A Madagascar, après l'incarcération de deux journalistes poursuivis pour diffamation, les tensions persistent autour de la liberté d...
A Madagascar, après l'incarcération de deux journalistes poursuivis pour diffamation, les tensions persistent autour de la liberté d'expression. Cette fois, c'est un article de la loi contre la cybercriminalité qui fait polémique : il condamne à de la prison ferme toute diffamation envers un fonctionnaire de l'Etat par voie électronique. Une loi en vigueur depuis une quinzaine de jours, mais que des blogueurs viennent tout juste de repérer.
Selon l'article 20 de la nouvelle loi sur la cybercriminalité, « l'injure » ou la « diffamation » envers tous les représentants de l'Etat via un support informatique est passible de deux à cinq ans d'emprisonnement et de 625 à 312 000 euros d'amende. Tollé général sur les réseaux sociaux et dans la presse.
Selon Lalatiana Rakotondrazafy, secrétaire générale du Syndicat des journalistes malgaches, cette loi est désormais la plus liberticide de toutes : « Le gouvernement accepte de discuter avec les Nations unies de la dépénalisation des délits de presse, et dans le même temps, il fait passer une loi similaire qui pénalise l'ensemble des citoyens. » Lilia Ratefiarivony, directrice du journal en ligne ledaily.mg, fait remarquer que « les notions d'injures ou de diffamation seront si librement interprétées que ça peut dériver très facilement ».
Selon Lalatiana Rakotondrazafy, secrétaire générale du Syndicat des journalistes malgaches, cette loi est désormais la plus liberticide de toutes : « Le gouvernement accepte de discuter avec les Nations unies de la dépénalisation des délits de presse, et dans le même temps, il fait passer une loi similaire qui pénalise l'ensemble des citoyens. » Lilia Ratefiarivony, directrice du journal en ligne ledaily.mg, fait remarquer que « les notions d'injures ou de diffamation seront si librement interprétées que ça peut dériver très facilement ».
Le Syndicat des journalistes malgaches continue de réclamer entre autres la démission du ministre d'Etat, Rivo Rakotovao, qui a porté plainte contre les deux journalistes emprisonnés la semaine dernière avant de se rétracter. Le ministre de la Communication malgache indique que cette revendication devrait plutôt « appartenir à une opposition politique ». Sauf qu'il n'y a toujours aucun parti d'opposition à l'Assemblée nationale malgache. RFI
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