Le président de la Transition malgache Andry Rajoelina a indiqué dimanche qu'il avait proposé, en vain, de renoncer à se représenter à...
Le président de la Transition malgache Andry Rajoelina a indiqué dimanche qu'il avait proposé, en vain, de renoncer à se représenter à la prochaine présidentielle si son rival l'ancien président Marc Ravalomanana faisait de même.
"Aux Seychelles, j'ai proposé de ne pas me présenter aux élections si l'ancien président accepte de rentrer après les élections, mais il n'a pas voulu", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse quelques heures après son retour de Maputo où se tenait un sommet de la Conférence des pays d'Afrique australe (SADC) largement consacré à Madagascar.
"Aux Seychelles, j'ai proposé de ne pas me présenter aux élections si l'ancien président accepte de rentrer après les élections, mais il n'a pas voulu", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse quelques heures après son retour de Maputo où se tenait un sommet de la Conférence des pays d'Afrique australe (SADC) largement consacré à Madagascar.
"La SADC n'est pas en mesure d'interdire une candidature", a rétorqué l'ancien président Ravalomanana qu'il avait renversé en 2009, lors d'une conférence de presse téléphonique au siège de son parti.
Le ministre seychellois des Affaires étrangères Jean-Paul Adam avait dit à l'AFP samedi que l'organisation régionale envisageait la tenue d'une présidentielle, en mai 2013, sans l'un ni l'autre.
Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, veut rentrer pour se présenter à la présidentielle, mais Andry Rajoelina s'y oppose, mettant en avant des problèmes de sécurité et rappelant que son adversaire a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité après que sa garde eut abattu 36 manifestants lors des émeutes qui l'ont emporté.
La "feuille de route", document de sortie de crise signé par la quasi-totalité des partis politiques malgaches en septembre, autorise le retour sans conditions de M. Ravalomanana, mais ne l'exonère pas de poursuites judiciaires.
L'actuel homme fort de la Grande Ile avait d'ailleurs dit de son adversaire, dans un entretien à l'AFP samedi à Maputo, que "normalement, il devrait répondre (de ses actes) à la justice".
"Je suis d'accord pour l'ouverture d'une enquête sur les événements qui se sont passés au pays depuis 2009", lui a répondu M. Ravalomanana dimanche, annonçant également "la fin de la suspension des membres de (sa) mouvance au sein de la Transition".
Si la conclusion officielle du sommet de Maputo est restée assez vague sur Madagascar, Andry Rajoelina a lu quelques passages d'un rapport confidentiel qui lui avait été remis au Mozambique.
Il a notamment répété ce qu'il avait indiqué à l'AFP samedi, à savoir que la SADC va étudier les conditions du retour de M. Ravalomanana dans les deux mois.
"La Troïka (l'organisme de sécurité et de défense de l'organisation) et les hauts responsables de la sécurité se prononceront sur le retour de l'ancien président après une évaluation dans les trente à soixante jours, mais on ne sait pas quand", a-t-il déclaré à la presse dimanche.
"S'il y a des troubles pendant les trente à soixante jours, on verra", a-t-il ajouté.
"Il y a un accord (à la SADC) sur le fait que le retour du président Ravalomanana sera réglé de façon à ce qu'il n'y ait pas de menace pour la sécurité de Madagascar, ni de menace pour lui-même", avait indiqué samedi à l'AFP Jean-Paul Adam. Son pays avait accueilli ces dernières semaines deux rencontres entre MM. Ravalomanana et Rajoelina, sans qu'ils puissent aplanir leurs différends.
avec leparisienfr
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