La nomination de l'Ardennaise Claudine Ledoux comme ambassadrice pour la zone de l'océan Indien fait des vagues jusqu'au cœur de...
La nomination de l'Ardennaise Claudine Ledoux comme ambassadrice pour la zone de l'océan Indien fait des vagues jusqu'au cœur de l'île de La Réunion. Prônant la préférence régionale, certains élus locaux dénoncent une « faute » du gouvernement.
LA préférence régionale, chère aux élus réunionnais, a ses limites. C'est ce que dénoncent publiquement quelques-uns d'entre eux à la suite de la nomination, en conseil des ministres le 11 septembre dernier, d'une Ardennaise au poste d'ambassadrice, déléguée à la coopération régionale pour l'océan Indien. Une fonction qui peut paraître honorifique mais qui, aux yeux de Français du bout du monde confrontés aux enjeux de la coopération régionale, revêt une importance particulière.
Le premier à mitrailler a été un ancien secrétaire général de la commission de l'océan Indien (COI), organisation intergouvernementale regroupant la France, Maurice, Madagascar ,les Comores et les Seychelles. Le Réunionnais Wilfrid Bertile, également ancien député socialiste, vice-président du conseil régional de La Réunion, universitaire et géographe, possédait toutes les qualifications pour assumer le poste qui échoit à Claudine Ledoux, maire de Charleville-Mézières. Appuyé par une grande partie de la classe politique réunionnaise, il était d'ailleurs candidat.
L'amertume de ce Fabiusien qui s'estime trahi, se base surtout sur l'aspiration, déçue, des Réunionnais à exercer les plus hautes charges. « Dans une île où la presque totalité des chefs de service sont des métropolitains, il faut que les Réunionnais accèdent à des postes de responsabilité », écrivait-il récemment dans une tribune publiée par le Quotidien de La Réunion.
Courrier à François Hollande
À son tour, Ericka Bareigts, députée PS de Saint-Denis, vient d'adresser un courrier à François Hollande, défendant également la priorité régionale, y compris pour des postes de hauts fonctionnaires.
Interrogée par le Quotidien de La Réunion, Claudine Ledoux, gênée par cette polémique, avance que les hauts fonctionnaires ne sont jamais nommés chez eux et qu'elle l'a été avant tout pour ses compétences… d'élue locale. À La Réunion, on fait remarquer que son homologue pour la zone Caraïbe est Antillais…
Claudine Ledoux, installée le 1er octobre comme ambassadrice en poste à Paris, a annoncé au Quotidien de La Réunion sa visite sur l'île de La Réunion dès la mi-octobre. Le geste sera hautement symbolique. Mais il ne suffira sans doute pas à cicatriser la blessure ressentie après ce qui apparaît sur l'ancienne île Bourbon, comme un camouflet.
LA préférence régionale, chère aux élus réunionnais, a ses limites. C'est ce que dénoncent publiquement quelques-uns d'entre eux à la suite de la nomination, en conseil des ministres le 11 septembre dernier, d'une Ardennaise au poste d'ambassadrice, déléguée à la coopération régionale pour l'océan Indien. Une fonction qui peut paraître honorifique mais qui, aux yeux de Français du bout du monde confrontés aux enjeux de la coopération régionale, revêt une importance particulière.
Le premier à mitrailler a été un ancien secrétaire général de la commission de l'océan Indien (COI), organisation intergouvernementale regroupant la France, Maurice, Madagascar ,les Comores et les Seychelles. Le Réunionnais Wilfrid Bertile, également ancien député socialiste, vice-président du conseil régional de La Réunion, universitaire et géographe, possédait toutes les qualifications pour assumer le poste qui échoit à Claudine Ledoux, maire de Charleville-Mézières. Appuyé par une grande partie de la classe politique réunionnaise, il était d'ailleurs candidat.
L'amertume de ce Fabiusien qui s'estime trahi, se base surtout sur l'aspiration, déçue, des Réunionnais à exercer les plus hautes charges. « Dans une île où la presque totalité des chefs de service sont des métropolitains, il faut que les Réunionnais accèdent à des postes de responsabilité », écrivait-il récemment dans une tribune publiée par le Quotidien de La Réunion.
Courrier à François Hollande
À son tour, Ericka Bareigts, députée PS de Saint-Denis, vient d'adresser un courrier à François Hollande, défendant également la priorité régionale, y compris pour des postes de hauts fonctionnaires.
Interrogée par le Quotidien de La Réunion, Claudine Ledoux, gênée par cette polémique, avance que les hauts fonctionnaires ne sont jamais nommés chez eux et qu'elle l'a été avant tout pour ses compétences… d'élue locale. À La Réunion, on fait remarquer que son homologue pour la zone Caraïbe est Antillais…
Claudine Ledoux, installée le 1er octobre comme ambassadrice en poste à Paris, a annoncé au Quotidien de La Réunion sa visite sur l'île de La Réunion dès la mi-octobre. Le geste sera hautement symbolique. Mais il ne suffira sans doute pas à cicatriser la blessure ressentie après ce qui apparaît sur l'ancienne île Bourbon, comme un camouflet.