Quelle est l’origine de la flambée de violence de ces dernières semaines dans le sud de Madagascar ? Les affrontements qui ont eu lieu ent...
Quelle est l’origine de la flambée de violence de ces dernières semaines dans le sud de Madagascar ? Les affrontements qui ont eu lieu entre deux villages dans la région de Fort-Dauphin ont fait une quinzaine de morts il y a quelques jours et ils sont survenus dans un contexte sécuritaire particulier : la région est en proie au vol et trafic de bétail. Les habitants ne cachent pas qu’ils veulent se faire justice eux-mêmes.
En février 2013, des bandits
volent près de 600 bœufs dans la commune de Maromby. Quelques jours
après, les gendarmes du poste avancé se sentent menacés et quittent les
lieux.
« Depuis le 28 février 2013, il n’y a plus de gendarmes là-bas, le poste avancé est fermé. Avant, quand il y avait des gendarmes, il y avait des dégâts, mais c’était minime. Depuis que les gendarmes ne sont plus là, c’est très grave, il y a des bandits qui passent par là tout le temps, tout le temps », témoigne Edouard Randrianasolo, le maire de la commune.
Après le départ des gendarmes, les autorités locales engagent un processus de réconciliation entre les villages, car les malaso, les bandits, sont aussi des villageois. Un pacte de non-agression est scellé, mais il ne tient pas longtemps. Il y a quelques semaines, un nouveau vol de bœufs allume l’étincelle. Deux villages sont pillés et incendiés, une quinzaine de personnes sont tuées. Les forces de l’ordre envoyées sur place arrêtent deux suspects.
La tension reste vive, selon Pascal Todisoa est le président du comité de villageois réfugiés à Amboasary : « Deux personnes ont déjà été arrêtées. Nous, la population, nous pensons qu’ils doivent mourir. Comme ils ont tué des gens chez nous, il faut les tuer aussi. Œil pour œil, vie pour vie. Et si les gendarmes ne peuvent pas le faire, on le fera nous-mêmes ».
Les deux hommes interpellés devraient être transférés à Fort-Dauphin, la capitale de la région dans les jours à venir.
Par RFI
« Depuis le 28 février 2013, il n’y a plus de gendarmes là-bas, le poste avancé est fermé. Avant, quand il y avait des gendarmes, il y avait des dégâts, mais c’était minime. Depuis que les gendarmes ne sont plus là, c’est très grave, il y a des bandits qui passent par là tout le temps, tout le temps », témoigne Edouard Randrianasolo, le maire de la commune.
Étincelle
Après le départ des gendarmes, les autorités locales engagent un processus de réconciliation entre les villages, car les malaso, les bandits, sont aussi des villageois. Un pacte de non-agression est scellé, mais il ne tient pas longtemps. Il y a quelques semaines, un nouveau vol de bœufs allume l’étincelle. Deux villages sont pillés et incendiés, une quinzaine de personnes sont tuées. Les forces de l’ordre envoyées sur place arrêtent deux suspects.
Vengeance
La tension reste vive, selon Pascal Todisoa est le président du comité de villageois réfugiés à Amboasary : « Deux personnes ont déjà été arrêtées. Nous, la population, nous pensons qu’ils doivent mourir. Comme ils ont tué des gens chez nous, il faut les tuer aussi. Œil pour œil, vie pour vie. Et si les gendarmes ne peuvent pas le faire, on le fera nous-mêmes ».
Les deux hommes interpellés devraient être transférés à Fort-Dauphin, la capitale de la région dans les jours à venir.
Par RFI