Quel type d'entreprise viser ? Que faut-il savoir avant de se rendre à un entretien ? Quel sorte de mission privilégier ?… Autant de qu...
Quel type d'entreprise viser ? Que faut-il savoir avant de se rendre à un entretien ? Quel sorte de mission privilégier ?… Autant de questions à se poser avant de se lancer dans la recherche d'un stage pour suivre une M1 ou un M2 en alternance.
Nos réponses d'experts.
À la question : quand s'y prendre pour trouver un contrat en alternance pour son M1 ou son M2 ?, François Geuze, responsable d'un master RH (ressources humaines) à Lille 1, tranche d'un "Le plus tôt possible !" péremptoire. Cependant, la stratégie sera différente si on prépare un M1, sans sélection particulière à l'inscription, ou un M2 qui impose une grosse sélection. Dans ce cas, il faut préparer son dossier le mieux possible et comprendre que le jury d'admission sera favorablement impressionné par un étudiant qui arrive un contrat avec une entreprise déjà en poche.
"Au moment de la sélection, les étudiants qui n'ont pas encore trouvé de contrat ne doivent pas hésiter à préciser les contacts pris et à démontrer qu'ils se sont déjà lancés dans la recherche d'une entreprise d'accueil, précise François Geuze. C'est du 'déclaratif', mais ça permet de montrer qu'on s'est déjà un peu bougé." Concrètement, votre recherche de contrat devra avoir commencé au moins trois mois avant le dépôt de votre dossier de master.
Privilégiez l'intérêt des missions
Si vous avez déjà une entreprise, sachez que le contrat, ou la promesse de contrat, va être analysé par les responsables de votre master, comme l'explique François Geuze : "Nous sommes très regardants sur la nature des missions qui seront confiées à nos étudiantset nous leur conseillons parfois de ne pas se précipiter sur la première offre car il est indispensable de trouver une mission en phase avec la formation."
Ainsi, si vous visez un master en ressources humaines, inutile de présenter un contrat avec une agence d'intérim qui ne fait que du recrutement – ce sera peut-être intéressant pour l'agence, mais pas pour vous. "Le critère d'intérêt de la mission est plus important que l'éventualité d'être embauché à la fin du contrat", explique François Geuze. Enfin, ne vous reposez pas sur l'université pour trouver votre contrat – même si certains diplômes reçoivent plus de propositions d'entreprises qu'ils ne peuvent former de candidats, l'inverse est plus courant.
Ayez une bonne connaissance de votre futur diplôme
Très important : avant de vous atteler à l'envoi de vos candidatures, prenez le temps d'acquérir une bonne vision du diplôme que vous allez préparer. C'est un minimum pour être capable de décrire les missions qui correspondront le mieux avec le contenu de votre formation – une aide précieuse pour le recruteur et des informations à faire figurer en quelques lignes dans votre lettre de motivation.
D'autant plus que "le langage de l'université n'étant pas toujours le même que celui de l'entreprise, souligne Sabine Baudot, responsable régionale de l'alternance à EDF, et les intitulés de masters étant parfois obscurs, il est important que le candidat précise bien dans sa candidature son projet professionnel". Pour plus de clarté, vous pouvez même aller jusqu'à indiquer les matières principales que vous allez étudier.
Surfez sur les réseaux
La recherche du contrat peut commencer sur les réseaux sociaux professionnels, type Viadeo ou LinkedIn, en identifiant des profils de professionnels, même à peine plus âgés que vous, qui ont décroché le master que vous visez. Contactez-les d'abord pour leur demander des conseils.
Dans un deuxième temps, si le contact est bien établi, vous pourrez leur demander s'il y a des opportunités de contrat en alternance pour vous dans leur entreprise. "Attention, prévient François Geuze, pour un diplôme du supérieur, il peut être important de ne pas viser de trop petites entreprises, tout simplement parce qu'il faut quand même un certain nombre de cadres pour encadrer correctement un alternant de niveau bac+3."
Si le master possède un réseau d'anciens, c'est encore plus facile de contacter de jeunes diplômés pour leur demander un retour d'expérience sur leur recherche de contrat. Et, s'ils sont restés dans l'entreprise qui les a recrutés comme apprentis, leur demander à qui envoyer votre CV et que mettre en avant dans votre candidature.
Entraînez-vous aux entretiens
Comment "vendre" son master d'université face à la concurrence des masters des grandes écoles, très présents notamment dans les fonctions RH et management ? "D'abord en rappelant au recruteur que les professeurs des grandes écoles sont souvent, d'abord, des professeurs d'université, glisse François Geuze. Il ne faut pas hésiter non plus à mettre en avant son autonomie, qui est réelle chez les étudiants de l'université ayant déjà un bac+3 ou un bac+4."
Pour Muriel Nicou, chez AXA, la différence entre étudiants de l'université et étudiants des grandes écoles se voit surtout au moment de l'entretien : "Les premiers sont un peu moins entraînés à l'exercice que les seconds." Raison de plus pour vous entraîner à des entretiens fictifs avec des proches ! Et n'oubliez pas de mettre en avant vos expériences professionnelles, même très éloignées de votre futur métier. "McDo est une très bonne école de management pour les jeunes diplômés futurs cadres, indique ainsi Félix Codaccioni, de Gifi. Les candidats qui ont travaillé un ou deux ans comme équipiers et qui sont ensuite devenus managers sont très intéressants pour nous."
Mettez en avant vos expériences professionnelles
À noter que certaines spécialités de master de l'université sont plus ouvertes que d'autres à l'alternance, ainsi l'économie et la gestion permettent de décrocher des missions qui montent en responsabilité avec le temps, ou bien le management, ou encore l'informatique, "un secteur dans lequel les entreprises ont une culture de la formation plus forte qu'ailleurs", précise François Geuze – c'est plus compliqué pour les spécialités comme la biologie, la physique, la chimie. Dans le cas des masters RH, très ouverts à l'alternance, les missions confiées peuvent varier de la mise en place d'un plan de restructuration dans l'entreprise à la mise en œuvre d'un système de pilotage de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et compétences).
La rédaction de letudiant.fr
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