Abdoul-Karime Ben Said (Attaché territorial, direction de la Culture et du Patrimoine, Conseil général de Mayotte) : Le mulidi de Mayotte, ...
Abdoul-Karime Ben Said (Attaché territorial, direction de la Culture
et du Patrimoine, Conseil général de Mayotte) : Le mulidi de Mayotte,
une performance chantée religieuse et populaire
photo : Dahala, choeur du mulidi (Cl. : Ibrahim MCOLO)
Le mulidi des Comores est une pratique musicale se réclamant de
la confrérie qâdiriyya. Très fréquent, il anime tout le cycle de la
vie. Il célèbre les grands moments de réjouissances (furaha) ou de réussite, la réalisation d’un voeu (nadhara), le retour du pèlerinage à la Mecque (hadj). Le mariage (harusi) est nécessairement inauguré par un mulidi donné lors de la procession nuptiale (manzaraka), et parfois par le kandza issu de la confrérie rifâ’iyya. Enfin, le mulidi est aussi utilisé pour accompagner la dépouille mortelle des disciples et pour marquer la commémoration du décès (hawli).photo : Dahala, choeur du mulidi (Cl. : Ibrahim MCOLO)
Le mulidi allie spiritualité, chant (qasuida) et danse (mzinio). Le répertoire de textes en arabe est mis en musique avec des tambours sur cadre (tari) ou a capella (shâdî). Les formes de la chorégraphie (mbadzio) sont celles du mulidi classique, du mreda ou du zahay. Ces formes suscitent un plaisir (ladha) et parfois une transe (djadhiba) chez les initiés. Elles laissent rarement insensibles les spectateurs et les auditeurs.
Parmi d’autres pratiques culturelles immatérielles, le mulidi détient une place de choix dans le projet de musée patrimonial de Mayotte, qui vise à promouvoir l’identité multiple de l’île.
Le lundi 13 mai 2013 de 15 h à 17 h, M.A.E salle 308.