Quand on a une mycose vulvo vaginale, ou encore que l’on est sujette à des récidives de mycose vaginale, quelle protection choisir pendant l...
Quand on a une mycose vulvo vaginale, ou encore que l’on est sujette à des récidives de mycose vaginale, quelle protection choisir pendant les règles ?
Un tampon assèche la paroi vaginale et absorbe le biofilm contenant les lactobacille protecteurs de la muqueuse. Autrement dit, les bacilles de Döderlein contenues dans ce biofilm, bactéries bénéfiques pour le vagin vont se trouver absorbées sur le tampon au lieu de rester sur la paroi pour la protéger. La parois vaginale se trouve donc fragilisée.
D’autre part, au contact du tampon, la paroi vaginale s’assèche et subit des micro-traumatismes, des irritations propices au développement des candida albicans, agents de la mycose vulvo-vaginale.
Alors, quand la muqueuse vaginale est fragilisée, il vaut mieux éviter les tampons, au moins pendant un temps.
Les serviettes sont l’alternative principale aux tampons. Mais toutes les serviettes ne sont pas équivalentes !
Les serviettes imperméables à l’air provoquent des changements importants dans l’écologie de la vulve : la température s’y élève en moyenne de 1,1° et le nombre de micro-organismes (bactéries diverses par exemple) qui se multiplie est très élevé. D’où sans doute un risque accru d’infection (2).
Les serviettes plus aérées, donc perméables à l’air n’entraînent pas de modification de température, ni de variation du pH de la vulve (acidité ), ni d’augmentation du nombre de micro-organismes présents. Ce sont donc ces serviettes qu’il faut préférer.
Les cups sont de mini bols de silicone souple à introduire dans le vagin pour recueillir le sang des règles. Elles s'appelle Lunacup, Mooncup, Divacup... Ces dispositifs n'absorbent pas le sang mais le gardent au fond de la cup. Est-ce mieux en cas de mycose (ou de muqueuse fragile). Pas sûr, car la cup tient en place parce que ses bords appuient sur la muqueuse vaginale. Cette pression pourrait sans doute agresser la muqueuse, même si le silicone est une matière douce. Donc la serviette perméable à l'air reste la solution la plus logique.
- (1) Etude Sophy : Genazzani A.R., PRATO B : Sophy Project : evidence in intimate hygiene. Giorn.it.Ost.Gin.Vol XXVI - n7-8, 2005.
- (2) RUNEMAN B and al The vulvar skin microenvironment: influence of different panty liners on temperature, pH and microflora Acta Derm Venereol. 2004;84(4):277-84
Cet article a été écrit par un médecin.
(c) infosanteonline 2013
Les tampons, les mycoses vaginales et les règles…
L’usage
de tampons augmente le risque de mycoses génitales. Dans une travail de
recherche, l'étude Sophy (1) menée auprès de plus de 2 500 femmes, 37,6
% des femmes utilisant des tampons ont une mycose contre 28,5 % des
femmes n’utilisant pas de tampons. Notons qu’il s’agit de femmes en
consultant un gynécologue pour quelque motif que ce soit. L’utilisation
de tampons hygiéniques augmente nettement le risque de mycose
vulvo-vaginale.
Pourquoi les tampons augmentent le risque de mycose génitale ?
Un tampon assèche la paroi vaginale et absorbe le biofilm contenant les lactobacille protecteurs de la muqueuse. Autrement dit, les bacilles de Döderlein contenues dans ce biofilm, bactéries bénéfiques pour le vagin vont se trouver absorbées sur le tampon au lieu de rester sur la paroi pour la protéger. La parois vaginale se trouve donc fragilisée.
D’autre part, au contact du tampon, la paroi vaginale s’assèche et subit des micro-traumatismes, des irritations propices au développement des candida albicans, agents de la mycose vulvo-vaginale.
Alors, quand la muqueuse vaginale est fragilisée, il vaut mieux éviter les tampons, au moins pendant un temps.
Serviettes hygiéniques et mycose vulvo vaginale, c’est mieux ?
Les serviettes sont l’alternative principale aux tampons. Mais toutes les serviettes ne sont pas équivalentes !
Les serviettes imperméables à l’air provoquent des changements importants dans l’écologie de la vulve : la température s’y élève en moyenne de 1,1° et le nombre de micro-organismes (bactéries diverses par exemple) qui se multiplie est très élevé. D’où sans doute un risque accru d’infection (2).
Les serviettes plus aérées, donc perméables à l’air n’entraînent pas de modification de température, ni de variation du pH de la vulve (acidité ), ni d’augmentation du nombre de micro-organismes présents. Ce sont donc ces serviettes qu’il faut préférer.
Et les cups hygiéniques en cas de mycoses vulvo-vaginales ?
Les cups sont de mini bols de silicone souple à introduire dans le vagin pour recueillir le sang des règles. Elles s'appelle Lunacup, Mooncup, Divacup... Ces dispositifs n'absorbent pas le sang mais le gardent au fond de la cup. Est-ce mieux en cas de mycose (ou de muqueuse fragile). Pas sûr, car la cup tient en place parce que ses bords appuient sur la muqueuse vaginale. Cette pression pourrait sans doute agresser la muqueuse, même si le silicone est une matière douce. Donc la serviette perméable à l'air reste la solution la plus logique.
Au total, en cas de mycose en cours,
récente ou récidivante, il faut privilégier des serviettes hygiéniques
perméables à l’air et éviter les tampons.
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Et vous, quelle protection utilisez-vous pendant vos règles ?
Cela
a-t-il déjà eu une influence sur votre tendance à avoir une mycose
vaginale ? Pensez à laisser un message ci-dessous en bas de la page dans
notre zone de forum. Cela pourra servir à d'autres que vous !
Sources : - (1) Etude Sophy : Genazzani A.R., PRATO B : Sophy Project : evidence in intimate hygiene. Giorn.it.Ost.Gin.Vol XXVI - n7-8, 2005.
- (2) RUNEMAN B and al The vulvar skin microenvironment: influence of different panty liners on temperature, pH and microflora Acta Derm Venereol. 2004;84(4):277-84
Cet article a été écrit par un médecin.
(c) infosanteonline 2013