L'archipel des Comores a annoncé une nouvelle politique pour relancer la compétitivité de ses produits de rente, tels que la vanille, l...
L'archipel des Comores a annoncé une nouvelle politique pour relancer la compétitivité de ses produits de rente, tels que la vanille, l'ylang-ylang ou le girofle.
Avec cette nouvelle politique, les autorités comoriennes parlent d'un « vrai retour des produits de rente », à travers notamment la mise en place d'un label internationalement reconnu. « Nous voulons organiser et développer le marché de trois produits », à savoir, la vanille, l'ylang-ylang ou le girofle, explique dans un entretien accordé à Alwatwan le délégué à l'Economie Abdou Nassur Madi.
En clair, ces trois produits phares de l'agriculture comorienne, « bénéficieront d'une transformation sur place avant d'être labélisés sur le marché international », précise le quotidien d'Etat.
Depuis quelques mois, l'archipel serait fin prêt à mettre en œuvre sa nouvelle politique agricole. « Tout est prêt, l'argent est déjà disponible, il ne reste que le démarrage des activités », assure Abdou Nassur Madi.
Les autorités comoriennes se basent sur un constat selon lequel les produits de rente subissent actuellement une rude concurrence et qu'il fallait absolument donner un coup de pouce aux producteurs pour qu'ils « bénéficient d'un positionnement solide, d'un plan marketing sur le moyen terme et d'un label reconnu à l'international ».
« Le projet cherche à augmenter la compétitivité des filières vanille, le girofle et l'ylang-ylang en développant les connaissances et le savoir-faire des acteurs de ces filières et en créant des structures adaptées aux nouvelles exigences des marchés internationaux », explique-t-on au ministère de l'Agriculture.
L'archipel des Comores s'engage à relancer la compétitivité de ses produits de rente, qui se retrouvent particulièrement mal en point depuis une décennie. Il faut rappeler que la vanille représentait à elle seule 57% des exportations du pays entre 2001 et 2003, mais aujourd'hui, c'est à peine si elle dépasse les 7% pour une surface cultivable estimée à 200 hectares.
Face à la mévente et au modeste apport de ces produits (2,6% du PIB), les efforts seront désormais concentrés sur la remise aux normes de ces denrées, avec l'appui de nombreux partenaires dont le Centre du commerce international (CCI) basé à Genève.
« Pour la vanille, on veut introduire une labellisation 'Vanille Bourbon des Comores', vulgariser les normes internationales, rendre la culture et le conditionnement de la vanille plus attractifs et rentables. Pour l'ylang ylang, nous allons par exemple, remplacer les alambics vétustes et améliorer le système et la qualité de classification des huiles essentielles. Pour le girofle, nous allons développer le marché et appuyer les producteurs. Le projet va démarrer d'ici quelques mois, les fonds, prés de 3 millions de dollars sont mobilisés par le Centre du commerce international (CCI), il ne reste que les dernières petites formalités », détaille Abdou Nassur Madi, délégué à l'Economie.
Par linfo.re