Selon Hailemariam Desalegn à Addis Abeba, la CPI "a dégénéré en une sorte de chasse raciale". La Cour pénale internationale (...
Selon Hailemariam Desalegn à Addis Abeba, la CPI "a dégénéré en une sorte de chasse raciale".
La Cour pénale internationale (CPI) mène une "sorte de chasse raciale" en ne poursuivant que des Africains, a affirmé lundi le président en exercice de l'Union africaine (UA), le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn.
Lors de la création de la Cour pénale internationale (CPI), "l'objectif était d'éviter toute sorte d'impunité, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale", a déclaré lundi le président en exercice de l'Union africaine (UA), le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, après la clôture du sommet des chefs d'État de l'organisation à Addis Abeba.
Lors du sommet, les dirigeants africains ont réclamé le transfert à la justice kényane des poursuites engagées par la CPI contre les président et vice-président kényans, pour crimes contre l'humanité. "Les dirigeants africains ne comprennent pas les poursuites contre ces présidents (les deux chefs de l'exécutif kényan), je pense donc que la CPI doit bien voir qu'elle ne devrait pas pourchasser des Africains", a-t-il poursuivi devant la presse.
Une trentaine d'Africains inculpée par la CPI pour crimes de guerre
Uhuru Kenyatta et William Ruto, élus respectivement en mars président et vice-président du Kenya, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l'organisation desterribles violences ayant suivi le scrutin présidentiel de décembre 2007 au Kenya. Ces violences s'étaient rapidement muées en affrontements entre communautés, accompagnés de meurtres brutaux, viols et mutilations, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés en quelques semaines.
Depuis sa création, la CPI a en fait inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d'Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan, Kenya, Libye, Côte d'Ivoire, Mali).
L'Afrique est la région la plus fortement représentée dans la composition du tribunal.
Selon un communiqué de la Cour pénale internationale.
"La Cour pénale internationale ne réagira pas aux résolutions de l'Union africaine", a répondu le porte-parole de ce tribunal, Fadi El Abdallah, interrogé par l'AFP.
Il a ajouté que quatre des huit dossiers en cours d'enquête concernant l'Afrique (à savoir la République démocratique du Congo, la Centrafrique, le Mali et l'Ouganda, les quatre autres ayant trait au Soudan (Darfour), au Kenya, à la Libye et à la Côte d'Ivoire) avaient été soumis à la CPI par les pays intéressés eux-mêmes.
En outre, a rappelé la Cour pénale internationale dans un communiqué, 43 États africains ont signé l'acte fondateur de la CPI, dont 34 l'ont ratifié, "ce qui fait de l'Afrique la région la plus fortement représentée dans la composition du tribunal".La rédaction de RTL avec AFP
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