Un "relâchement" de la mobilisation dans aurait provoqué une "deuxième vague" d'épidémie, marquée par un bond du nom...
Un "relâchement" de la mobilisation dans aurait provoqué une "deuxième vague" d'épidémie, marquée par un bond du nombre de morts ces dernières semaines.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest est désormais "hors de contrôle", selon Médecin Sans frontière (MSF), relayé par "Euronews".
Selon le site d'information, la maladie a déjà fait plus de 330 morts dans trois pays d'Afrique depuis le début de l'année. Elle risque d'être la plus meurtrière jamais vécue.
Selon le spécialiste de la maladie à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Pierre Formenty, un "relâchement" de la mobilisation dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest touchés par le virus Ebola a même provoqué une "deuxième vague" d'épidémie, marquée par un bond du nombre de morts ces dernières semaines.
La situation est jugé d'autant plus dramatique par MSF que l'organisation médicale assure avoir atteint la limite de ses capacités.
"Compte tenu de la taille de l'épidémie et du nombre de foyers, il est nécessaire que les gouvernements et d'autres acteurs potentiels apportent une aide matérielle et médicale pour aider à contenir cette épidémie. Elle s'étend de plus en plus et nos ressources sont très très limitées", explique Armad Sprecher, spécialiste en santé publique de Médecins sans frontières (MSF), cité par "Euronews".
La fièvre Ebola se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Il n'existe pas de vaccin homologué.
Hautement contagieux
Delphine Pannetier, qui travaille au laboratoire Inserm de haut confinement "P4 Jean-Mérieux" à Lyon - le seul en Europe à pouvoir manipuler les agents pathogènes les plus terrifiants -, souligne le caractère hautement contagieux du virus, qui se transmet par contact avec les fluides corporels, "le sang, les larmes, et sans doute la sueur". Mais elle précise : "Il ne s'agit pas d'un virus respiratoire, contrairement à celui de la grippe par exemple." Qu'on se le dise : Ebola ne se propage pas par voie aérienne et n'entre pas dans les poumons - du moins si l'on ne se trouve pas à portée de postillons infectés.
Sa durée d'incubation est courte (moins de quinze jours), et les tout premiers symptômes (fièvre, toux, fatigue intense) peuvent être confondus avec ceux de nombreuses autres maladies éventuellement anodines, ce qui amène à négliger certaines mesures de protection : on a vu des agents hospitaliers mortellement contaminés par de simples changements de draps.
Réunis à Conakry, des responsables de la santé de Guinée, de Sierra Leone, du Liberia et de Côte d'Ivoire ont décidé de réfléchir à une stratégie commune pour venir à bout de l'épidémie.
Par Le Nouvel Observateur