A Madagascar, les discussions sur les prochaines élections se poursuivent. Convoqués par les militaires, un seul des trois candidats dont l...
A Madagascar, les discussions sur les prochaines élections se poursuivent. Convoqués par les militaires, un seul des trois candidats dont la communauté internationale conteste la légitimité s'est présenté. Andry Rajoelina, le président de la transition, semble croire comme beaucoup que le scrutin ne pourra pas avoir lieu dans les temps.
Mercredi 22 mai, les discussions se sont poursuivies au cours
de la réunion convoquée par les militaires. Ils ont convié la commission
électorale ainsi que trois candidats dont la communauté internationale
réclame le retrait : Lalao Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Andry
Rajoelina. Seul ce dernier, président de la transition, s'est présenté.
A presque deux mois du scrutin, plus personne ne semble croire à une élection dans les temps, à commencer par Andry Rajoelina lui-même. Pour lui, la suspension d'une partie des financements de la communauté internationale est en cause. « Par rapport à l'allure que prennent les choses aujourd'hui, explique-t-il, je doute : est-ce que les élections vont pouvoir se tenir le 24 juillet ? »
Vendre « Air force 2 »
Dès lors, il envisage déjà la suite : organiser des élections sans
financements extérieurs. Pour cela, Andry Rajoelina espère miser sur
l'argent tiré de la vente d' « Air force 2 », l'avion de l'ancien
président Ravalomanana, vendu l'an dernier par l'Etat malgache.
« Nous avons géré le pays normalement, estime le président de la transition. Nous
avons en notre possession, à la banque centrale, 24,5 millions de
dollars grâce à la vente de l'avion. S'il le faut, on pourrait financer
ces élections. »
La question du scrutin doit être réglée d'ici le 25 mai. Andry
Rajoelina, ainsi que les autres candidats qui exercent des fonctions
politiques, seront alors censés avoir démissionné. Par RFI
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