Tradition villageoise, le vol de zébu a pris la dimension d'un trafic à grande échelle. Madagascar se bat contre l'explosion du tr...
Tradition villageoise, le vol de zébu a pris la dimension d'un trafic à grande échelle.
Madagascar se bat contre l'explosion du trafic de bétail. (BILAL TARABEY/AFP) |
Soixante-sept voleurs de zébus ont été tués par des villageois dans la nuit de vendredi à samedi, dans quatre villages d'une région du sud-est de Madagascar en proie à des troubles depuis juin liés à ce trafic, a indiqué lundi 3 septembre la gendarmerie nationale.
Après une nouvelle attaque des voleurs de zébus dans la région de Fort Dauphin (sud), "67 voleurs ont été tués et 12 villageois blessés", a indiqué à l'AFP le lieutenant colonel Tahina Rakotomalala, chef de service des opérations de la gendarmerie nationale.
"Des éléments des forces de l'ordre ont été dépêchés sur place pour faire face à une éventuelle vengeance des Dahalos [le nom traditionnel donné aux voleurs de zébus]", a-t-il ajouté.
Le zébu, victime d'un trafic
Les forces de l'ordre sont déployées depuis le mois de juin dans l'arrière-pays de Fort Dauphin où se produisent régulièrement des accrochages entre les voleurs et la population.
Dimanche, la gendarmerie a annoncé qu'il y avait eu neuf morts à Ihaborano (sud) dont deux gendarmes, un policier et six "Dahalos". Tradition villageoise, le vol de zébu, qui était un moyen pour les jeunes gens de prouver leur virilité, a pris la dimension d'un trafic dans la grand île.
Les régions d'Atsimo-Atsinanana et d'Anosy (sud-est) vivent depuis juin au rythme de la difficile traque de ces bandits spécialisés dans le vol de zébus à grande échelle, dont le transport est aidé par des fraudes diverses: blanchiment de papiers administratifs, corruption.
En juillet, près d'une centaine de proches de leur meneur, l'insaisissable Remenabila, qui se terre avec ses hommes dans les zones inaccessibles du sud de la Grande Ile, avaient été arrêtés.
Source : Nouvel Obs
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