Des islamistes ont attaqué, mercredi 16 janvier, un site gazier du géant pétrolier britannique BP à In Amenas, dans l'est de l'Alg...
Des islamistes ont attaqué, mercredi 16 janvier, un site gazier du géant pétrolier britannique BP à In Amenas, dans l'est de l'Algérie, et pris en otage plusieurs employés étrangers. L'attaque a été revendiquée auprès de l'AFP par des combattants d'Al-Qaida venus du nord du Mali, qui ont affirmé avoir agi en représailles à l'intervention militaire française menée au Mali. Selon Alger, un étranger a été tué dans l'opération.
Du côté de l'Irlande, le chef de la diplomatie a confirmé la présence d'un otage originaire de la province britannique d'Irlande du Nord, et a demandé sa libération immédiate. "Nous avons des informations sur un certain nombre de Japonais qui sont détenus, mais nous les vérifions actuellement", a déclaré de son côté un porte-parole gouvernemental à Tokyo.
Par ailleurs, l'épouse d'un Norvégien travaillant sur le site gazier a annoncé au journal local norvégien Bergens Tidende (BT) que son mari avait été pris en otage. "Mon mari m'a appelé ce matin, a déclaré la femme, dont BT n'a pas fourni l'identité. Il a dit qu'il était pris. Il y avait quelqu'un qui lui dictait ce qu'il devait dire en anglais. La police a appelé le numéro qu'il m'a donné. La conversation a été coupée après quelques secondes."
AU MOINS UN MORT
Le ministère des affaires étrangères
algérien évoque la mort d'un étranger, alors que six personnes – deux
étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité – auraient été
blessées. L'agence algérienne APS fait, elle, état de deux morts, dont
un Britannique, selon une source préfectorale.
Selon un responsable sécuritaire algérien, les assaillants ont été rattrapés dans leur fuite et encerclés par l'armée algérienne. Mais selon El Watan, ils sont toujours à l'intérieur du site. Des sources occidentales à Alger ont indiqué qu'une opération de l'armée algérienne était en cours contre eux.
Le site des Dernières Nouvelles d'Algérie cite un communiqué du ministère de l'intérieur algérien, selon lequel "un groupe de terroristes, fortement armé, arrivé à bord de trois véhicules, a investi mercredi à 5 heures la base-vie de Sonatrach à Tigantourine, à proximité d'In Amenas, à une centaine de kilomètres de la frontière algéro-libyenne". "L'attaque a porté d'abord sur un bus qui quittait cette base transportant des étrangers vers l'aéroport d'In Amenas", précise le communiqué.
"Le groupe terroriste, après cette tentative avortée, s'est dirigé vers la base-vie dont il a investi une partie et y a pris en otage un nombre indéterminé de travailleurs, dont des ressortissants étrangers", ajoute la même source.
Selon l'AFP, les assaillants ont dit appartenir "à la brigade Khaled Aboul Abbas, Mokhtar Belmokhtar" – Belmokhtar, surnommé "le Borgne", étant l'un des chefs historiques d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qu'il a introduit dans le nord du Mali. El Watan évoque de son côté des "terroristes de la katiba des Moulathamine, 'les signataires par le sang'".
LA FRONTIÈRE ALGÉRIENNE FERMÉE LUNDI
C'est dans cette région, proche de la frontière libyenne, qu'une touriste italienne, Maria Sandra Mariani, avait été enlevée en février 2011, près de Djanet, par des membres d'Al-Qaida au Maghreb islamique. Elle avait été libérée en avril 2012.
Longtemps réticentes à voir la France intervenir à leur porte, les autorités algériennes avaient annoncé la fermeture de leur frontière avec le Mali lundi, afin d'éviter un repli des islamistes hors de portée des forces françaises. Elles ont également autorisé le survol de leur territoire par les chasseurs français.
Huit otages français sont déjà détenus au Sahel. Les menaces proférées par les groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali ont plongé leurs familles dans l'angoisse depuis le début de l'intervention militaire française, vendredi 11 janvier. François Hollande a déclaré mardi qu'il était "encore temps" pour les ravisseurs de "rendre à leurs familles" les otages.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les islamistes ont revendiqué 41 otages occidentaux, dont 7 Américains. Le correspondant sur place du quotidien algérien El Watan évoque également 2 Français, des Japonais, des Britanniques... Le Quai d'Orsay n'a pas confirmé la présence de ressortissants français parmi eux, et a activé sa cellule de crise pour procéder à des "vérifications". L'ambassadeur britannique en Algérie Martyn Roper a confirmé sur son compte Twitter que des Britanniques faisaient partie des otages.
We can confirm that British Nationals are caught up in a terrorist incident in Ain Amenas.Continuing to work closely with local authorities.
Par ailleurs, l'épouse d'un Norvégien travaillant sur le site gazier a annoncé au journal local norvégien Bergens Tidende (BT) que son mari avait été pris en otage. "Mon mari m'a appelé ce matin, a déclaré la femme, dont BT n'a pas fourni l'identité. Il a dit qu'il était pris. Il y avait quelqu'un qui lui dictait ce qu'il devait dire en anglais. La police a appelé le numéro qu'il m'a donné. La conversation a été coupée après quelques secondes."
AU MOINS UN MORT
Selon un responsable sécuritaire algérien, les assaillants ont été rattrapés dans leur fuite et encerclés par l'armée algérienne. Mais selon El Watan, ils sont toujours à l'intérieur du site. Des sources occidentales à Alger ont indiqué qu'une opération de l'armée algérienne était en cours contre eux.
Le site des Dernières Nouvelles d'Algérie cite un communiqué du ministère de l'intérieur algérien, selon lequel "un groupe de terroristes, fortement armé, arrivé à bord de trois véhicules, a investi mercredi à 5 heures la base-vie de Sonatrach à Tigantourine, à proximité d'In Amenas, à une centaine de kilomètres de la frontière algéro-libyenne". "L'attaque a porté d'abord sur un bus qui quittait cette base transportant des étrangers vers l'aéroport d'In Amenas", précise le communiqué.
"Le groupe terroriste, après cette tentative avortée, s'est dirigé vers la base-vie dont il a investi une partie et y a pris en otage un nombre indéterminé de travailleurs, dont des ressortissants étrangers", ajoute la même source.
Selon l'AFP, les assaillants ont dit appartenir "à la brigade Khaled Aboul Abbas, Mokhtar Belmokhtar" – Belmokhtar, surnommé "le Borgne", étant l'un des chefs historiques d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qu'il a introduit dans le nord du Mali. El Watan évoque de son côté des "terroristes de la katiba des Moulathamine, 'les signataires par le sang'".
LA FRONTIÈRE ALGÉRIENNE FERMÉE LUNDI
C'est dans cette région, proche de la frontière libyenne, qu'une touriste italienne, Maria Sandra Mariani, avait été enlevée en février 2011, près de Djanet, par des membres d'Al-Qaida au Maghreb islamique. Elle avait été libérée en avril 2012.
Longtemps réticentes à voir la France intervenir à leur porte, les autorités algériennes avaient annoncé la fermeture de leur frontière avec le Mali lundi, afin d'éviter un repli des islamistes hors de portée des forces françaises. Elles ont également autorisé le survol de leur territoire par les chasseurs français.
Huit otages français sont déjà détenus au Sahel. Les menaces proférées par les groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali ont plongé leurs familles dans l'angoisse depuis le début de l'intervention militaire française, vendredi 11 janvier. François Hollande a déclaré mardi qu'il était "encore temps" pour les ravisseurs de "rendre à leurs familles" les otages.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
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