"La vérité si je mens" Le 6 novembre 2012, quelques jours après la tenue du procès aux assises qui ont acquitté le Général Sa...
"La vérité si je mens"
Le 6 novembre 2012, quelques jours après la tenue du procès aux assises qui ont acquitté le Général Salimou et ses co-accusés, le juge Rachad Mchangama a fait circuler une vidéo adressée au Président Ikililou, expliquant sa procédure sur l'instruction de l'affaire du meurtre du lieutenant-colonel Combo Ayouba. Ce disque compact n'a aucun autre élément nouveau à signaler. Ce ne sont que les mêmes détails qui ont constitué les 30 pages de rapport d'instructions conduite par lui-même et déboutés par les Assises du 2 novembre 2012. Ce qu'il a dit, c'est ce qu'il a écrit dans son dossier. Il ne pourrait pas se déjuger lui-même. Cette litanie lue à l'ouverture des assises et démonté pièce par pièce faute de consistance et de preuves, constitue tout le montage fait par les enquêteurs, le parquet et l'instruction. 9 jurés aux assises ne pouvaient pas tous se tromper alors qu'un seul juge même avec un chapelet de versets coraniques peut l'être pour multiples raisons.
Un an durant, cette vidéo vient d'être déterrée par la simple raison qu'une ONG demande la réouverture de l'enquête sur le meurtre du Lt Cl Combo ; Ou plutôt parce que la presse parle encore du Général Salimou ; mais aucune espèce d'importance dans tout cela, si ce n'est pourquoi refaire la même erreur d'orienter l'enquête vers le néant et revenir à un jugement monté en tissu dégradable en un revers, au lieu d'aider à ce que des vraies enquêtes soient diligentées et permettre d'appréhender les coupables de ce meurtre. La vidéo a eu le temps de circuler, d'être vue et revue. Elle n'émeut personne puisqu'un juge n'a pas à étaler son instruction en public et que presque tout le monde a connu la bonne version étant donné que les assises étaient suivies par presque toute la population comorienne.
Le plus grands des soucis dans cette affaire c'est la personnification de celle-ci. Le journaliste qui interviewait le juge Rachad, a fait un lapsus révélateur car au lieu de dire affaire Combo, il commença à dire affaire du Général. C'est de là que tout le monde a fauté. C'est le fait de transformer une sensible affaire de meurtre d'un citoyen gradé de l'AND à une affaire d'un autre très haut gradé de l'AND incarcéré.
Dans la vidéo en question, Un petit détail avait échappé au peuple ; les 4 millions remis au procureur Sacko pour les donner au Dr Assad en guise de prime. Qu'est-ce qu'ils sont devenus, sachant que le président Sambi en avait promis 5 millions ? Et tout le reste du questionnement sur le Dr Assad et Ibrahim Papa, nous le demanderons à qui maintenant, puisqu'ils sont morts par simple coïncidence ?
Et quand le juge Rachad parlait de leur faux témoignage ; comment d'emblée qualifier les dires du Dr Assad, de Faouzia et d'Ibrahim Papa de faux alors qu'il n'avait même pas encore d'autres témoignages contradictoires. Ce n'est pas parce que Faouzia a dit sandalettes au lieu de savate ou pain au lieu de bananes mûres que cela rendait archi faux son témoignage. Dans tous les cas, le colonel Combo avait chaussé des chaussures ouvertes et a acheté quelque chose chez Nassib. Et Si Faouzia ment, qui dit la vérité ?
Et pourquoi donc, dans la vérité du juge Rachad, il cite des noms quand bon lui semble et si c'est une information importante, il dit simplement que j'ai eu un renseignement? Et les plusieurs officiers cités à Kandaani, c'était qui et qui ?
Comment le Juge Rachad soutient que Battri a accepté la commission du crime au 1er interrogatoire sans son avocat, alors qu'il est démontré au cours des assises que ce dernier a subi plusieurs interrogatoires , des tortures, des pressions, des chantages, voire même l'utilisation de sa femme, jusqu'à ce qu'en cellule il se laisse aller sous le poids de tout cela, avant de se reprendre quelque temps après.
Oui, Babylone a été appréhendé avec de la drogue et sous acte de prostitution; ce qui était utilisé contre lui-même comme moyen de chantage majoré d'une proposition de le faire voyager d'après les témoignages des assises.
Quand le juge Rachadi disait en début de son récit que Uso Udu a reconnu les faits en tenant la tête par ses deux mains avec un ''Nkodo'' comme pleurs insolites ; le même juge en milieu de ce même récit affirme que Uso Udu n'a jamais rien accepté dès le début des enquêtes et cette dernière version est celle qui a été reconfirmée lors des assises. Le juge maitrisait-il ce qu'il annonçait ou était-il sous une quelconque pression ?
Il est évident que quand un juge va voir les détenus au fin fond de la nuit dans leur cellule en prison, et des témoins chez eux à des heures troubles, il n'y a aura forcément pas d'avocat et les faits qui en découlent et le contenu des arrangements ne seront connus que par ce seul juge.
Tous les prévenus ont été sélectionnés en biais, soudoyés, voire même menacés pour raconter n'importe quoi de rafistolable et arriver à une fin politique tragique. A la fin ils se sont ressaisis, comme ils ont compris la combine et étaient en droit de démontrer qu'on leurs avait forcé le langage.
Le Juge nous parle d'arme du crime, alors que les balles retrouvées sur les lieux ne correspondaient pas à l'arme retenue. Ce sont des balles de qualité étrangère, c'est ce qui a été conclu dès les premiers éléments de l'enquête. Le vrai scellé dans l'affaire ce sont les balles et le sac militaire vide de Battri. Depuis quand un sac tire des rafales ? Une première rafale tirée, ratée et le lieutenant-colonel Combo avançait toujours vers ses exécuteurs! Selon le Juge Rachad. Quelle contrevérité. Toute personne après une rafale d'arme, se jetterait par terre, se courberait ou ferait toute autre geste mais pas avancer. Visionner encore la vidéo et déceler ces indices malencontreux.
Le Juge Rachad n'a pas dit qu'il est écarté de la justice après enquête interne ! Dîtes-vous pourquoi il n'officie plus à la Justice !
Et si l'on unissait nos idées, nos efforts, nos actions, voire même nos commentaires pour aider à la recherche du ou des meurtriers Du lieutenant-colonel Combo, au lieu de vouloir toujours pousser les procédures dans une impasse!
Saïd MZE DAFINE
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.