Une fille de 10 ans a été violée par son frère à Mohéli la semaine dernière. Fatouma Abdallah, secrétaire générale de l’ONG Femme et Cont...
Une fille de 10 ans a été violée par son frère à Mohéli la semaine dernière. Fatouma Abdallah, secrétaire générale de l’ONG Femme et Contribution au Développement (FECODEV) a montré son indignation face à un tel acte barbare. Elle déplore les promesses non tenues par les autorités pour enrayer le fléau.
Le viol de la mineure de dix ans n’a pas laissé indifférente les militantes des ONG. Fatouma Abdallah se dit choquée par une telle tragédie. Malgré les nombreuses activités d’informations et de sensibilisations sur les violences à l’égard des femmes au début de l’année 2012, les viols se multiplient.
« Les ONG des femmes en collaboration avec la plateforme de lutte contre la violence initiée par la Commission de l’océan indien, ont mené beaucoup de campagnes de sensibilisation. Des réunions ont été organisées avec la direction de la protection civile dans le but de sensibiliser les autorités à prendre les décisions qui pourront freiner ce phénomène. Un mémorandum dénonçant les viols, a été rédigé. Nous l’avons distribué à nos autorités », affirme la secrétaire général du FECODEV.
Cette militante d’ONG regrette que « les gouvernants n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour enrayer ce fléau. Des actes ignobles à l’endroit des femmes et des enfants perdurent. Or, des émissions radiotélévisées ont été faites pour alerter la population. Les promesses non tenues et les intentions non réalisées doivent céder la place à des actions concrètes et efficaces. Les récidivistes ne purgent pas leurs peines ».
Cette mère de famille tire la sonnette d’alarme et appelle les familles des victimes à ne pas se laisser faire, et d’éviter de retirer les plaintes. « Il faut penser aux conséquences de l’acte, et non pas à l’acte lui-même », souligne la responsable du FECODEV. Elle n’a pas oublié de rappeler que « personne ne connait le sort de l’homme qui a violé et assassiné la jeune fille de Samba, et qui s’est déclaré coupable ».
Elle estime que « on doit mettre fin à cette impunité. C’est traumatisant. Les gens ont peur ». Rappelons qu’en novembre 2011, les femmes se sont mobilisées et une grande marche fut organisée pour dénoncer les abus sexuels. Une rencontre a eu lieu entre le président du conseil de l’île de Ngazidja et ces femmes militantes.
Elle estime que « on doit mettre fin à cette impunité. C’est traumatisant. Les gens ont peur ». Rappelons qu’en novembre 2011, les femmes se sont mobilisées et une grande marche fut organisée pour dénoncer les abus sexuels. Une rencontre a eu lieu entre le président du conseil de l’île de Ngazidja et ces femmes militantes.
Natidja Hamidou
La gazette des Comores