La Journée mondiale de la lutte contre la corruption est célébrée à Anjouan ce jeudi 12 décembre sous le haut patronage du Gouverneur de l...
La Journée mondiale de la lutte contre la corruption est célébrée à Anjouan ce jeudi 12 décembre sous le haut patronage du Gouverneur de l'Île Autonome d'Anjouan, Anissi Chamsidine. Organisée par la commission de lutte contre la corruption, la cérémonie s'est déroulée au foyer de la JAF à Mutsamudu en présence des Commissaires, des Secrétaires généraux du Gouvernorat, du Conseil des Commissaires et des Commissariats, ainsi que d'autres personnalités de l'île entourées de la population venant de différentes régions.
Selon monsieur Halifa Houmadi, président de la commission, ''la lutte contre la corruption est devenue un combat planétaire et en décrétant le 9 décembre, Journée internationale contre la corruption, les Nations Unies veulent réveiller notre conscience collective sur les dangers que ce fléau représente dans nos pays''.
Il n'est pas étonnant que les Comores se joint au reste du monde pour célébrer cette journée.
Non seulement le pays est signataire de la Convention des Nations Unies contre la corruption, mais aussi et surtout parce qu'il s'est rendu compte de ce grand mal qui le ronge et qui prend de plus en plus de proportions inimaginables a souligné également le président de la commission. Ainsi, lutter contre la corruption fait partie des soucis des autorités de l'Etat, il reste donc à trouver les voies et moyens pour éradiquer ce mal. Et l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre la corruption en 2012 illustre bien la volonté du Chef de l'Etat à vouloir l'enrayer. Cette stratégie, selon monsieur Halifa Houmadi ''a permis de mettre en lumière l'étendu du phénomène de corruption aux Comores et proposer des mesures susceptibles d'y faire face''. Il a évoqué la pléthore de dossiers retenus à leur niveau dont 13 ont été transmis au parquet, 12 en voie de transmission et 7 en cours d'instruction. Mais pour mieux réussir, le président de la commission estime qu'une bonne collaboration entre tous les acteurs s'avère plus que nécessaire, à savoir les acteurs politiques, économiques, judiciaire ainsi que la société civile. Il a par ailleurs évoqué la déclaration de patrimoine dont le rythme des dépôts est au ralenti. Seulement 34% des déclarations sont faites au niveau de la commission.
Le Gouverneur de l'Île Autonome d'Anjouan, par la voie de son Directeur de Cabinet, monsieur Mahamoud Elarif, a insisté sur le fait que tous les acteurs sont concernés par la lutte contre ce fléau à commencer par la population. Le Gouvernorat, pour prouver sa contribution, a mis l'accent sur le renforcement des capacités. C'est ainsi que le Directeur de Cabinet a saisi cette opportunité pour plaider à ce que la répartition des bourses des étudiants au niveau de l'Union des Comores soit faite d'une manière équitable et juste. Il a aussi demandé à ce qu'il y ait plus de sensibilisation de la part de la commission en vue de mieux faire comprendre le rôle et la mission de la commission et surtout en ce qui concerne la déclaration du patrimoine.
A noter que l'Union des Comores progresse dans la bonne voie de la lutte contre la corruption et selon les résultats publiés par l'Agence Transparency international, le pays est placé au 127ème rang en 2013 alors qu'en 2012, il était placé au 147ème rang. Dar Nadjah
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