La conférence au sommet de la haine à Mitsamiouli tourne au sommet du ridicule Lorsque dans nos analyses, nous nous projetons dans le...
La conférence au sommet de la haine à Mitsamiouli tourne au sommet du ridicule
Lorsque dans nos analyses, nous nous projetons dans les jours à venir pour aviser nos lecteurs de ce qui se passera en matière d’actualité politique et sociétale, certains croient que nous rêvons et que nous affabulons. Mais, la réalité est la réalité, et on n’y échappe pas. Pour preuve, comme nous vous l’avions annoncé, la réunion des «morts-vivants» s’est bien tenue à Mitsamiouli, ce samedi 28 juin 2014. Le premier sentiment que suscite cette réunion est celui de la honte. Une honte totale. En effet, quelle honte pour ceux qui estiment toujours que les Comores seraient «leur chose» et les Comoriens «leurs gros bébés». Manipulateurs, haineux, maladroits mais certainement hypocrites jusqu’aux os, ceux qui usurpent les attributs et la dignité de «Notables» à la Grande-Comore ont osé afficher leur séparatisme à eux alors qu’au début, ils disaient à tous ceux qui voulaient les entendre qu’ils voulaient juste défendre Saïd Mohamed Cheikh au regard du transfert de la capitale des Comores de Mayotte à la Grande-Comore. Nous savions que ce n’était que prétexte puisque, comment s’imaginer que ce sont les leaders du RDPC, du parti Blanc donc, ceux-là même qui ont causé l’infarctus de Saïd Mohamed Cheikh, qui osent aujourd’hui, toute honte bue, au vu et au su de tout le monde, en présence de quelques membres de la famille Saïd Mohamed Cheikh, le «défendre»? Et pour couronner le tout, tous les politiciens de la Grande-Comore étaient conviés à Mitsamiouli ce samedi 28 juin 2014, mais seul le fils du plus redoutable adversaire de Saïd Mohamed Cheikh était présent, crypto-sambisme oblige. Comme si les Comoriens seraient dupes. Voir ça et mourir. Comme disent les jeunes branchés, «c’est du grand n’importe quoi!». Comment qualifier le fait que des prétendus «notables» de la Grande-Comore, décident que «les Grands-Comoriens désormais ne prendront part à aucune manifestation à laquelle le Président mohélien de la République sera présent, à commencer par la fête nationale du 6 juillet 2014»? Ils sont qui ces gens-là pour prendre des initiatives de ce genre? C’est du délire à l’état pur. Comment la haine et l’appât du gain sambien ont pu conduire ces gens-là à un niveau d’humanité aussi bas?
Imaginons que ce sont des prétendus «notables» de Mayotte réunis à Mamoudzou, d’Anjouan réunis à Mroni, Mutsamudu, ou de Mohéli réunis à Mpangahari, Fomboni, pour tenir un discours aussi haineux, que dirait-t-on à la Grande-Comore? Très honnêtement, que dirait-t-on? Comment qualifierait-t-on les personnes qui auraient pris une telle décision? Comment des personnes comme Saïd-Hassane Saïd-Hachim, ancien Gouverneur dynamique et emblématique de la Grande-Comore, ancien ministre des Affaires étrangères et dont le fils, basé à Paris, est l’avocat du gouvernement comorien, ou comme Mohamed Halifa, ancien Gouverneur de la Banque centrale des Comores, actuel Président de la Commission de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption et qui perçoit pas moins d’un million de francs comoriens avec en plus des avantages indus et des pensions illégales, ou comme le Docteur Mokhtar Ahmed Charif, ancien Directeur de Cabinet du Président de la République, ancien ministre des Affaires étrangères, ainsi que l’ancien Président du Conseil d’Administration de la Banque de l’Industrie des Comores (BIC) ayant ses enfants à l’Ambassade des Comores en France, à la MAMWÉ, pour ne citer que ceux-là, comment ont-t-ils osé aller jusqu’à dépasser les limites de la décence de la sorte? Le stade de la honte et de l’opprobre a été dépassé, et désormais on est dans celui de la mort.
Ils auraient été Mahorais, Anjouanais, Mohéliens, tous les blogs les auraient qualifiés de «séparatistes irréductibles et maudits» contre lesquels il faudrait lutter sans merci, ni relâche. Mais, le plus grave, c’est le silence public et uniquement public des intellectuels de Grande-Comore, toujours prompts à me donner des leçons et à me sermonner sur mon caractère de «petit insulaire berné qui ne comprend rien aux réalités des choses», un silence qui inquiète car en privé, nos fameux intellectuels ont pris fait et cause pour la déformation de l’Histoire et pour ces personnes qui insultent notre mémoire commune, notre patrimoine national, l’Unité du pays, et tout cela pour leurs propres petits intérêts, qu’ils croient basés sur la sacro-sainte insularité. Heureusement et toujours comme nous le disions ici, les prétendus «notables», des morts-vivants en réalité, ont fini par dévoiler leur véritable visage politique: des relais très intéressés d’Ahmed Sambi et du crypto-sambisme. Ahmed Sambi les nourrit et les incite à la haine du Mohélien. Cela aussi, nous le savions et nous l’avons régulièrement dénoncé. Nos fameux morts-vivants, plus complaisants que jamais, et favorisant toujours «la politique du ventre» admirablement étudiée par l’africaniste Jean-François Bayart, viennent de décréter que désormais «il faudra permettre et suivre Ahmed Sambi partout pour ses conférences religieuses tout au long de ce mois sacré de Ramadan». Ils viennent ainsi de dire clairement que désormais ils vont s’en prendre au «Petit Président issu de la Plus Petite Île, Mohéli», «PPPIM» en plus de son collaborateur, Hamada Madi Boléro. Avec leur nourrisseur Ahmed Sambi, ils donnent raison à l’ancien Président Houphouët-Boigny de Côte-d’Ivoire quand il disait: «Bouche pleine ne parle pas». Merci.
Les morts-vivants viennent de déclarer clairement la guerre contre le Président Ikililou Dhoinine, premier Président comorien originaire de Mohéli, justement parce qu’il est originaire de Mohéli. Dès lors, la réunion des morts-vivants à Mitsamiouli ce samedi 28 juin 2014 a créé un véritable malaise même en Grande-Comore, surtout chez les vrais notables eux-mêmes, ceux qui ne se servent pas de la notabilité pour réclamer des passe-droits et qui ne déclenchent pas une guerre civile quand ils n’ont pas du chocolat pour Noël et une montre pour la Fête des Pères, ainsi que des enveloppes d’argent et des bons de carburant. Plusieurs vrais notables ont décidé de défier Ali Bazi Selim et consorts pour être présents à l’arrivée à l’Aéroport de Hahaya du Président Ikililou Dhoinine en provenance de Malabo, Guinée Équatoriale, où il a pris part à la conférence au «sommet» de l’Union africaine consacrée à l’agriculture et à la conférence au «sommet» de l’Eastern Africa Standby Forces (EASF), dont la présidence est assurée cette année par le Président rwandais Paul Kagamé et la direction technique depuis mai 2014 par les Comores, en la personne de l’Ambassadeur Chanfi Ismaël. Aussi, plusieurs villes et villages de la Grande-Comore ont-ils décidé de dépêcher des notables, des jeunes et des femmes pour accueillir le Président Ikililou Dhoinine et montrer que les Grands-Comoriens ne sont pas «Wakoutrouzi», des séparatistes, et donner tort à Ahmed Sambi et à Fahmi Saïd Ibrahim.
Par ARM