« Bavardage est écume sur l’eau, action est goute d’or ». Ce proverbe tibétain signifie que l’action est plus valorisante que la parole...
«Bavardage est écume sur l’eau, action est goute d’or».
Ce proverbe tibétain signifie que l’action est plus valorisante que la
parole, surtout si cette dernière ne repose sur rien. Après une
investiture quelque peu très tardive, suite aux manœuvres d’Ahmed
Abdallah Sambi pour s’accrocher au pouvoir, l’actuel Président de
l’Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine, garde le cap dans sa
démarche salutaire pour faire sortir notre pays de l’ornière du
sous-développement économique et social dans laquelle il s’est engouffré
depuis bon nombre d’années. Aujourd’hui, à l’orée de la célébration de
ses deux ans et demi de présidence, c’est surtout le bilan de ses
réalisations qui intéresse les Comoriens et non les sempiternels débats
politiques sans objet, ni utilité.
Docteur Ali ABDOU MDAHOMA
Professeur de lettres modernes à Paris
En
effet, 8 Présidents se sont succédé aux Comores de l’indépendance à nos
jours, et le constat qu’on a pu faire à leur sujet, c’est que ceux qui
parlent le plus sont ceux qui font le moins, et, en aucun moment, la
parole ne remplacera l’action du gouvernant. Certes, le politiquement
correct et la langue de bois sont l’essence des politiciens désœuvrés et
en situation d’échec, mais aujourd’hui, force est de constater qu’à
l’instar du «Mongozi» Ali
Soilihi, le Docteur Ikililou Dhoinine a réalisé beaucoup de projets
économiques et sociaux, même si les médias ne sont pas soucieux de
valoriser les réalisations faites. Oubli ou manque de professionnalisme
ou de volonté? En tout état de cause, la pertinence de cette œuvre la
destine à être mieux connue, à être mieux valorisée.
Il
va sans dire que des projets sont d’ores et déjà réalisés, d’autres
sont en cours de réalisation sur toute l’étendue du territoire des
Comores, de Mohéli à Anjouan en passant par la Grande-Comore. Son
Excellence le Docteur Ikililou Dhoinine est entouré de cadres
de talent et à la compétence reconnue, et aujourd’hui, il peut se
targuer de présenter un bilan qui s’avère positif, et que même des
politiciens appartenant à une autre tendance politique le reconnaissent.
Cela explique largement pourquoi l’opposition préfère adopter un ton
mesuré envers le chef de l’État. Certains opposants, qui ne jurent que
sur la démocratie, disent vouloir restreindre drastiquement la liberté des nouveaux médias que sont les sites Internet
et les blogs. Mais, qu’à cela ne tienne: avant d’exercer le pouvoir, il
faut le conquérir. Et, de façon légitime. Et sur ce chapitre, il serait
juste de reconnaître au Président de la République tous ses mérites,
qu’il s’agisse de la promotion de la démocratie et de l’État de Droit,
ou du développement économique et social. Or, si on est de bonne foi, on
est obligé de reconnaître que le bilan des deux années et demie de la
présidence du Docteur Ikililou Dhoinine est entièrement positif, et
dépasse de loin l’actif des présidences de ses prédécesseurs réunis.
Le
Président a eu à cœur de solder le passif des régimes politiques
précédents avant d’engager les actions qu’il avait promises au cours de
sa brillante campagne électorale en 2010. Tout cela a été fait dans le
strict respect de la continuité de l’État et du service public.
Par
conséquent, même si cela n’est pas suffisamment mis en exergue, le
régime politique d’Ikililou Dhoinine est le seul depuis l’indépendance
des Comores le 6 juillet 1975, qui a pu maîtriser les grandeurs
macroéconomiques au point de réaliser et stabiliser la régularité du
versement des salaires des fonctionnaires et agents de l’État pendant 2
ans et demi. La prière faite quotidiennement par les Comoriens se résume
par la formule: «Pourvu que ça dure, et que Dieu fasse que ça dure».
Les fonctionnaires et agents de l’État ont même oublié le passé si
proche et si douloureux au cours duquel ils cumulaient plus de 12 mois
d’arriérés de salaire. C’est une période oubliée. Le Président Ikililou
Dhoinine et le Vice-président Mohamed Ali Soilihi ont arraché cette page
douloureuse, et l’ont fait de la manière la plus honorable car ils
n’enfoncent pas les Comores dans le surendettement.
Naturellement,
portant des lunettes résolument noires et ne regardant que sur les
miroirs déformants, les méchantes langues occultent toutes les bonnes
actions, refusent de citer les jardins fleuris et de regarder les trains
qui arrivent à l’heure, ne se focalisant que sur les trains dont la
circulation a été ralentie. N’est-ce pas le Président Ikililou Dhoinine
qui a créé ex-nihilo la
Commission anticorruption, s’attaquant au fléau de la corruption avec
courage, là où d’autres avaient reculé par manque de volonté politique?
N’est-ce pas le Président Ikililou Dhoinine qui, faisant preuve d’un
volontarisme inégalé a rappelé à l’ordre les magistrats pour qu’ils
fassent la part des choses afin d’être plus rigoureux dans leur travail?
Le
succès a plusieurs pères et mères, mais l’échec est toujours orphelin.
Et, Mouigni Baraka, Gouverneur de la Grande-Comore, réclame la paternité
des routes construites par le Président Ikililou Dhoinine, sur fonds
nationaux mobilisés par le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. Il faudra
qu’il explique aux gens l’origine des fonds grâce auxquels il aurait
construit les routes qu’il n’a pas construites. En réalité, il s’agit
d’un programme national comprenant des kilomètres de routes bitumées à
Mohéli, à Anjouan et en Grande-Comore, dont personne ne parle. Les
télécommunications ont également connu un essor extrêmement grandiose
notamment le raccordement de la fibre otique et l’instauration de l’ADSL
et bientôt la 3 G pour faciliter la communication des Comoriens, après
des années de fausses promesses. Le monopole qui existait jadis en
matière d’institutions financières et bancaires a été remplacé par un
système ouvert aux partenaires sociaux et à la population.
L’acceptation
de l’IPPTE et d’autres actions du ministère de l’Économie et des
Finances ont bénéficié du respect des engagements pris par les Comores
auprès des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et FMI), et
donc de la réconciliation entre les Comores et la communauté financière
internationale. Le pays ayant gagné en crédibilité, sa dette extérieure
est effacée. C’est une première aux Comores. Depuis l’indépendance,
chaque Président qui s’en allait laissait une montagne de dettes
extérieures et intérieures à son successeur, lui disant «après moi le déluge», et enfonçant les Comores dans l’insolvabilité.
Le
Vice-président Mohamed Ali Soilihi n’a pas cessé de dire qu’il est
conscient de la lourdeur de la mission du gouvernement dans le processus
de consolidation et de pérennisation des acquis de l’œuvre monumentale
du Président Ikililou Dhoinine, qu’il s’agisse d’inciter les investissements
directs étrangers, ou de restaurer la confiance des Comores auprès des
autres acteurs de la communauté internationale.
Quant
à l’épineuse question de l’île comorienne de Mayotte, un contentieux
datant du référendum d’autodétermination des Comores du22 décembre 1974,
le Président Ikililou Dhoinine ne lésine pas sur les moyens pour
revendiquer dans les hautes instances internationales le retour sans
condition de cette île comorienne dans son giron national, celui des
Comores. La stratégie adoptée par le Président de la République se situe
aux antipodes de la méthode improductive de ceux qui avaient fait de la
question de Mayotte leur gagne-pain et leur outil de survie politique.
En effet, le Président Ikililou Dhoinine brave l’interdit, en faisant
face à l’ONU pour que Mayotte revienne au sein de sa vraie famille. Il
fut un temps, certains de ses prédécesseurs ne souhaitaient même pas
qu’on parle publiquement de Mayotte.
In fine,
le Président Ikililou Dhoinine a beaucoup agi, a beaucoup fait pour les
Comores, mais son action reste à redécouvrir, par une mise en valeur de
celle-ci car, ne nous trompons pas: le bilan du Président Ikililou
Dhoinine est entièrement positif.
Docteur Ali ABDOU MDAHOMA
Professeur de lettres modernes à Paris