L'armée française participe à des opérations armées au Mali. La France répond à « une agression caractérisée », a justifié le président ...
L'armée française participe à des opérations armées au Mali. La France répond à « une agression caractérisée », a justifié le président qui a souligné qu'il agissait avec l'accord de l'ONU. L'Assemblée en débattra lundi.
La France a répondu en 24 heures à l'appel au secours lancé dans la nuit de jeudi à vendredi par le président malien.
Q uelle est la situation au Mali ?
Des troupes françaises ont apporté hier leur soutien à la contre-offensive de l'armée malienne face aux activistes islamistes dans la région de Konna. Un officier malien a témoigné de l'action « d'appareils militaires de pays amis ». Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'est refusé à préciser le niveau d'engagement militaire français, confirmant seulement « des interventions aériennes ».
Les combats ont causé des « pertes » dans les deux camps du gouvernement et des terroristes. L'intervention a été déclenchée alors que les islamistes menaçaient, après Konna, de prendre Mopti et d'ouvrir la voie vers le sud du pays et sa capitale Bamako. Cela « a changé la donne », a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les islamistes ont lancé l'offensive jeudi, après des mois d'accalmie, depuis le Nord du pays qu'ils occupent depuis mars 2012. Ils n'ont rencontré qu'une très faible opposition de l'armée malienne, certains témoins évoquant même une « débandade ». Ces jihadistes rassemblent trois groupes : Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao).
A Bamako, le gouvernement malien a décrété hier soir l'état d'urgence.
Pourquoi la France intervientIl faut combattre « des extrémistes prêts à déstabiliser l'ensemble de la région » et qui font preuve « d'une brutalité et d'une agressivité qui nous menacent », a justifié hier François Hollande.. Ces groupes, ajoutait plus tard Laurent Fabius, « voulaient installer au Mali un Etat terroriste, constituant une menace pour toute l'Afrique et pour l'Europe elle-même ». L'objectif est de « stopper la progression des groupes criminels vers le sud » et donc de ne pas appuyer une reconquête du nord du pays par les forces maliennes.
Cette intervention est doublement légitimée : par l'appel à l'aide du président malien et surtout par le feu vert, le 20 décembre, du conseil de sécurité de l'ONU, condition sine qua non de toute action militaire française.
Les risques d'une guerrePassé oblige, la France est toujours soupçonnée de vouloir perpétuer la « Françafrique », ce mélange d'intérêts stratégiques et commerciaux qui a longtemps lié les pouvoirs africains à leur ancien colonisateur. Elle peut ici s'abriter sous le drapeau de l'ONU à condition qu'une intervention ne débouche pas sur une présence militaire durable.
Plus grave est la menace terroriste. Comme en Afghanistan, cette guerre n'est pas menée contre une armée régulière, mais de petits groupes très mobiles, ignorant les frontières, disposant d'ailleurs de soutiens dans l'Algérie voisine. Ils peuvent riposter sur le terrain malien, mais aussi en France : un haut responsable expliquait récemment que les services français avaient déjoué plusieurs tentatives d'attentat sur notre territoire. N'oublions pas, enfin, le sort des otages français…
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