Moroni Terminal, filiale du groupe Bolloré
Depuis le lundi 28 mai 2012, Bolloré Africa Logistics a pris physiquement la responsabilité des opérations au port de Moroni.
En septembre 2011, à l’échéance du précédent contrat de gestion du port, attribué à la société émiratie Gulf Com, le gouvernement de l’Union des Comores a lancé une consultation internationale qui l’a conduite à porter son choix sur Bolloré Africa Logistics, associé à Cofipri, partenaire actif dans l’import/export et usager du port. Ce choix témoigne du désir des autorités comoriennes d’améliorer l’attractivité des ports locaux afin de redynamiser l’économie nationale.
L’entreprise française a ainsi signé, avec le gouvernement comorien, une convention qui lui octroie la gestion du port pour une durée de 10 ans. Moroni est à présent la plus petite concession du groupe Bolloré en Afrique mais cette implantation correspond à une stratégie régionale.
Bolloré Africa Logistics, groupe français spécialisé dans la logistique portuaire présent aujourd’hui dans 46 pays africains et représentant environ 25 000 salariés sur l’ensemble du réseau, est représenté aux Comores par sa filiale "Moroni Terminal". L’ensemble du personnel de l’ancien concessionnaire a été conservé en tenant compte de son ancienneté et, ainsi, la collaboration entre les employés locaux, environ 170 personnes, et l’équipe d’expatriés du groupe français, est effective.
Après avoir réceptionné des camions, plusieurs engins de levage, une grue performante, et un nouveau remorqueur, le groupe français a commencé à moderniser la gestion du port.
Moroni Terminal a en effet entrepris un vaste plan de modernisation du port de Moroni. Conformément aux dispositions du contrat de concession et du cahier des charges qui ont été signés, ce plan s’appuie sur 4 piliers majeurs :
1. La restauration de l’outil de travail avec la mise en œuvre d’un plan d’investissement d’environ 9 millions d’€uros, dont la plus grande partie sera immédiatement réalisée et portera sur :
a. La réhabilitation des terre-pleins et des surfaces de travail qui sont actuellement dans un état de dégradation avancée.
b. L’investissement dans des équipements de manutention neufs (barges, pousseur, grue de quai et de plusieurs engins à conteneurs).
c. La construction d’un atelier de maintenance des engins.
2. La remobilisation du personnel du précédent manutentionnaire repris avec :
a. La mise en place d’une politique de formation continue.
b. Des transferts de compétence effectués par une équipe d’experts permanents, appuyée temporairement par une équipe renforcée pour le démarrage des opérations.
3. La restauration de la confiance des clients du port et plus généralement de l’ensemble de la population de la Grande Comore, grâce à une action simultanée sur :
a. L’amélioration de la qualité de service rendu aux navires et aux réceptionnaires avec la sécurisation des débarquements, la réduction des temps de séjour des navires et des marchandises au port.
b. La diminution des tarifs de manutention portuaire.
4. La mise au niveau des standards de l’activité, du port de Moroni, avec :
a. La mise en place de systèmes d’information pour l’ensemble des opérations de manutention et de gestion du terminal.
b. Le déploiement d’une politique d’entretien régulière et rigoureuse des matériels de manutention permettant au terminal de disposer en permanence d’outils de travail efficaces.
c. L’instauration et l’application d’une politique QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement) conforme aux exigences de l’activité et aux normes internationales.
Les résultats de ce plan de modernisation sont d’ores et déjà visibles. Notamment au niveau du tarif des prestations de Moroni Terminal : quand Gulfcom facturait 177 935 KMF pour un conteneur de 20 pieds, le nouvel exploitant pour la même prestation facture 100 000 KMF. Les principaux armateurs de la place, DAL, CMA/CGM et MSC, les ont immédiatement répercutés et en totalité sur les importateurs, provoquant des réactions de ceux-ci. L’activité du port s’est aussi amplifiée : la durée d’escale des navires a diminué et le débit actuel est d’environ 10 000 conteneurs par an. Avec AFC