C'est une étude publiée discrètement la semaine dernière qui va alimenter le débat sur le projet de loi Fioraso, dont l'examen à ...
C'est une étude publiée discrètement la semaine dernière qui va alimenter le débat sur le projet de loi Fioraso, dont l'examen à l'Assemblée est attendu le mois prochain. Selon une note consacrée à la réussite en licence à l'université postée sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur, seuls 27 % des étudiants qui entrent en première année de licence (L1) obtiennent leur diplôme trois ans plus tard. Et ils ne sont que 38,9 % à l'obtenir en trois ou quatre ans.
Le résultat est plus sévère encore pour les titulaires d'un baccalauréat professionnel : ils sont à peine 2,7 % à décrocher une licence en trois ans. Sur l'ensemble des étudiants, près d'un quart redoublent leur première année et environ trois étudiants sur dix quittent l'université à l'issue de cette première année, parmi lesquels on retrouve d'abord les étudiants issus d'un baccalauréat technologique ou professionnel.L'étude s'est penchée sur les premiers étudiants à avoir bénéficié du plan Réussite en licence, lancé sous le précédent quinquennat. Leurs résultats sont moins bons qu'avant sa mise en oeuvre. De quoi apporter de l'eau au moulin de la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, pour qui le plan Réussite en licence, qui a coûté plus de 700 millions d'euros, « n'a servi strictement à rien ».
« Argent public gaspillé »
« Les résultats sont désastreux, commente le sociologue Pierre Dubois, très connu du monde de l'enseignement supérieur, sur son blog. Le plan Licence de Valérie Pécresse a échoué. L'argent public a été gaspillé en vain. »
Dans le projet de loi Fioraso, la réussite des étudiants en licence est présentée comme « l'objectif prioritaire ». Le texte promet « une profonde rénovation pédagogique » ; une « spécialisation progressive » en licence pour permettre de réorienter les étudiants sans les faire redoubler ; des quotas pour que les bacheliers professionnels et technologiques aillent en priorité vers les BTS et les DUT et éviter qu'ils n'entrent à la fac par défaut, où souvent ils échouent.Ces mesures suffiront-elles à redorer l'image de l'université qui est, selon Olivier Beaud (1), professeur de droit public à Paris-II, « au bout du rouleau » ?« Le projet de loi Fioraso a les mêmes défauts que la loi Pécresse [de 2007, NDLR], confiait-il récemment. Il faudrait mettre fin à l'exception française qui interdit aux universités de choisir leurs étudiants. » Un avis qui, pour l'heure, reste iconoclaste dans les milieux universitaires. Les échos
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