Usurpation et instrumentalisation de l’«Histoire» pour un acharnement haineux. Quand l’acharnement haineux contre un homme, un homme d’É...
Usurpation et instrumentalisation de l’«Histoire» pour un acharnement haineux.
Quand l’acharnement haineux contre un homme, un homme d’État de surcroît, atteint un tel paroxysme, le politologue doit humblement céder la place au psychanalyste car l’affaire cesse d’être politique pour devenir une obsession. Une obsession haineuse. On ne comprendra pas, on ne comprendra jamais pourquoi la science doit être instrumentalisée par la haine au point de voir des gens qui s’autoproclament «historiens» se livrer à un déferlement de détestation uniquement pour prouver que Saïd Mohamed Cheikh est blanc comme neige dans le transfert de la capitale comorienne de Dzaoudzi à Moroni. Or, qui domine la vie politique des Comores de 1946 à 1970? Saïd Mohamed Cheikh. Le transfert de la capitale aurait-il pu se faire sans son initiative directe et personnelle? Jamais et au grand jamais. Tous les livres d’Histoire nous apprennent qu’il est l’artisan de ce transfert, qui a eu des effets désastreux sur le devenir des Comores, au regard de l’île de Mayotte qui a préféré rester sous la tutelle de la France pour échapper à la «dictature» des Comoriens des autres îles. Pourquoi des gens comme Damir Ben Ali veulent-ils nier la signification du slogan mahorais: «Rester Français pour être libres», et pourquoi les Mahorais auraient-ils choisi la France si c’était cette dernière qui aurait transféré la capitale de leur île vers la Grande-Comore, sous Saïd Mohamed Cheikh?
La facilité avec laquelle des gens qui n’ont aucune formation d’historiens s’autoproclament «historiens» choque le scientifique qui doit faire son travail de recherche en dehors de toute passion. Or, Damir Ben Ali (photo) et ses amis ont commis la lourde et impardonnable faute d’avoir voulu faire de l’Histoire un instrument de vengeance politique contre Hamada Madi Boléro, dans une passion délirante. Si ces gens-là veulent qu’on parle Histoire, organisons un colloque et confrontons nos idées, sur la base des travaux des vrais historiens. Bien évidemment, si un tel colloque était organisé, les «sages» deviendraient devant l’opinion publique de simples manipulateurs de l’Histoire, des gens qui veulent assouvir leurs petites haines mesquines par une instrumentalisation éhontée qui éloignerait leurs thèses tendancieuses de la vraie Histoire.
Après avoir cité l’historien Mahmoud Ibrahime, Pierre Vérin, Jean Fasquel, Hervé Chagnoux et Ali Haribou au cours d’articles précédents, prenons connaissance de l’opinion de 2 africanistes français, dont on connaît le sérieux, Hervé Bourges et Claude Wauthier: «[…]. Elle rejette les volontés hégémoniques de la Grande-Comore. Mayotte rappelle que la première décision des Comores autonomes fut de transférer la capitale de Dzaoudzi à Moroni (1962). Elle a été déçue de la construction d’hôtels en Grande-Comore et à Anjouan, alors qu’elle espérait ces crédits, possédant des atouts touristiques supérieurs (mais une seule vieille auberge). Elle peste enfin contre l’édification de l’aéroport international des Comores à Moroni, au pied du Karthala, sur un terrain difficile et menacé par les coulées de lave du volcan, alors qu’elle jouissait d’un meilleur emplacement»: Hervé Bourges et Claude Wauthier: Les 50 Afriques. Tome II. Afrique centrale. Afrique des Grands Lacs. Afrique australe. Océan Indien, Postface de Samir Amin, Éditions du Seuil, Collection «L’Histoire immédiate», Paris, 1979, p. 622.
Il est bien spécifié «la première décision des Comores autonomes fut de transférer la capitale de Dzaoudzi à Moroni (1962)». Or, qui dirigeait les Comores à l’époque, en 1962, en pleine autonomie interne, donc? Saïd Mohamed Cheikh. À ce sujet, l’historien Mahmoud Ibrahime fait remarquer, dans un livre que nous n’avons pas encore cité: «Mais, lorsqu’à partir de 1958, l’ère des indépendances africaines se précise, l’orgueil de Saïd Mohamed Cheikh est piqué à vif. Ses collègues africains à l’Assemblée nationale accèdent à des titres qui les rendent plus fiers. C’est lui qui négocie avec acharnement, parfois en menaçant de réclamer l’indépendance, le changement de décembre 1961: l’archipel est dès lors dirigé par un autochtone. Il occupe la place»: Mahmoud Ibrahime: La naissance de l’élite politique comorienne (1945-1975), L’Harmattan, Collection «Archipel des Comores», Paris, 2000, p. 91. Mais, le Président du Conseil de Gouvernement, Saïd Mohamed Cheikh, du Parti Vert, disposait-il d’une confortable majorité au sein des institutions pour mener à bien sa politique? Là aussi, l’historien Mahmoud Ibrahime apporte la réponse à la question posée: «La classe politique, comme l’appareil d’État, est dans sa quasi unanimité “verte” et ses membres rivalisent de discours loyalistes envers “la mère-partie”»: Mahmoud Ibrahime: La naissance de l’élite politique comorienne (1945-1975), op. cit., p. 144.
Comment, dans ces conditions, vouloir faire croire que Saïd Mohamed Cheikh n’est pas le maître d’œuvre du transfert de la capitale des Comores, de Dzaoudzi à Moroni, lui qui est accusé d’avoir injustement marginalisé Mayotte, surtout depuis 1966, ces accusations ayant poussé comme jardin au printemps sous les plumes de Pierre Vérin, Mahmoud Ibrahime, Jean Fasquel, Hervé Chagnoux et Ali Haribou, Hervé Bourges, Claude Wauthier et bien d’autres?
Les «sages» et «historiens» autoproclamés ont commis une lourde erreur en croyant avoir le monopole de l’Histoire, et en croyant avoir le droit de débiter leurs conclusions à un peuple naïf et passif. Leurs prétentions «scientifiques» sont inacceptables, tendancieuses et haineuses. Si certains les acceptent, d’autres les rejettent. La conférence de presse du «Comité des “Sages”»à l’Hôtel Retaj ce mercredi 23 avril 2014 n’est donc pas un événement scientifique, mais de la propagande de la haine et de la détestation à base insulaire. Il s’agit d’une machine de propagande voulant semer la haine et la détestation entre Comoriens sur une base purement insulaire. Damir Ben Ali et ses amis poussent très loin le racisme insulaire en parlant de «profanation de Saïd Mohamed Cheikh», comme si ce dernier était une tombe.
Au-delà de la manipulation à laquelle se livrent les propagateurs de la haine insulaire, il est à noter que le fond du problème est double: d’une part, vouloir absolument accuser Hamada Madi Boléro de tout et n’importe quoi, par simple haine constatée dès le 12 octobre 2012, quand Ikililou Dhoinine l’a nommé pour diriger son Cabinet et le système de Défense des Comores, et d’autre part, le refus de tout jugement politiquement incorrect sur Saïd Mohamed Cheikh. Pour certains, on peut critiquer tous les Présidents comoriens, sauf Saïd Mohamed Cheikh. Dans ce palmarès, la palme de l’indignité revient à Ahmed Abdallah, Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine, et on ne verra aucun Anjouanais réagir en tant qu’Anjouanais parce que les Présidents d’origine anjouanaise que sont Ahmed Abdallah et Ahmed Sambi sont critiqués. De la même manière, ce n’est pas parce qu’on est Mohélien qu’on doit prendre feu chaque fois que le nom d’Ikililou Dhoinine est cité de manière négative. Ahmed Abdallah, Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine ont été régulièrement critiqués, et c’est de bonne guerre à partir du moment où ils ont accepté d’être des personnalités publiques.
Pourquoi donc faudra-t-il qu’on instaure une hiérarchie entre dirigeants, certains valant une sacralisation et d’autres une damnation? On a vu comment les «vrais et bons Comoriens» ont saboté la Révolution d’Ali Soilihi dès que ce dernier se plaça en première position, alors que quand d’autres, socialement corrects, donnaient l’impression d’incarner la Révolution, les «progressistes» de l’ASEC applaudissaient. Il y a donc du racisme insulaire et social.
Aujourd’hui, Damir Ben Ali et ses amis autoproclamés «historiens» et «sages» lancent leur dernier baroud d’honneur. Ils ont compris qu’Ikililou Dhoinine ne pouvait limoger Hamada Madi Boléro sous la pression, et sont en train de créer un climat de haine raciste contre un homme du fait de ses origines insulaires mohéliennes. Il n’y a pas d’autres explications. Ce qui est regrettable dans cette débauche de haine et de racisme insulaires, c’est que le mot «sagesse» ne soit pas employé pour ramener la sagesse dans les cœurs et dans les esprits, mais pour charrier la haine et la détestation. Cela donne une triste impression, un sentiment lugubre provenant du constat sur le monopole de la vérité que s’accordent certains, dans le cadre d’une hiérarchie entre les origines sociales. On aimerait bien voir Damir Ben Ali et ses hommes organiser une conférence sur les injures proférées par les chefs d’État comoriens à l’égard des habitants des autres îles, notamment sur les injures de Saïd Mohamed Cheikh aux Mohéliens qui, pourtant, l’avaient très bien accueilli à Mohéli, à un moment difficile pour lui.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 25 avril 2014.
Quand l’acharnement haineux contre un homme, un homme d’État de surcroît, atteint un tel paroxysme, le politologue doit humblement céder la place au psychanalyste car l’affaire cesse d’être politique pour devenir une obsession. Une obsession haineuse. On ne comprendra pas, on ne comprendra jamais pourquoi la science doit être instrumentalisée par la haine au point de voir des gens qui s’autoproclament «historiens» se livrer à un déferlement de détestation uniquement pour prouver que Saïd Mohamed Cheikh est blanc comme neige dans le transfert de la capitale comorienne de Dzaoudzi à Moroni. Or, qui domine la vie politique des Comores de 1946 à 1970? Saïd Mohamed Cheikh. Le transfert de la capitale aurait-il pu se faire sans son initiative directe et personnelle? Jamais et au grand jamais. Tous les livres d’Histoire nous apprennent qu’il est l’artisan de ce transfert, qui a eu des effets désastreux sur le devenir des Comores, au regard de l’île de Mayotte qui a préféré rester sous la tutelle de la France pour échapper à la «dictature» des Comoriens des autres îles. Pourquoi des gens comme Damir Ben Ali veulent-ils nier la signification du slogan mahorais: «Rester Français pour être libres», et pourquoi les Mahorais auraient-ils choisi la France si c’était cette dernière qui aurait transféré la capitale de leur île vers la Grande-Comore, sous Saïd Mohamed Cheikh?
La facilité avec laquelle des gens qui n’ont aucune formation d’historiens s’autoproclament «historiens» choque le scientifique qui doit faire son travail de recherche en dehors de toute passion. Or, Damir Ben Ali (photo) et ses amis ont commis la lourde et impardonnable faute d’avoir voulu faire de l’Histoire un instrument de vengeance politique contre Hamada Madi Boléro, dans une passion délirante. Si ces gens-là veulent qu’on parle Histoire, organisons un colloque et confrontons nos idées, sur la base des travaux des vrais historiens. Bien évidemment, si un tel colloque était organisé, les «sages» deviendraient devant l’opinion publique de simples manipulateurs de l’Histoire, des gens qui veulent assouvir leurs petites haines mesquines par une instrumentalisation éhontée qui éloignerait leurs thèses tendancieuses de la vraie Histoire.
Après avoir cité l’historien Mahmoud Ibrahime, Pierre Vérin, Jean Fasquel, Hervé Chagnoux et Ali Haribou au cours d’articles précédents, prenons connaissance de l’opinion de 2 africanistes français, dont on connaît le sérieux, Hervé Bourges et Claude Wauthier: «[…]. Elle rejette les volontés hégémoniques de la Grande-Comore. Mayotte rappelle que la première décision des Comores autonomes fut de transférer la capitale de Dzaoudzi à Moroni (1962). Elle a été déçue de la construction d’hôtels en Grande-Comore et à Anjouan, alors qu’elle espérait ces crédits, possédant des atouts touristiques supérieurs (mais une seule vieille auberge). Elle peste enfin contre l’édification de l’aéroport international des Comores à Moroni, au pied du Karthala, sur un terrain difficile et menacé par les coulées de lave du volcan, alors qu’elle jouissait d’un meilleur emplacement»: Hervé Bourges et Claude Wauthier: Les 50 Afriques. Tome II. Afrique centrale. Afrique des Grands Lacs. Afrique australe. Océan Indien, Postface de Samir Amin, Éditions du Seuil, Collection «L’Histoire immédiate», Paris, 1979, p. 622.
Il est bien spécifié «la première décision des Comores autonomes fut de transférer la capitale de Dzaoudzi à Moroni (1962)». Or, qui dirigeait les Comores à l’époque, en 1962, en pleine autonomie interne, donc? Saïd Mohamed Cheikh. À ce sujet, l’historien Mahmoud Ibrahime fait remarquer, dans un livre que nous n’avons pas encore cité: «Mais, lorsqu’à partir de 1958, l’ère des indépendances africaines se précise, l’orgueil de Saïd Mohamed Cheikh est piqué à vif. Ses collègues africains à l’Assemblée nationale accèdent à des titres qui les rendent plus fiers. C’est lui qui négocie avec acharnement, parfois en menaçant de réclamer l’indépendance, le changement de décembre 1961: l’archipel est dès lors dirigé par un autochtone. Il occupe la place»: Mahmoud Ibrahime: La naissance de l’élite politique comorienne (1945-1975), L’Harmattan, Collection «Archipel des Comores», Paris, 2000, p. 91. Mais, le Président du Conseil de Gouvernement, Saïd Mohamed Cheikh, du Parti Vert, disposait-il d’une confortable majorité au sein des institutions pour mener à bien sa politique? Là aussi, l’historien Mahmoud Ibrahime apporte la réponse à la question posée: «La classe politique, comme l’appareil d’État, est dans sa quasi unanimité “verte” et ses membres rivalisent de discours loyalistes envers “la mère-partie”»: Mahmoud Ibrahime: La naissance de l’élite politique comorienne (1945-1975), op. cit., p. 144.
Comment, dans ces conditions, vouloir faire croire que Saïd Mohamed Cheikh n’est pas le maître d’œuvre du transfert de la capitale des Comores, de Dzaoudzi à Moroni, lui qui est accusé d’avoir injustement marginalisé Mayotte, surtout depuis 1966, ces accusations ayant poussé comme jardin au printemps sous les plumes de Pierre Vérin, Mahmoud Ibrahime, Jean Fasquel, Hervé Chagnoux et Ali Haribou, Hervé Bourges, Claude Wauthier et bien d’autres?
Les «sages» et «historiens» autoproclamés ont commis une lourde erreur en croyant avoir le monopole de l’Histoire, et en croyant avoir le droit de débiter leurs conclusions à un peuple naïf et passif. Leurs prétentions «scientifiques» sont inacceptables, tendancieuses et haineuses. Si certains les acceptent, d’autres les rejettent. La conférence de presse du «Comité des “Sages”»à l’Hôtel Retaj ce mercredi 23 avril 2014 n’est donc pas un événement scientifique, mais de la propagande de la haine et de la détestation à base insulaire. Il s’agit d’une machine de propagande voulant semer la haine et la détestation entre Comoriens sur une base purement insulaire. Damir Ben Ali et ses amis poussent très loin le racisme insulaire en parlant de «profanation de Saïd Mohamed Cheikh», comme si ce dernier était une tombe.
Au-delà de la manipulation à laquelle se livrent les propagateurs de la haine insulaire, il est à noter que le fond du problème est double: d’une part, vouloir absolument accuser Hamada Madi Boléro de tout et n’importe quoi, par simple haine constatée dès le 12 octobre 2012, quand Ikililou Dhoinine l’a nommé pour diriger son Cabinet et le système de Défense des Comores, et d’autre part, le refus de tout jugement politiquement incorrect sur Saïd Mohamed Cheikh. Pour certains, on peut critiquer tous les Présidents comoriens, sauf Saïd Mohamed Cheikh. Dans ce palmarès, la palme de l’indignité revient à Ahmed Abdallah, Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine, et on ne verra aucun Anjouanais réagir en tant qu’Anjouanais parce que les Présidents d’origine anjouanaise que sont Ahmed Abdallah et Ahmed Sambi sont critiqués. De la même manière, ce n’est pas parce qu’on est Mohélien qu’on doit prendre feu chaque fois que le nom d’Ikililou Dhoinine est cité de manière négative. Ahmed Abdallah, Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine ont été régulièrement critiqués, et c’est de bonne guerre à partir du moment où ils ont accepté d’être des personnalités publiques.
Pourquoi donc faudra-t-il qu’on instaure une hiérarchie entre dirigeants, certains valant une sacralisation et d’autres une damnation? On a vu comment les «vrais et bons Comoriens» ont saboté la Révolution d’Ali Soilihi dès que ce dernier se plaça en première position, alors que quand d’autres, socialement corrects, donnaient l’impression d’incarner la Révolution, les «progressistes» de l’ASEC applaudissaient. Il y a donc du racisme insulaire et social.
Aujourd’hui, Damir Ben Ali et ses amis autoproclamés «historiens» et «sages» lancent leur dernier baroud d’honneur. Ils ont compris qu’Ikililou Dhoinine ne pouvait limoger Hamada Madi Boléro sous la pression, et sont en train de créer un climat de haine raciste contre un homme du fait de ses origines insulaires mohéliennes. Il n’y a pas d’autres explications. Ce qui est regrettable dans cette débauche de haine et de racisme insulaires, c’est que le mot «sagesse» ne soit pas employé pour ramener la sagesse dans les cœurs et dans les esprits, mais pour charrier la haine et la détestation. Cela donne une triste impression, un sentiment lugubre provenant du constat sur le monopole de la vérité que s’accordent certains, dans le cadre d’une hiérarchie entre les origines sociales. On aimerait bien voir Damir Ben Ali et ses hommes organiser une conférence sur les injures proférées par les chefs d’État comoriens à l’égard des habitants des autres îles, notamment sur les injures de Saïd Mohamed Cheikh aux Mohéliens qui, pourtant, l’avaient très bien accueilli à Mohéli, à un moment difficile pour lui.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 25 avril 2014.