La police coloniale est omniprésente à Maoré pour traquer les Comoriens et les expulser de leur propre sol On apprend par Le Haut Commi...
La police coloniale est omniprésente à Maoré pour traquer les Comoriens et les expulser de leur propre sol |
On apprend par Le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) que six personnes, dont trois enfants, étaient mortes noyées et 15 autres étaient portées disparues après le naufrage d'une petite embarcation lundi matin au large des côtes du département français de Maoré (Mayotte). Vingt-quatre personnes se trouvaient à bord.
« C'est la seconde tragédie en un mois, ce qui porte à 69 le nombre de décès par noyade et de personnes portées disparues lors de naufrages au large des côtes de Mayotte pour 2012 », a annoncé le porte-parole du HCR lors d'une conférence de presse tenue à Genève.
Depuis des décennies, les migrants et demandeurs d'asile ont recours à des petits bateaux nommés « kwassa-kwassa » pour effectuer la traversée clandestine entre l'ile comorienne de Ndzuwani (Anjouan) et Maoré (Mayotte). En 2011, environ 1.200 demandes d'asile ont été déposées à Maoré, soit 41% de plus qu'en 2010. La majorité des requérants d'asile étaient originaires de l'Union des Comores (90%).
Ce drame humain, parfaitement ignoré en France métropolitaine, trouve son origine dans la partition des Comores imposé par la France au travers du référendum truqué de 1975, décidé sous l'égide du Président Giscard. Organisé île par île, au mépris de la souveraineté des Comoriens et de l'unité des Comores, ce scrutin inique a vu Maoré devenir française et être ainsi artificiellement séparé du reste de l'archipel.
Cette injure à l'histoire et à la géographie par la France coloniale a conduit rapidement à un déséquilibre de développement entre les îles comoriennes et donc à un afflux de comoriens vers Maoré. L'accès leur en est refusé alors qu'ils sont part du même peuple que les habitants de Maoré et que des liens familiaux ancestraux les unissent.
Rappelons que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté plusieurs résolutions condamnant la présence française à Maoré. La France,fort de son statut de membre permanent du conseil de sécurité n'en a jamais tenu aucun compte, plus soucieuse de ses intérêts économiques et stratégiques que du droit des peuples. A cause de l'attitude des autorités françaises, des milliers de comoriens, hommes femmes et enfants, ont péri et continueront de périr dans les eaux de l'océan indien, noyés ou dévorés par les requins.
Le MRAP a raison d'attirer l'attention sur les drames humains qui se jouent en Méditerranée. On attendrait également d'une association française de défense des droits de l'homme qu'elle se soucie plus de la tragédie en cours sur les rives de l'un de nos « départements ».
Marc de Bernis
« C'est la seconde tragédie en un mois, ce qui porte à 69 le nombre de décès par noyade et de personnes portées disparues lors de naufrages au large des côtes de Mayotte pour 2012 », a annoncé le porte-parole du HCR lors d'une conférence de presse tenue à Genève.
Depuis des décennies, les migrants et demandeurs d'asile ont recours à des petits bateaux nommés « kwassa-kwassa » pour effectuer la traversée clandestine entre l'ile comorienne de Ndzuwani (Anjouan) et Maoré (Mayotte). En 2011, environ 1.200 demandes d'asile ont été déposées à Maoré, soit 41% de plus qu'en 2010. La majorité des requérants d'asile étaient originaires de l'Union des Comores (90%).
Ce drame humain, parfaitement ignoré en France métropolitaine, trouve son origine dans la partition des Comores imposé par la France au travers du référendum truqué de 1975, décidé sous l'égide du Président Giscard. Organisé île par île, au mépris de la souveraineté des Comoriens et de l'unité des Comores, ce scrutin inique a vu Maoré devenir française et être ainsi artificiellement séparé du reste de l'archipel.
Cette injure à l'histoire et à la géographie par la France coloniale a conduit rapidement à un déséquilibre de développement entre les îles comoriennes et donc à un afflux de comoriens vers Maoré. L'accès leur en est refusé alors qu'ils sont part du même peuple que les habitants de Maoré et que des liens familiaux ancestraux les unissent.
Rappelons que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté plusieurs résolutions condamnant la présence française à Maoré. La France,fort de son statut de membre permanent du conseil de sécurité n'en a jamais tenu aucun compte, plus soucieuse de ses intérêts économiques et stratégiques que du droit des peuples. A cause de l'attitude des autorités françaises, des milliers de comoriens, hommes femmes et enfants, ont péri et continueront de périr dans les eaux de l'océan indien, noyés ou dévorés par les requins.
Le MRAP a raison d'attirer l'attention sur les drames humains qui se jouent en Méditerranée. On attendrait également d'une association française de défense des droits de l'homme qu'elle se soucie plus de la tragédie en cours sur les rives de l'un de nos « départements ».
Marc de Bernis
MRAP Pau
Comité palois du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
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