«Qui croit en Dieu ne se perd jamais», nous apprend le proverbe comorien. Et, face au silence assourdissant de la blogosphère comorienne ...
«Qui croit en Dieu ne se perd jamais», nous apprend le proverbe comorien. Et, face au silence assourdissant de la blogosphère comorienne devant les différents crimes commis à Mohéli par le Gouverneur de l'île, j'avais fini par croire que le mauvais sort fait aux Mohéliens par Mohamed Ali Saïd n'intéressait pas les autres Comoriens, probablement parce que les Mohéliens n'étaient pas des Comoriens, mais des Zimbabwéens ou des Lapons. Il a fallu que le satrape de Bonovo vole 35 millions de francs comoriens destinés au Lycée de Mohéli pour que les blogueurs comoriens se rassasiassent de l'information. Tard valant mieux que jamais, c'est déjà ça de gagné. Or, la réalité est la suivante, et elle est encore beaucoup plus prosaïque, beaucoup plus triste: ce détournement, par le Gouverneur Mohamed Ali Saïd, de 35 millions de francs comoriens représente de la gnognotte face aux autres grands crimes économiques du plus grand voleur connu en matière de crimes politico-économiques sur l'île de Mohéli. Mohamed Ali Saïd est un dictateur inculte, barbare, sauvage, vulgaire et violent, et qui croit n'avoir des comptes à rendre à personne, surtout que le Président Ikililou Dhoinine en a fait un allié, et ferme un peu trop facilement ses yeux sur ses agissements.
On nous dit que l'autre voleur, Abiamri Mahmoud, Directeur de Comores Télécom, a offert un beau petit chèque de 35 millions de francs au Lycée de Fomboni pour y avoir implanté un pylône. Sur les écritures comptables, le voleur de Comores Télécom a sûrement indiqué qu'il a offert au Lycée 150 millions de francs. Passons… Mais, le Gouverneur a fait main basse sur les 35 millions, et il est demandé aux Mohéliens de se taire, deux professeurs du Lycée étant déjà jetés en prison pour avoir réclamé la restitution des 35 millions de francs.
Ce que les frères et sœurs des autres îles n'ont pas encore compris, c'est que depuis 2007, Mohéli est transformée en une sorte junte militaro-civile, à la tête de laquelle trônent deux lascars d'une violence inégalée: le Gouverneur Mohamed Ali Saïd et le Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit «José», dit «Obama». Ce sont deux dictateurs ubuesques, sans éducation. Depuis 2007, Mohamed Ali Saïd met Mohéli à feu et à sang. Il cannibalise et vampirise l'île. Fin janvier 2013, dans un document très détaillé, quelque 71 personnalités mohéliennes accusaient le satrape de Bonovo «de détournement de fonds publics, d'abus de pouvoir, d'abus de confiance, de corruption, de chantage, de favoritisme, d'arrogance, de négligence, d'insouciance, d'incompétence et de comportement antisocial». Triste liste.
Il est également reproché à Mohamed Ali Saïd sa «logique de gouvernance autocratique et opaque, déjà expérimentée lors de son premier mandat de Président de l'île autonome de Mwali (de 2007 à 2010) et caractérisée par une gestion chaotique et une mainmise généralisée sur l'administration et les finances publiques de Mwali, en dehors du cadre légal et au mépris des procédures idoines, se transformant systématiquement en petit despote qui foule aux pieds les droits et la dignité de ses administrés». Les politiciens mohéliens accusent également le Gouverneur de rémunérer les agents de son entreprise personnelle Modjaco et de ses magasins sur fonds publics, un délit qui aurait dû le conduire en prison dans un pays normal sur le plan institutionnel. En plus, non seulement le Gouverneur ne fait rien pour aider les Mohéliens à commercialiser leur girofle, mais en plus, il avait instauré une dîme mafieuse de 200 francs sur chaque kilogramme de ce produit à destination des autres îles, une opération mafieuse qui lui a rapporté, en 2012, quelque 120 millions de francs (243.902,43 euros), une fortune à l'échelle de Mohéli. Aucun pays n'applique une taxe d'«exportation interne».
Toujours selon la classe politique mohélienne, Mohamed Ali Saïd «s'arroge le droit de manipuler les salaires des agents de l'État en exercice à Mwali, procédant à des ponctions et à des ajustements selon ses desiderata, en l'absence d'acte administratif justificatif, donc de manière arbitraire». Ploutocrate, rapace et kleptomane, le Gouverneur loue à l'Île sa maison et sa voiture, qu'il utilise lui-même. C'est du vol pur. Le Gouverneur est également coupable de «détention sans partage du monopole des marchés d'achat des véhicules administratifs de l'île» et «il est de notoriété publique que M. Mohamed Ali Saïd, par l'entremise de Modjaco, est l'unique fournisseur de l'administration de Mwali en fournitures de bureau, en équipements informatiques et en moyens de transport (véhicules, motos, pièces détachées et toutes sortes d'accessoires). C'est lui qui décide toujours de la commande, l'exécute, en fait la livraison et ordonne le paiement. Ainsi des cartons de papier, des ordinateurs avec accessoires, des motos avec casques, etc. sont parfois livrés à des services qui n'en ont pas besoin, et les fausses factures sont monnaie courante. Les tarifs pratiqués sont souvent fantaisistes car exorbitants lorsque Modjaco est en position de monopole, mais parfois artificiellement trop bas quand rarement il y a de la concurrence, et naturellement personne n'est en mesure de vérifier si les quantités livrées correspondent à celles qui sont facturées».
Les entreprises privées de Mohamed Ali Saïd ne paient ni impôts, ni factures d'électricité et de téléphone. Quand Mohamed Ali Saïd va à Dubaï faire son commerce privé, son déplacement est inscrit au registre des «voyages officiels», et c'est l'Union des Comores qui paie la facture. Le carburant à Mohéli est sa propriété personnelle. Les dotations attribuées à Mohéli par l'Union des Comores disparaissent dans les poches du Gouverneur. Fin janvier 2013, la classe politique mohélienne signalait que «dans son comportement au quotidien, M. Mohamed Ali Saïd combat irrégulièrement les commerçants et les entrepreneurs de Mwali, méprise la classe politique, déteste les cadres et les intellectuels et fait tout pour dénigrer les personnes et les familles respectables». Les faits sont graves, mais n'avaient pas intéressé les Comoriens, alors que Mohamed Ali Saïd tue à petit feu l'île comorienne de Mohéli.
Dictateur ubuesque jusqu'au bout des ongles, Mohamed Ali Saïd interdit à l'opposition toute activité politique, y compris toute réunion. Quand des fonctionnaires internationaux se rendent en mission de travail à Mohéli, il a le culot de les recevoir dans sa boutique, habillé et chaussé comme un moujik. Le secrétaire général de son gouvernement se permet d'insulter publiquement une femme à «l'Aéroport» de Mohéli, dans les conditions scandaleuses déjà évoquées, sans qu'il n'envisage la moindre sanction à son égard, puisqu'il s'agit de son ami.
Le Gouverneur de Mohéli s'est même approprié l'immense terrain agricole de la famille Dominique Laurette à Wanani, Région de Djando, au détriment de la population locale, qui y a travaillé pendant des années, alors que le terrain n'a pas encore trouvé d'acquéreur. Pour y assurer la récolte d'un girofle qui ne lui appartient pas, il a dépêché sur la plantation des soldats de l'Armée nationale de Développement (AND), sous les ordres de l'inévitable Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit «José», dit «Obama». Ikililou Dhoinine, chef des Armées, n'a pas réagi, lui qui s'est partagé avec le Gouverneur un terrain du cimetière de Fomboni, juste à côté de la Gendarmerie de l'île de Mohéli. Un cimetière qu'on se partage!
Le lundi 26 août 2013, la Coordination politico-administrative (CPA), regroupant diverses personnalités de l'opposition, organisait une réunion extraordinaire élargie, et signalait tous les agissements malheureux du Gouverneur de Mohéli au Président Ikililou Dhoinine, qui n'a rien fait pour ramener son allié politique à plus de sagesse, retenue et décence.
Aujourd'hui, Mohéli doit se regarder en face et se dire la triste vérité: cette île n'a pas volé les malheurs qui lui arrivent. Ce sont les Mohéliens qui ont installé par deux fois, en 2007 et en 2010, cet individu au Gouvernorat de l'île. En 2010, les Mohéliens ont refusé d'élire Saïd Ali Hilali, un honnête homme, un fonctionnaire intègre, bien éduqué et instruit, et ont réélu un dictateur sauvage et voleur, pour de malheureux billets de 1.000 francs. Pendant qu'à Anjouan et à la Grande-Comore, les Gouverneurs sont des gens instruits et qui savent s'habiller, les Mohéliens élisent un individu ayant fini ses études en classe de 5ème. Les Mohéliens savent qui ils ont élu, et paient cher aujourd'hui leur aveuglement. Ils n'ont pas le droit d'accuser les Anjouanais et les Grands-Comoriens de leurs malheurs, car tout vient d'eux-mêmes.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 4 février 2014.
On nous dit que l'autre voleur, Abiamri Mahmoud, Directeur de Comores Télécom, a offert un beau petit chèque de 35 millions de francs au Lycée de Fomboni pour y avoir implanté un pylône. Sur les écritures comptables, le voleur de Comores Télécom a sûrement indiqué qu'il a offert au Lycée 150 millions de francs. Passons… Mais, le Gouverneur a fait main basse sur les 35 millions, et il est demandé aux Mohéliens de se taire, deux professeurs du Lycée étant déjà jetés en prison pour avoir réclamé la restitution des 35 millions de francs.
Ce que les frères et sœurs des autres îles n'ont pas encore compris, c'est que depuis 2007, Mohéli est transformée en une sorte junte militaro-civile, à la tête de laquelle trônent deux lascars d'une violence inégalée: le Gouverneur Mohamed Ali Saïd et le Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit «José», dit «Obama». Ce sont deux dictateurs ubuesques, sans éducation. Depuis 2007, Mohamed Ali Saïd met Mohéli à feu et à sang. Il cannibalise et vampirise l'île. Fin janvier 2013, dans un document très détaillé, quelque 71 personnalités mohéliennes accusaient le satrape de Bonovo «de détournement de fonds publics, d'abus de pouvoir, d'abus de confiance, de corruption, de chantage, de favoritisme, d'arrogance, de négligence, d'insouciance, d'incompétence et de comportement antisocial». Triste liste.
Il est également reproché à Mohamed Ali Saïd sa «logique de gouvernance autocratique et opaque, déjà expérimentée lors de son premier mandat de Président de l'île autonome de Mwali (de 2007 à 2010) et caractérisée par une gestion chaotique et une mainmise généralisée sur l'administration et les finances publiques de Mwali, en dehors du cadre légal et au mépris des procédures idoines, se transformant systématiquement en petit despote qui foule aux pieds les droits et la dignité de ses administrés». Les politiciens mohéliens accusent également le Gouverneur de rémunérer les agents de son entreprise personnelle Modjaco et de ses magasins sur fonds publics, un délit qui aurait dû le conduire en prison dans un pays normal sur le plan institutionnel. En plus, non seulement le Gouverneur ne fait rien pour aider les Mohéliens à commercialiser leur girofle, mais en plus, il avait instauré une dîme mafieuse de 200 francs sur chaque kilogramme de ce produit à destination des autres îles, une opération mafieuse qui lui a rapporté, en 2012, quelque 120 millions de francs (243.902,43 euros), une fortune à l'échelle de Mohéli. Aucun pays n'applique une taxe d'«exportation interne».
Toujours selon la classe politique mohélienne, Mohamed Ali Saïd «s'arroge le droit de manipuler les salaires des agents de l'État en exercice à Mwali, procédant à des ponctions et à des ajustements selon ses desiderata, en l'absence d'acte administratif justificatif, donc de manière arbitraire». Ploutocrate, rapace et kleptomane, le Gouverneur loue à l'Île sa maison et sa voiture, qu'il utilise lui-même. C'est du vol pur. Le Gouverneur est également coupable de «détention sans partage du monopole des marchés d'achat des véhicules administratifs de l'île» et «il est de notoriété publique que M. Mohamed Ali Saïd, par l'entremise de Modjaco, est l'unique fournisseur de l'administration de Mwali en fournitures de bureau, en équipements informatiques et en moyens de transport (véhicules, motos, pièces détachées et toutes sortes d'accessoires). C'est lui qui décide toujours de la commande, l'exécute, en fait la livraison et ordonne le paiement. Ainsi des cartons de papier, des ordinateurs avec accessoires, des motos avec casques, etc. sont parfois livrés à des services qui n'en ont pas besoin, et les fausses factures sont monnaie courante. Les tarifs pratiqués sont souvent fantaisistes car exorbitants lorsque Modjaco est en position de monopole, mais parfois artificiellement trop bas quand rarement il y a de la concurrence, et naturellement personne n'est en mesure de vérifier si les quantités livrées correspondent à celles qui sont facturées».
Les entreprises privées de Mohamed Ali Saïd ne paient ni impôts, ni factures d'électricité et de téléphone. Quand Mohamed Ali Saïd va à Dubaï faire son commerce privé, son déplacement est inscrit au registre des «voyages officiels», et c'est l'Union des Comores qui paie la facture. Le carburant à Mohéli est sa propriété personnelle. Les dotations attribuées à Mohéli par l'Union des Comores disparaissent dans les poches du Gouverneur. Fin janvier 2013, la classe politique mohélienne signalait que «dans son comportement au quotidien, M. Mohamed Ali Saïd combat irrégulièrement les commerçants et les entrepreneurs de Mwali, méprise la classe politique, déteste les cadres et les intellectuels et fait tout pour dénigrer les personnes et les familles respectables». Les faits sont graves, mais n'avaient pas intéressé les Comoriens, alors que Mohamed Ali Saïd tue à petit feu l'île comorienne de Mohéli.
Dictateur ubuesque jusqu'au bout des ongles, Mohamed Ali Saïd interdit à l'opposition toute activité politique, y compris toute réunion. Quand des fonctionnaires internationaux se rendent en mission de travail à Mohéli, il a le culot de les recevoir dans sa boutique, habillé et chaussé comme un moujik. Le secrétaire général de son gouvernement se permet d'insulter publiquement une femme à «l'Aéroport» de Mohéli, dans les conditions scandaleuses déjà évoquées, sans qu'il n'envisage la moindre sanction à son égard, puisqu'il s'agit de son ami.
Le Gouverneur de Mohéli s'est même approprié l'immense terrain agricole de la famille Dominique Laurette à Wanani, Région de Djando, au détriment de la population locale, qui y a travaillé pendant des années, alors que le terrain n'a pas encore trouvé d'acquéreur. Pour y assurer la récolte d'un girofle qui ne lui appartient pas, il a dépêché sur la plantation des soldats de l'Armée nationale de Développement (AND), sous les ordres de l'inévitable Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi dit «José», dit «Obama». Ikililou Dhoinine, chef des Armées, n'a pas réagi, lui qui s'est partagé avec le Gouverneur un terrain du cimetière de Fomboni, juste à côté de la Gendarmerie de l'île de Mohéli. Un cimetière qu'on se partage!
Le lundi 26 août 2013, la Coordination politico-administrative (CPA), regroupant diverses personnalités de l'opposition, organisait une réunion extraordinaire élargie, et signalait tous les agissements malheureux du Gouverneur de Mohéli au Président Ikililou Dhoinine, qui n'a rien fait pour ramener son allié politique à plus de sagesse, retenue et décence.
Aujourd'hui, Mohéli doit se regarder en face et se dire la triste vérité: cette île n'a pas volé les malheurs qui lui arrivent. Ce sont les Mohéliens qui ont installé par deux fois, en 2007 et en 2010, cet individu au Gouvernorat de l'île. En 2010, les Mohéliens ont refusé d'élire Saïd Ali Hilali, un honnête homme, un fonctionnaire intègre, bien éduqué et instruit, et ont réélu un dictateur sauvage et voleur, pour de malheureux billets de 1.000 francs. Pendant qu'à Anjouan et à la Grande-Comore, les Gouverneurs sont des gens instruits et qui savent s'habiller, les Mohéliens élisent un individu ayant fini ses études en classe de 5ème. Les Mohéliens savent qui ils ont élu, et paient cher aujourd'hui leur aveuglement. Ils n'ont pas le droit d'accuser les Anjouanais et les Grands-Comoriens de leurs malheurs, car tout vient d'eux-mêmes.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 4 février 2014.