Banjul, le 25 mai 2014 Son Excellence, Sheikh Prof. Alhadj Dr Yahya Jammeh, Président du Pays hôte, la République de Gambie Excellence ...
Banjul, le 25 mai 2014
Son Excellence, Sheikh Prof. Alhadj Dr Yahya Jammeh, Président du Pays hôte, la République de Gambie
Excellence Madame Zineb Yahya Jammeh, Première Dame de la République de Gambie ;
Mesdames et Chères sœurs Premières Dames ;
Madame la Présidente du Forum pour la Promotion des Femmes,
Monsieur le Directeur Exécutif du Forum pour la Promotion des Femmes (WAF),
Honorables invités
Mesdames et Messieurs
Assalam Anlayikoum Wa rahamatu Lwah wabarakatouhou,
Permettez-moi tout d’abord d’exprimer à l’endroit de
Madame Zineb Yahya Jammeh, Première Dame de la République de Gambie et à
travers elle, aux autorités Gambiennes, ma profonde gratitude pour
l’accueil chaleureux qui nous a été réservé.
Je suis particulièrement touchée par les mots de
bienvenue et de remerciements que vous avez bien voulu m’adresser en
cette circonstance solennelle à la fois conviviale et émouvante.
Je me dois également d’exprimer ma profonde gratitude
aux organisateurs du Forum pour la Promotion des Femmes, pour ma
nomination au prix d’honneur 2014 en reconnaissance à mon engagement et
à mon combat en faveur de l’égalité du Genre et de l’autonomisation
des Femmes.
C’est un grand honneur pour moi et mon pays de recevoir
ce prix prestigieux et c’est avec une grande émotion que j’accepte
cette haute considération en hommage à toutes les femmes du monde qui
ont consacré ou sacrifié leurs vies à la reconnaissance et au respect
des Droits des femmes.
Je dédie ce prix à ces combattantes de la liberté et de
l’égalité, aux associations qui œuvrent pour les droits des femmes dans
le monde en général et dans mon pays, en particulier.
Bien évidemment, je n’oublierai pas mon époux Son
Excellence, le Président de l’Union des Comores, Dr Ikililou Dhoinine,
qui m’a toujours encouragé et accompagné dans mon action en faveur des
Droits des Femmes.
J’adresse mes chaleureuses félicitations aux
organisateurs de cette conférence et je salue hautement cette initiative
encourageante qui m’honore et à travers moi, toutes les femmes
africaines engagées dans la lutte contre les discriminations à l’égard
des Femmes.
Permettez-moi de vous dire que votre belle initiative
contribue non seulement à renforcer le partenariat régional et mondial
dans la lutte pour la réduction des inégalités de Genre, à nous
rapprocher davantage au bénéfice de notre cause commune mais aussi à
promouvoir le mérite, l’effort de l’autonomisation des femmes à travers
la valorisation de son image et de son rôle dans la société.
Ainsi elle contribue à nourrir l’espoir et la confiance en l’avenir.
C’est pourquoi, je formule de tout mon cœur, le vœu que
cette occasion, nous apporte, nous femmes africaines, plus de
solidarité et d’efficacité dans nos actions de lutte contre la pauvreté
et de conquête de notre autonomisation en vue de notre participation
effective au développement de nos pays et de notre continent.
Excellences
Honorable assistance,
Depuis l’accession de mon pays à l’indépendance, la
femme comorienne n’a pas cessé de réaffirmer sa foi à l’égard du noble
idéal de son intégration dans le processus du développement
socioéconomique et politique.
Il est à savoir qu’un changement de comportement de
certaines des habitudes de la femme n’a été possible que par une
campagne de sensibilisation, de plaidoyer et surtout une implication
effective de tous les acteurs de la société notamment les autorités
publiques, les partis politiques, les parlementaires, les associations
féminines, les syndicats ainsi que les partenaires au développement.
Cependant l’existence de pratiques, valeurs et modes
d’organisation sociale demeurent encore des facteurs de disparité et
d’inégalité, en particulier la prévalence d’une forte tradition qui
laisse aux femmes des faibles possibilités pour s’exprimer et
s’affirmer.
Bien que la société comorienne soit matrilinéaire, au
niveau communautaire les femmes sont exclues des débats et des processus
de prise de décision qui ont lieu dans des endroits réservés aux
hommes, tels que les places publiques ou les mosquées.
Mon combat s’est alors inscrit contre ces stéréotypes
pour la réduction des inégalités de genre et pour la reconnaissance
effective des droits des femmes ;
il relève d’une part, d’une action militante liée à mon
attachement au respect des droits humains et d’autre part de mon rôle
de Première Dame tel que défini par le chef de l’Etat et que je
m’emploie à réaliser à travers la Fondation HALOUOITETE que j’ai crée
pour agir en faveur des personnes les plus vulnérables et en situation
de précarité de la nation comorienne, en particulier les enfants et les
femmes.
Croyez-moi la tâche n’est pas facile ;
Il s’agit plutôt de reconnaître à l’homme et à la femme, une égale
capacité et une égale légitimité dans l’accès aux responsabilités et au
développement.
Il s’agit aussi de changer le regard de la société, afin
de libérer les énergies créatrices possibles, les talents dissimulés ou
étouffés pour le bien de tous, pour le développement humain.
Il s’agit enfin dans cette phase de transition politique
et économique de notre continent, de ne rien négliger pour renforcer la
cohésion sociale et de réunir les conditions d’équité et de justice
sociale pour le développement durable.
C’est pourquoi, je réitère mon engagement à aller de
l’avant pour aider les femmes à travailler décemment et gagner ce
pour quoi elles travaillent.
Honorable assistance,
En tant que Premières Dames, nous avons un grand rôle à
jouer et nous devrons apporter notre pierre en imprimant à la lutte
contre la violence faites aux femmes une ambition ciblée forte d’action
préventive et curative dans nos sociétés.
Honorable assistance,
Je ne peux conclure mon propos sans vous réitérer mes
profonds remerciements et bravo à ceux qui de loin ou de près ont
contribué à l’organisation de cette conférence.
Vive la solidarité internationale
Vive les Droits des Femmes
Je vous remercie.
Beit Salam