que nous gardons le silence, nous conspirons contre nos femmes… »
A quand l’instauration d’un conseil des sages, gardien de l’éthique et des mœurs pour redorer le blason de cette institution universitaire qui dégringole d’un jour à un autre et d’une année à une autre ? Il est temps de secouer le palmier pour restaurer le bonheur et l’assurance dans les cœurs non seulement des parents mais aussi et surtout des jeunes générations qui vivent mal cette aventure. « A nous de jouer » stipule Stéphane Hessel car le silence des victimes est en faveur des malfrats.
SOILIHI Ahamada Mlatamou