«Une intervention ne serait pas favorable aux USA» Une intervention militaire américaine en Syrie ne déboucherait pas sur une situati...
Une intervention militaire américaine en Syrie ne déboucherait pas sur une situation favorable aux Etats-Unis, estime le plus haut gradé américain, Martin Dempsey, dans une lettre obtenue mercredi par l'AFP.
Dans ce courrier adressé lundi au démocrate Eliot Engel, élu à la chambre des Représentants, le général Dempsey, chef d'état-major interarmées, met en avant l'atomisation de l'opposition syrienne et le poids des groupes armés extrémistes au sein de la rébellion pour justifier son opposition à une intervention, même limitée.Conseil de sécurité de l'ONU: début des consultations
Le Conseil de sécurité de l'ONU a entamé mercredi des consultations à
propos d'un massacre en Syrie qui aurait été perpétré à l'arme
chimique, selon l'opposition. La réunion se tient à la demande de cinq
des 15 pays membres du Conseil (France, Etats-Unis, Royaume-Uni,
Luxembourg et Corée du Sud).
Plusieurs membres du Conseil, dont la France, ont demandé que les experts de l'ONU actuellement en Syrie aillent rapidement sur les lieux. Mais la Russie, fidèle alliée du régime syrien, a évoqué la possibilité d'une «provocation» montée par l'opposition syrienne. Le gouvernement syrien a catégoriquement rejeté les accusations de l'opposition.
Parallèlement, Paris, Londres, Washington et Berlin ont transmis au secrétariat général des Nations unies une demande formelle d'enquête sur ces accusations. Selon des diplomates, cette lettre conjointe évoque des «informations crédibles sur l'utilisation d'armes chimiques».
A son entrée au Conseil, l'ambassadeur pakistanais, Masood Khan, a indiqué que son pays «soutenait une (telle) enquête». Il a refusé de spéculer sur une éventuelle prise de position formelle du Conseil à l'issue des consultations qui se tiennent à huis clos. «Nous verrons, nous allons avoir des consultations approfondies», a-t-il ajouté.
L'ONU a affirmé mercredi sa «détermination» à enquêter sur ces dernières accusations d'utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien. Le chef des enquêteurs de l'ONU, Ake Sellstroem, «est en discussion» à ce propos avec les autorités syriennes, a indiqué le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey.
Plusieurs membres du Conseil, dont la France, ont demandé que les experts de l'ONU actuellement en Syrie aillent rapidement sur les lieux. Mais la Russie, fidèle alliée du régime syrien, a évoqué la possibilité d'une «provocation» montée par l'opposition syrienne. Le gouvernement syrien a catégoriquement rejeté les accusations de l'opposition.
Parallèlement, Paris, Londres, Washington et Berlin ont transmis au secrétariat général des Nations unies une demande formelle d'enquête sur ces accusations. Selon des diplomates, cette lettre conjointe évoque des «informations crédibles sur l'utilisation d'armes chimiques».
A son entrée au Conseil, l'ambassadeur pakistanais, Masood Khan, a indiqué que son pays «soutenait une (telle) enquête». Il a refusé de spéculer sur une éventuelle prise de position formelle du Conseil à l'issue des consultations qui se tiennent à huis clos. «Nous verrons, nous allons avoir des consultations approfondies», a-t-il ajouté.
L'ONU a affirmé mercredi sa «détermination» à enquêter sur ces dernières accusations d'utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien. Le chef des enquêteurs de l'ONU, Ake Sellstroem, «est en discussion» à ce propos avec les autorités syriennes, a indiqué le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey.
«Je considère que le camp que nous choisissons (de soutenir, ndlr)
doit être prêt à promouvoir ses intérêts et les nôtres quand l'équilibre
penchera en sa faveur. Aujourd'hui ce n'est pas le cas», assène le
général.
«Nous pouvons détruire l'aviation syrienne», responsable de nombreux bombardements de civils, «ce ne serait pas décisif sur un plan militaire mais cela nous engagerait résolument dans le conflit», explique-t-il, ajoutant que si la puissance américaine «peut changer l'équilibre militaire» en Syrie, «elle ne peut résoudre les problèmes historiques ethniques, religieux et tribaux sous-jacents qui alimentent le conflit».
Les troubles en Syrie ont des «racines profondes», ajoute-t-il. C'est un «conflit de long terme entre des factions multiples et la lutte violente pour le pouvoir continuera après la fin du règne d'Assad», pronostique le principal conseiller militaire du président américain, qui appelle à évaluer l'intérêt d'un engagement militaire limité «dans ce contexte».
Risque de déstabilisation des alliés
Pour le général Dempsey, qui était la semaine dernière en visite en Israël et en Jordanie, pays frontaliers de la Syrie, une intervention militaire américaine aurait également des «retombées qui rendraient nos alliés et partenaires moins en sécurité».
Depuis le début du conflit en mars 2011, Washington se contente d'apporter un soutien non létal aux rebelles syriens et de fournir de l'aide humanitaire. Dans son courrier, le général Dempsey se dit favorable à une aide humanitaire sur une «échelle bien plus importante» qu'actuellement.
L'administration Obama a promis en juin un «soutien militaire» aux rebelles, restant floue sur sa nature. Mercredi, Washington a demandé une enquête «en urgence» de l'ONU après les accusations de l'opposition syrienne sur une attaque chimique à grande échelle qui aurait fait 1.300 morts selon les rebelles. AFP
«Nous pouvons détruire l'aviation syrienne», responsable de nombreux bombardements de civils, «ce ne serait pas décisif sur un plan militaire mais cela nous engagerait résolument dans le conflit», explique-t-il, ajoutant que si la puissance américaine «peut changer l'équilibre militaire» en Syrie, «elle ne peut résoudre les problèmes historiques ethniques, religieux et tribaux sous-jacents qui alimentent le conflit».
Les troubles en Syrie ont des «racines profondes», ajoute-t-il. C'est un «conflit de long terme entre des factions multiples et la lutte violente pour le pouvoir continuera après la fin du règne d'Assad», pronostique le principal conseiller militaire du président américain, qui appelle à évaluer l'intérêt d'un engagement militaire limité «dans ce contexte».
Risque de déstabilisation des alliés
Pour le général Dempsey, qui était la semaine dernière en visite en Israël et en Jordanie, pays frontaliers de la Syrie, une intervention militaire américaine aurait également des «retombées qui rendraient nos alliés et partenaires moins en sécurité».
Depuis le début du conflit en mars 2011, Washington se contente d'apporter un soutien non létal aux rebelles syriens et de fournir de l'aide humanitaire. Dans son courrier, le général Dempsey se dit favorable à une aide humanitaire sur une «échelle bien plus importante» qu'actuellement.
L'administration Obama a promis en juin un «soutien militaire» aux rebelles, restant floue sur sa nature. Mercredi, Washington a demandé une enquête «en urgence» de l'ONU après les accusations de l'opposition syrienne sur une attaque chimique à grande échelle qui aurait fait 1.300 morts selon les rebelles. AFP