Le Caire (Egypte), ce samedi. Des étudiants soutenant les Frères musulmans ont incendié un bâtiment de la faculté de Commerce de l'un...
Le Caire (Egypte), ce samedi. Des étudiants soutenant les Frères musulmans ont incendié un bâtiment de la faculté de Commerce de l'université Al-Azhar, au lendemain de l'arrestation de plus de 250 de manifestants islamistes. AFP/KHALED KAMEL
Au lendemain de la vague d'arrestations de membres des Frères musulmans et de heurts meurtriers, la tension ne faiblit pas au Caire (Egypte). Un étudiant de 19 ans a été tué par balle et 101 partisans de ce parti islamiste ont été arrêtés ce samedi dans la capitale. Au moins quatorze personnes ont été blessées dans les heurts avec les forces de l'ordre.
Dans la matinée, des étudiants islamistes ont pénétré dans la faculté de Commerce de l'université Al-Azhar, y ont interrompu un examen et ont mis le feu au bâtiment. Des policiers et des membres des forces de sécurité ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes sur les manifestants pour les disperser. C'est dans cette université qu'un étudiant a trouvé la mort. L'incendie, qui a ravagé deux étages, a été éteint par les pompiers.
Au Caire, la police a par ailleurs annoncé avoir désamorcé une bombe placée dans un bus, quelques jours après une explosion ayant fait plusieurs blessés dans la capitale. Et les forces de l'ordre ont aussi fait usage de gaz lacrymogènes contre des étudiants à l'université de Zagaziq, au nord du Caire, selon des responsables de sécurité.
Engrenage de violences
Les partisans des Frères musulmans protestent contre la direction d'Al-Azhar, la plus haute institution sunnite, qui avait soutenu l'armée lors de la destitution du président Mohamed Morsi début juillet. Ils s'insurgent également contre le fait que leur organisation a déclarée «groupe terroriste» par les autorités égyptiennes, mercredi. Vendredi, plus de 250 de manifestants islamistes avaient été arrêtés lors d'affrontements violents avec la police, dans plusieurs villes du pays, selon les services de sécurité. Cinq personnes sont mortes lors d'affrontements entre pro et anti-Frères musulmans.
Les dirigeants de la confrérie risquent désormais la peine capitale pour «terrorisme», selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Hany Abdel Latif. Ses membres sont interdits de manifestation, et le journal du mouvement, «Liberté et Justice», a été définitivement interdit, de même que le parti du même nom, qui avait remporté toutes les élections organisées depuis la révolte de 2011.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi, l'Egypte est entrée dans un engrenage de violences. Les autorités répriment dans le sang les islamistes, et les plus radicaux d'entre eux mènent des attaques qui ont tué plus d'une centaine de policiers et de soldats.
VIDEO. Egypte: heurts lors de la dispersion d'une manifestation
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