Le Monde produit de nouvelles révélations sur les écoutes ayant conduit à la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour corruption. L'ex-pré...
Le Monde produit de nouvelles révélations sur les écoutes ayant conduit à la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour corruption. L'ex-président semble avoir promis d'intervenir en faveur du magistrat Gilbert Azibert en échange d'informations, avant d'y renoncer.
Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il été mis en garde à vue par les juges Patricia Simon et Claire Thépaut ? Pourquoi, surtout, les chefs de la mise en examen qui a suivi ont-ils été si violents à l'égard de l'ancien chef de l'Etat : corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel, au point que beaucoup se demandent si les juges ont été trop loin ? Le journal Le Monde croit le savoir, qui publie ce samedi de nouvelles « révélations » sur l'affaire, fondées sur une lecture des fameuses écoutes du ou des téléphones portables de l'ex-président.
Par les Échos
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il été mis en garde à vue par les juges Patricia Simon et Claire Thépaut ? Pourquoi, surtout, les chefs de la mise en examen qui a suivi ont-ils été si violents à l'égard de l'ancien chef de l'Etat : corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel, au point que beaucoup se demandent si les juges ont été trop loin ? Le journal Le Monde croit le savoir, qui publie ce samedi de nouvelles « révélations » sur l'affaire, fondées sur une lecture des fameuses écoutes du ou des téléphones portables de l'ex-président.
Le quotidien « a pu prendre connaissance des nombreux éléments matériels – écoutes téléphoniques, perquisitions – nourrissant la procédure à l'encontre de Nicolas Sarkozy, de son avocat, Thierry Herzog, et du premier avocat général près la Cour de cassation, Gilbert Azibert », assure ce samedi un article signé Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
« Le 5 février, les deux hommes [Nicolas Sarkoy et son avocat Thierry Herzog] évoquent M. Azibert. '' Il m'a parlé d'un truc sur Monaco, parce qu'il voudrait être nommé au tour extérieur '', commence Me Herzog. ''Je l'aiderai '', répond M.Sarkozy, qui lâche cette phrase à propos du magistrat : ''Moi, je le fais monter.'', écrit le journal.
Le haut magistrat « s'est montré très efficace », écrit encore Le Monde. «Il a bossé, hein ! » C'est Thierry Herzog qui est sensé s'exprimer ainsi, le 29 janvier 2014, à 19h25. Thierry Herzog, encore « parle de son ami Azibert à Nicolas Sarkozy, sur une ligne téléphonique qu'il croit discrète. ''Et surtout, ce qu'il a fait, poursuit-il, c'est le truc à l'intérieur, quoi…'' ».
« Nicolas Sarkozy semble bien avoir bénéficié d'informations confidentielles, en l'occurrence qu'il était placé sur écoute »,affirme le quotidien, contredisant ainsi l'un des arguments répétés de l'ancien chef de l'Etat.
L'article évoque encore d'autres dialogues entre « le sphinx » (Nicolas Sarkozy) et son avocat, qui prouveraient, selon Le Monde, que Nicolas Sarkozy a bien promis d'intervenir en faveur de Gilbert Azibert, avant de s'y refuser.
Nicolas Sarkozy promettrait d'intervenir en faveur de Gilbert Azibert, puis y renoncerait
Le 24 février, dans une nouvelle conversation, Nicolas Sarkozy annonce ainsi à son avocat que son intervention est imminente: « tu peux lui dire que je vais faire la démarche auprès du ministre d'Etat demain ou après-demain ».Le lendemain, les choses se précisent encore: « je voulais te dire, pour que tu puisses le dire à Gilbert Azibert, que j'ai rendez-vous à midi avec Michel Roger, le ministre d'Etat de Monaco (...) Je t'appellerai pour te dire ce qu'il en est ».
Mais finalement, Nicolas Sarkozy rappelle son avocat le 26 février, cette fois sur son téléphone « officiel », celui dont les enquêteurs pensent qu'il savait qu'il était sur écoute. L'ancien président affirme alors qu'il a renoncé: « j'ai trouvé que ça ferait un peu ridicule donc j'ai préféré ne pas en parler », dit-il notamment. Et, quelques minutes plus tard, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog vont avoir une conversation similaire, mais sur leur portable secret, selon Le Monde.
D'après le quotidien, les enquêteurs « pensent avoir établi » que MM. Sarkozy et Herzog ont appris le 25 février que la ligne secrète était aussi sur écoute et qu' « ils auraient donc adapté leur discours » et « éventuellement, leurs actes ».
Le 3 mars, enfin, l'avcoat Thierry Herzog au magistrat Gilbert Azibert: « la démarche à Monaco a été faite ». « Oui, bah, c'est sympa », lui répond ce dernier. « Non, c'est la moindre des choses. Je te raconterai simplement, quand on se verra, de vive voix… », répond l'avocat, qui affirmerait donc que Nicolas Sarkozy a effectué une démarche alors que ce ne serait pas le cas.
Ces nouveaux éléments surgissent alors que Nicolas Sarkozy est bel et bien engagé dans une démarche de retour en politique, combattue par la plupart des leaders de l'UMP, mais encouragée par des sondages sur l'opinion des militants. Dernier en date, vendredi, une enquête donne Nicolas Sarkozy accroissant son avance en tête d'une éventuelle primaire au sein du parti, devant Alain Juppé .
Gilbert Azibert prend sa retraite
Le haut magistrat Gilbert Azibert, mis en examen dans l'affaire dite des écoutes Sarkozy, a demandé à cesser son activité et faire valoir ses droits à la retraite, ce que la Chancellerie a accepté, a-t-elle indiqué vendredi à l'AFP, confirmant une information d'i-Télé.
Premier avocat général à la Cour de cassation dans une chambre civile, M. Azibert a été mis en examen, le 1er juillet, pour trafic d'influence passif, corruption passive et violation du secret professionnel.
Arrivé à l'âge de la retraite, il avait décidé, en 2012, de prolonger sa carrière jusqu'à son 68e anniversaire, le 2 février 2015, via le mécanisme dit du surnombre.
Dans une lettre à la Chancellerie, il a demandé que soit mis fin à son activité en surnombre, a-t-on indiqué de même source.
Les juges d'instruction cherchent à établir si l'ancien chef de l'Etat (2007-2012), Nicolas Sarkozy, a essayé d'obtenir des informations couvertes par le secret auprès de M. Azibert sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d'une intervention pour un poste de prestige à Monaco.
La Cour de cassation devait alors se prononcer sur la saisie dans l'affaire Bettencourt des agendas de Nicolas Sarkozy, susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur d'autres dossiers, notamment l'affaire de l'arbitrage Tapie. Dans le dossier Bettencourt, Nicolas Sarkozy avait été mis en examen avant de bénéficier d'un non-lieu.
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