Le président de la Transition malgache, Andry Rajoelina, a annoncé mardi qu'il renonçait à se présenter à la prochaine élection préside...
Le président de la Transition malgache, Andry Rajoelina, a annoncé mardi qu'il renonçait à se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en mai, dans l'espoir de contribuer au règlement pacifique de la crise politique qui mine la Grande Ile depuis 2009.
"Je ne me présente pas à l'élection. Je me sacrifie pour les 20 millions de Malgaches. (...) C'est comme ça que j'exprime mon patriotisme", a déclaré M. Rajoelina dans une allocution télévisée.
Il suit en cela son rival Marc Ravalomanana qu'il avait chassé du pouvoir en mars 2009, et qui a annoncé le 12 décembre qu'il renonçait à se porter candidat.
"C'est mon devoir d'organiser des élections dans la sérénité", a ajouté M. Rajoelina. "Je dirigerai la Transition jusqu'à la fin et je suis prêt à faire une passation de pouvoir démocratiquement, je souhaite beaucoup de choses à celui qui va me remplacer."
L'élection présidentielle est prévue en mai et juillet, et la question des candidatures restait la principale pomme de discorde entre les différents protagonistes de la crise malgache.
La Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC), qui tente depuis des mois de faire parvenir les deux hommes à un accord, a avancé la solution dite du "ni... ni", également prônée par l'Union européenne dès 2010: ni Andry Rajoelina ni Marc Ravalomanana candidats.
Malgré sa détermination à reprendre le pouvoir depuis son éviction, Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, s'était finalement plié à cette injonction.
Andry Rajoelina s'opposait mordicus au retour de celui qu'il avait renversé, invoquant des risques de troubles et rappelant à l'envi que son rival a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, sa garde ayant abattu plusieurs dizaines de manifestants lors des émeutes qui l'ont emporté en 2009.
M. Rajoelina, qui avait annoncé en 2010 qu'il ne serait pas candidat, était resté plus vague sur ses intentions ces derniers mois.
"Une poignée de personnes ou des pays étrangers ne peuvent décider sur la manière de diriger notre pays et l'identité de celui qui le dirigera", avait encore déclaré il y a une semaine l'actuel homme fort de Madagascar, devant des représentants de la communauté internationale lors d'une cérémonie de voeux.
"Un élément de l'apaisement"
"Andry Rajoelina a suivi les recommandations de la SADC. Ce n'est qu'un élément de l'apaisement", a commenté un responsable de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, rappelant que l'organisation régionale entend aussi régler la question du retour de M. Ravalomanana à Madagascar.
"Tout ce qui peut promouvoir et encourager le calme est extrêmement positif", a de son côté noté Léonidas Tezapsidis, l'ambassadeur de l'Union européenne à Madagascar, refusant de commenter directement l'annonce de M. Rajoelina.
Les élections présidentielle et législatives, attendues depuis plus de trois ans, doivent en théorie permettre à la Grande Ile de rétablir un ordre constitutionnel mis à mal par le renversement de Marc Ravalomanana, qui a conduit à la suspension des aides financières internationales.
Le pays s'est encore appauvri, enlisé dans une crise socio-économique, et l'insécurité a gagné du terrain.
Le premier tour de la présidentielle est prévu le 8 mai, avant un éventuel second tour le 3 juillet.
M. Rajoelina a par ailleurs souhaité mardi que les élections législatives, prévues à l'origine en juillet, soient organisées avant la présidentielle. Mais la date du scrutin avait été fixée en août de concert par les autorités et la communauté internationale.AFP
"Je ne me présente pas à l'élection. Je me sacrifie pour les 20 millions de Malgaches. (...) C'est comme ça que j'exprime mon patriotisme", a déclaré M. Rajoelina dans une allocution télévisée.
Il suit en cela son rival Marc Ravalomanana qu'il avait chassé du pouvoir en mars 2009, et qui a annoncé le 12 décembre qu'il renonçait à se porter candidat.
"C'est mon devoir d'organiser des élections dans la sérénité", a ajouté M. Rajoelina. "Je dirigerai la Transition jusqu'à la fin et je suis prêt à faire une passation de pouvoir démocratiquement, je souhaite beaucoup de choses à celui qui va me remplacer."
L'élection présidentielle est prévue en mai et juillet, et la question des candidatures restait la principale pomme de discorde entre les différents protagonistes de la crise malgache.
La Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC), qui tente depuis des mois de faire parvenir les deux hommes à un accord, a avancé la solution dite du "ni... ni", également prônée par l'Union européenne dès 2010: ni Andry Rajoelina ni Marc Ravalomanana candidats.
Malgré sa détermination à reprendre le pouvoir depuis son éviction, Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, s'était finalement plié à cette injonction.
Andry Rajoelina s'opposait mordicus au retour de celui qu'il avait renversé, invoquant des risques de troubles et rappelant à l'envi que son rival a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, sa garde ayant abattu plusieurs dizaines de manifestants lors des émeutes qui l'ont emporté en 2009.
M. Rajoelina, qui avait annoncé en 2010 qu'il ne serait pas candidat, était resté plus vague sur ses intentions ces derniers mois.
"Une poignée de personnes ou des pays étrangers ne peuvent décider sur la manière de diriger notre pays et l'identité de celui qui le dirigera", avait encore déclaré il y a une semaine l'actuel homme fort de Madagascar, devant des représentants de la communauté internationale lors d'une cérémonie de voeux.
"Un élément de l'apaisement"
"Andry Rajoelina a suivi les recommandations de la SADC. Ce n'est qu'un élément de l'apaisement", a commenté un responsable de la mouvance Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, rappelant que l'organisation régionale entend aussi régler la question du retour de M. Ravalomanana à Madagascar.
"Tout ce qui peut promouvoir et encourager le calme est extrêmement positif", a de son côté noté Léonidas Tezapsidis, l'ambassadeur de l'Union européenne à Madagascar, refusant de commenter directement l'annonce de M. Rajoelina.
Les élections présidentielle et législatives, attendues depuis plus de trois ans, doivent en théorie permettre à la Grande Ile de rétablir un ordre constitutionnel mis à mal par le renversement de Marc Ravalomanana, qui a conduit à la suspension des aides financières internationales.
Le pays s'est encore appauvri, enlisé dans une crise socio-économique, et l'insécurité a gagné du terrain.
Le premier tour de la présidentielle est prévu le 8 mai, avant un éventuel second tour le 3 juillet.
M. Rajoelina a par ailleurs souhaité mardi que les élections législatives, prévues à l'origine en juillet, soient organisées avant la présidentielle. Mais la date du scrutin avait été fixée en août de concert par les autorités et la communauté internationale.AFP