Abou Achirafi Ali Bacar, blanc comme nègre, atteint de maladie diplomatique

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        Tricheur un jour, tricheur pour toujours, y compris devant la « Justice » comorienne .   Avec Abou Achirafi Ali Bacar, on est ...

      Tricheur un jour, tricheur pour toujours, y compris devant la «Justice» comorienne.
 
Avec Abou Achirafi Ali Bacar, on est passé de la colère froide à la franche rigolade. Voilà un homme très imbu de sa personne, qui faisait la pluie et le mauvais temps aux Comores et qui, dès qu'il est tombé du tomatier, s'évertue à se faire passer pour un grand corps malade. Il faut donc mobiliser les organisations internationales de protection des droits de l'Homme, en général, et des droits des travailleurs, en particulier, contre le gouvernement comorien, coupable d'avoir fait travailler pendant des années un homme qui se dit aujourd'hui gravement malade au point de ne pas devoir répondre de ses actes de brigand quand il mettait le feu à la tête de la Police comorienne. Pathétique! C'est tout simplement pathétique! Mieux, c'est émouvant. Seulement, la comédie qu'Abou Achirafi Ali Bacar joue à l'État et au peuple des Comores a un nom: maladie  diplomatique. Abou Achirafi Ali Bacar est donc atteint de maladie diplomatique. Il est devenu pire que le Malade imaginaire de Molière. C'est très touchant, mais ça fait très faux-cul. 

 
S'il continue comme ça, il va nous faire pleurer à larmes chaudes, notre «
Pablo Escobar comorien», comme l'appellent désormais les analystes et observateurs qui se penchent sur son passé très récent de voleur de grand chemin. Un bandit sans vergogne qui, après avoir trompé le peuple et les institutions des Comores, joue une drôle de comédie sinistre, en voulant se soustraire à la «Justice» par les mêmes procédés frauduleux qui ont fait de lui un délinquant, qui faisait notamment dans les crimes économiques.


      Mais, pour une fois, la «Justice» comorienne, qui se sait particulièrement observée et auscultée par l'opinion publique en ce moment, était obligée de ne pas pousser trop loin son impudence habituelle. Et c'est ainsi que, samedi 2 novembre 2013, le malade imaginaire le plus célèbre des Comores a eu la douloureuse et très malheureuse surprise de voir la Chambre d'Accusation du Tribunal de Moroni rejeter avec dédain sa demande d'annulation de la procédure engagée contre lui. Même si le tristement célèbre sujet de la maladie diplomatique du millénaire continue à jouer la comédie, après s'être fait admettre au Service de Santé militaire, il est maintenu en mandat de dépôt. Son avocat, Maître Ahmed Maandhu, est dans son rôle quand il déclare que «cette demande d'annulation de la procédure a été rejetée sans motivation. On nous a promis d'avoir la décision écrite ce lundi et c'est en ce moment là que nous saurons les motifs du rejet de notre demande et à partir de là, que nous allons nous pourvoir en cassation».

 Là aussi, on a envie de pleurer. Et les larmes deviennent un torrent quand l'avocat du truand défonce une porte brinquebalante, en énonçant une évidence connue de tous les Comoriens: «Aux Comores, les gens n'ont pas compris que la Justice c'est un tout, à commencer par le chef de l'État, le ministre de la Justice, les chefs des juridictions, la Direction des Affaires judiciaires, l'Inspection des Affaires judiciaires et puis les avocats, les greffiers et les officiers de Police judiciaire. Tout ce monde constitue les maillons de la chaîne. Est-ce que le juge comorien est irréprochable dans l'exercice de ses fonctions? Si c'est non, pourquoi? Des fois, les décisions ne sont pas exécutées car un officier de police judiciaire a reçu des ordres de la part de son chef de s'y opposer. Qui est le chef alors?».

      C'est vrai, cher et grand Maître. Mais, cela n'innocente pas Abou Achirafi Ali Bacar. Aujourd'hui, on ne fait pas le procès de la moribonde «Justice» comorienne, mais celui d'un cadre supérieur qui a détourné des milliards de francs comoriens du fait de son implication dans un trafic parallèle de passeports comoriens qui met en danger la sécurité et l'honneur des Comores. D'ailleurs, il est des professions dont les praticiens, surtout dans un pays du bas Tiers-Monde, se permettent des tricheries. Mais, un bon médecin est astreint à une discipline très stricte lui interdisant toute violation des règles statutaires et déontologiques. 

Et c'est ainsi que le Médecin Colonel Naoufal Boina Adam, chef du Service de Santé militaire, a refusé de tomber dans l'horrible piège mensonger dans lequel le mauvais garçon de la DNST voulait l'entraîner. Si on voit Maître Ahmed Maandhui monter en épingle le refus du médecin de tomber dans le piège, c'est pour obtenir l'annulation de toute la procédure contre le trafiquant, pour vice de forme: «Il s'est produit une altercation entre mon client et son médecin, qui lui a dit qu'il n'est pas souffrant, mais a simulé une crise convulsive. C'est une chose très grave». Si l'ami Abou Achirafi Ali Bacar est sujet à des «crises convulsives» depuis toutes ces années, et malgré l'appât du gain représenté par le juteux commerce parallèle des passeports, pourquoi n'avait-il pas remis sa démission au chef de l'État, et pourquoi a-t-il attendu sa mise au frigo pour se livrer à ce spectacle affligeant?
     
  Le citoyen honnête est entraîné dans la confusion quand il apprend que le Sieur Abou Achirafi Ali Bacar disposait d'une mallette lui permettant de délivrer séance tenante des passeports à n'importe qui sur la Planète, et qu'il se rendait souvent à Dubai, point focal des trafics comoriens, pour se livrer à son sinistre commerce, au vu et au su de tout le monde. Plus inquiétant encore, depuis avril 2011, des agents de la Police comorienne avaient informé de manière officielle les autorités supérieures des magouilles malodorantes mises en place par Abou Achirafi Ali Bacar et ses roquets, mais rien n'a été fait pour mettre un terme au trafic. 

Pis, à en croire notre confrère La Gazette des Comores, dans la même note d'avril 2011, «le ministère des Affaires étrangères fut interpellé par les autorités américaines après la découverte de 45 individus suspects munis de passeports comoriens. Selon ce même courrier, un avion aurait été dépêché pour embarquer le commissaire Abou Achirafi et un de ses informaticiens pour une semaine. Certains ont laissé entendre qu'un informaticien a été dépêché dans les bureaux de la DNST pour nettoyer le système informatique et veiller à ce qu'aucune trace ne puisse l'incriminer. À noter que dans cette affaire, outre le commissaire Abou AChirafi et Housnat Ismael Mohamed, deux complices sont également en détention. Il s'agit de l'une des épouses de l'ex-patron de la DNST, une certaine Laila Youssouf et de Nadia Attoumani une de ses secrétaires».
    

   Qui était au pouvoir en avril 2011? L'inimitable Ahmed Sambi. Qu'a-t-il fait pour mettre un terme aux magouilles d'Abou Achirafi Ali Bacar? Rien. Mohamed Bacar Dossar, bras droit d'Ahmed Sambi, a compris l'indécence de la situation créée par son maître et, tirant un certain nombre de conclusions, a remis au Caporal sambiste Bourhane Hamidou, Président de la risible Assemblée des Comores, sa démission de secrétaire général du Parlement des Comores. Mohamed Bacar Dossar avait été l'un des argentiers bien argentés d'Ahmed Sambi, et son nom est régulièrement cité dans le désastre national de la «citoyenneté économique», de très sinistre mémoire et réputation. Or, pendant que le pays est en pleine tempête qu'il a déclenchée du fait de sa gloutonnerie financière, Ahmed Sambi joue avec les nerfs et la vie des Comoriens, créant un parti politique, le «Parti du Soleil de l'Enfer», un parti à l'utilité douteuse, dans une indifférence qui n'est pas sans rappeler Néron jouant à la lyre pendant que Rome brûlait.
      

 Me faisant le porte-parole de nombreux Comoriens, qui ne m'ont pas mandaté pour ce faire, je souhaiterais tout de même la communication du dossier médical de notre héros national de la maladie diplomatique. Par humanité, on pourrait lui apporter des yaourts, des mangues et des oranges. Des fleurs aussi. En tout cas, tous les Comoriens lui souhaitent une prompte guérison de sa mauvaise santé de fer, aujourd'hui transformée en réelle maladie diplomatique. Avec un malade diplomatique de la trempe d'Abou Achirafi Ali Bacar, les Comoriens ne vont jamais s'ennuyer. 
 Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 5 novembre 2013.
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