Les cellules orageuses et pluvieuses qui sont passées à la verticale de Mayotte hier en fin de matinée ont fait de gros dégâts partout à tra...
Les cellules orageuses et pluvieuses qui sont passées à la verticale de Mayotte hier en fin de matinée ont fait de gros dégâts partout à travers l'île et notamment à Mamoudzou. Mais au delà du désastre matériel, 2 morts sont à déplorer dont un enfant de 3 ans et une femme âgée de 37 ans.
Mercredi en fin de journée, la préfecture déclenchait la vigilance fortes pluies avec un top départ donné à minuit. “De fortes précipitations risquent d’affecter dans les heures à venir l’île de Mayotte. Ce phénomène peut provoquer localement d’importants désordres. Les services chargés des secours et de la sécurité (18 et 17) ainsi que les maires ont été prévenus afin qu’ils demeurent vigilants. Météo France a annoncé dans son bulletin météo de 13h30 que des averses, localement orageuses, actuellement sur les côtes Nord Ouest malgaches et près des côtes mozambicaines vont s’étendre en gagnant l’archipel des Comores et Mayotte au cours de la nuit” annonçait le communiqué d'alerte. Or, ce n'est que 10h30 plus tard alors que plus personne ne s'attendait à voir le ciel lui tomber sur la tête que la pluie a fait son apparition, tout d'abord en petit rideau puis en avalasse.
Les nuages ont semblé s'écrouler sur les collines avant de cracher des éclairs et de faire trembler la terre à grands coups de tonnerre. En quelques instants à Mamoudzou, la visibilité était réduite à quelques mètres seulement tant les averses étaient intenses.
Il n'aura fallu que quelques secondes pour voir débouler un torrent d'eau des hauteurs de Kawéni, à l'endroit même où siègent les bidonvilles, là où la végétation a disparu laissant place à un immense pazza. Canettes, cartons, palettes en bois, pierres, se sont ainsi déversés sur la nationale là où des travaux de canalisation destinés à concentrer les eaux pluviales venaient de s'achever. Le dispositif n'aura pas servi à grand chose puisque les caniveaux sont pleins jusqu'à la gueule de détritus et n'ont pas été curés depuis des mois. Une vague de près d'un mètre de hauteur a déferlé en face de l'espace Coralium, bloquant la circulation et faisant craindre le pire avec des enfants en bas âge en train de jouer dans la rivière en furie.
A quelques centaines de mètres, le rond point El Farouk était aussi sous les eaux, plus de 30 centimètres, le toboggan de la descente Sogéa s'étant une nouvelle fois transformé en immense déversoir. Côté front de mer, ce n'est guère mieux, au pied du Caribou une piscine profonde de 60 cm par endroit s'est à nouveau remplie lorsque le terre plein du grand marché a pris de allures d'incroyable bourbier.
A Tsoundzou encore, au pied du pont de la Kwalé, l'eau a tout envahi, la route, la mangrove, les magasins de proximité. Et pendant près de deux heures, les éléments se sont déchaînés. L'électricité a été coupée sur une grande partie de l'île, seulement quelques secteurs étant épargnés. Mais les agents d'Électricité de Mayotte seront très rapidement intervenus pour éviter le grand blitz et limiter la casse.
Arbres arrachés, maisons et entrepôts inondés, l'île qui a tant brûlé ces derniers mois s'est vengée d'avoir été si malmenée. Ses pentes sont devenus les entonnoirs géants qui ont tout ravagé sur leur passage. Mais si l'eau était à craindre, les orages qui ont balayé le territoire auront cette fois été les plus dangereux.
En effet, aux alentours de 11H40, un énorme craquement a déchiré le ciel qui s'est embrasé de manière assez extraordinaire, laissant derrière lui un immense silence comme si quelque chose de dramatique venait de se produire. Et c'était le cas puisque derrière le quartier des Hauts Vallons, en direction de Majicavo là où les lotissements s'arrêtent pour laisser la place à la brousse, 2 femmes et une petite fille étaient dehors et luttaient contre les éléments. Trop loin de chez elles, elles ont pris le parti de s'abriter sous un arbre pour éviter la foudre, la pluie et les torrents de boues qui se formaient partout.
L'erreur aura été fatale et l'éclair géant a frappé l'arbre devenu un bien frêle abri. La petite fille de 3 ans n'a pas survécu, sa mère est quant à elle sévèrement brûlée et sa tante âgée de 37 ans fait aussi partie des victimes. L'orage d'hier, les tonneaux d'eau auront fait 2 morts de plus. Les secours sont arrivés rapidement sur place mais n'ont pu que constater les décès avant de prendre en charge la malheureuse qui en plus d'avoir perdu une enfant est aujourd'hui dans un état critique. La gendarmerie, la police, les pompiers mais aussi la procureur Nadine Bigot ont constaté le drame alors que la préfecture maintenait son alerte pour le reste de la journée.
Pour mémoire, il y a quelques semaines à peine, de fortes pluies s'étaient abattues sur Mayotte. Un gardien de chantier qui avait tendu une bâche entre deux murs en construction n'a pas vu l'eau s'accumuler et est mort écrasé par le poids des parpaings qui se sont effondrés sur lui. 2 grosses averses, 3 morts, le bilan est lourd, très lourd…
Source : France Mayotte matin
Mercredi en fin de journée, la préfecture déclenchait la vigilance fortes pluies avec un top départ donné à minuit. “De fortes précipitations risquent d’affecter dans les heures à venir l’île de Mayotte. Ce phénomène peut provoquer localement d’importants désordres. Les services chargés des secours et de la sécurité (18 et 17) ainsi que les maires ont été prévenus afin qu’ils demeurent vigilants. Météo France a annoncé dans son bulletin météo de 13h30 que des averses, localement orageuses, actuellement sur les côtes Nord Ouest malgaches et près des côtes mozambicaines vont s’étendre en gagnant l’archipel des Comores et Mayotte au cours de la nuit” annonçait le communiqué d'alerte. Or, ce n'est que 10h30 plus tard alors que plus personne ne s'attendait à voir le ciel lui tomber sur la tête que la pluie a fait son apparition, tout d'abord en petit rideau puis en avalasse.
Les nuages ont semblé s'écrouler sur les collines avant de cracher des éclairs et de faire trembler la terre à grands coups de tonnerre. En quelques instants à Mamoudzou, la visibilité était réduite à quelques mètres seulement tant les averses étaient intenses.
Il n'aura fallu que quelques secondes pour voir débouler un torrent d'eau des hauteurs de Kawéni, à l'endroit même où siègent les bidonvilles, là où la végétation a disparu laissant place à un immense pazza. Canettes, cartons, palettes en bois, pierres, se sont ainsi déversés sur la nationale là où des travaux de canalisation destinés à concentrer les eaux pluviales venaient de s'achever. Le dispositif n'aura pas servi à grand chose puisque les caniveaux sont pleins jusqu'à la gueule de détritus et n'ont pas été curés depuis des mois. Une vague de près d'un mètre de hauteur a déferlé en face de l'espace Coralium, bloquant la circulation et faisant craindre le pire avec des enfants en bas âge en train de jouer dans la rivière en furie.
A quelques centaines de mètres, le rond point El Farouk était aussi sous les eaux, plus de 30 centimètres, le toboggan de la descente Sogéa s'étant une nouvelle fois transformé en immense déversoir. Côté front de mer, ce n'est guère mieux, au pied du Caribou une piscine profonde de 60 cm par endroit s'est à nouveau remplie lorsque le terre plein du grand marché a pris de allures d'incroyable bourbier.
A Tsoundzou encore, au pied du pont de la Kwalé, l'eau a tout envahi, la route, la mangrove, les magasins de proximité. Et pendant près de deux heures, les éléments se sont déchaînés. L'électricité a été coupée sur une grande partie de l'île, seulement quelques secteurs étant épargnés. Mais les agents d'Électricité de Mayotte seront très rapidement intervenus pour éviter le grand blitz et limiter la casse.
Arbres arrachés, maisons et entrepôts inondés, l'île qui a tant brûlé ces derniers mois s'est vengée d'avoir été si malmenée. Ses pentes sont devenus les entonnoirs géants qui ont tout ravagé sur leur passage. Mais si l'eau était à craindre, les orages qui ont balayé le territoire auront cette fois été les plus dangereux.
En effet, aux alentours de 11H40, un énorme craquement a déchiré le ciel qui s'est embrasé de manière assez extraordinaire, laissant derrière lui un immense silence comme si quelque chose de dramatique venait de se produire. Et c'était le cas puisque derrière le quartier des Hauts Vallons, en direction de Majicavo là où les lotissements s'arrêtent pour laisser la place à la brousse, 2 femmes et une petite fille étaient dehors et luttaient contre les éléments. Trop loin de chez elles, elles ont pris le parti de s'abriter sous un arbre pour éviter la foudre, la pluie et les torrents de boues qui se formaient partout.
L'erreur aura été fatale et l'éclair géant a frappé l'arbre devenu un bien frêle abri. La petite fille de 3 ans n'a pas survécu, sa mère est quant à elle sévèrement brûlée et sa tante âgée de 37 ans fait aussi partie des victimes. L'orage d'hier, les tonneaux d'eau auront fait 2 morts de plus. Les secours sont arrivés rapidement sur place mais n'ont pu que constater les décès avant de prendre en charge la malheureuse qui en plus d'avoir perdu une enfant est aujourd'hui dans un état critique. La gendarmerie, la police, les pompiers mais aussi la procureur Nadine Bigot ont constaté le drame alors que la préfecture maintenait son alerte pour le reste de la journée.
Pour mémoire, il y a quelques semaines à peine, de fortes pluies s'étaient abattues sur Mayotte. Un gardien de chantier qui avait tendu une bâche entre deux murs en construction n'a pas vu l'eau s'accumuler et est mort écrasé par le poids des parpaings qui se sont effondrés sur lui. 2 grosses averses, 3 morts, le bilan est lourd, très lourd…
Source : France Mayotte matin
Publié le 04 /12/13 et Mise à jour le 05 /12/13