L'ancien membre du duo NTM a été invité à donner son avis sur le rap actuel. Il n'est pas tendre avec Booba et salue la qualité...
L'ancien membre du duo NTM a été invité à donner son avis sur le rap actuel. Il n'est pas tendre avec Booba et salue la qualité de Youssoupha ou de 1995.
Joey Starr n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Surtout quand Lefigaro.fr lui demande de donner son avis sur Booba.
«Ce
mec, c’est une pompe à vélo. Il faut qu’il retourne dans les salles de
fitness à Miami. Ça n’a aucun intérêt», a-t-il expliqué. Le leader de
NTM a étayé son propos: «Il y a eu une époque où on a commencé à faire
du rap français et d’un seul coup on est retourné dans un truc de
suiveurs à faire des choses qui ne nous ressemblaient pas. Booba est un
suiveur. Certains de ses textes sont en intégralité ceux de rappeurs
américains. Donc, si tu ne crées pas tu n’es rien pour moi. Alors que si
tu es tête de gondole, tu vas essayer de faire évoluer les choses.»
Le gangsta rap? C'est ridicule!
On
aura donc compris que Joey Starr ne porte par l'auteur de l'album
«Futur» dans son coeur. Mais alors, quels artistes méritent des
louanges? Starr a répondu du tac au tac: «1995 ou Youssoupha sont des
artistes qui créent aujourd’hui. Quand ils écrivent ils posent leurs
couilles sur la table. C’est le plus important. L’intérêt réel du rap,
ce n’est pas de s’inventer une vie mais de savoir faire le constat de ce
qui se passe autour de nous. Aujourd’hui le gangsta rap c’est
l’attitude la plus commerciale qu’il y ait. C’est ridicule. On est dans
le cliché total.»
Coté actu musicale, Joey Starr bosse en ce
moment sur le successeur d'«Egomaniac» sorti en 2011. Ce disque devrait
arriver début 2014. Le rappeur français de 45 ans en a livré les
contours: «Je vais l’axer autour de l’autodérision. J’avais envie de
raconter ce qui m’arrive. Avec un morceau comme «Pourquoi tu t’énerves»,
par exemple. Mais ça restera un disque fait pour être joué et pas juste
pour être vendu. Les ventes, je m’en fous. Ce qui m’intéresse, c’est
que les gens viennent voir la dimension qu’on donne au disque sur
scène.»
(fec)
