BISMILLAHI RAHMANI RAHIM Mes Dames, Mesdemoiselles, Messieurs. Honorables invités assalam alaykum warahamatulllah wabarakatu. Je voud...
BISMILLAHI RAHMANI RAHIM
Mes Dames, Mesdemoiselles, Messieurs.
Honorables invités assalam alaykum warahamatulllah wabarakatu.
Je voudrais d’abord vous remercier pour votre présence ici aujourd’hui en cette journée particulière consacrée à la question de Mayotte. Je m’adresse en particulier à ceux qui parmi nous , membres des partis politiques, de mouvements associatifs ou personnalités civiles se sont investis ces derniers jours à l’organisation et pour le succès de cette rencontre Je veux parler de Hassan Mohamed Djaafar , Ahmed Mabadi , Abdouraouf ,Abdou Ahmed , Youssouf Said Soilihi et d’autres dont je ne pourrai citer tous leurs noms. Cela fait trente sept ans aujourd’hui, le 6 juillet 1975, depuis que notre pays a acquis de haute lutte son indépendance nationale, même si celle-ci demeure encore inachevée du fait que Mayotte reste toujours sous occupation française.
Elle est inachevée puisque notre monnaie demeure encore celle du colonisateur. Et c’est bien pour ce motif que Comores Alternatives, organisation politique que j’ai le privilège de représenter ici, considère la libération de Mayotte et l’indépendance monétaire comme les conditions préalables de notre réelle souveraineté, de notre survie économique ainsi que de la paix et la sécurité dans cette région de l’océan indien. chers amis, nous ne sommes pas ici aujourd’hui pour réécrire l’histoire de Mayotte : ici dans cette salle tous ceux qui ont fait le déplacement savent que Mayotte c’est une simple question de colonisation, une question d’intérêts occultes et que tout le reste n’est que aliénation par des moyens bassement Matériels La question qui se pose à nous aujourd’hui est celle de savoir quelle leçon tirer de trente sept ans de combats infructueux; de nous interpeller sur les politiques mises en œuvre qui paradoxalement ont abouti aujourd’hui à la rupéisation de Mayotte.
Pourtant au tout début, durant le gouvernement Ali Soilihi, la question de Mayotte faisait l’unanimité, à telle enseigne que la France n’osant pas voté contre l’intégrité des Comores se bornait à s’abstenir.
Le monde entier s’alignait ainsi aux Cotés des Comores indépendantes pour exiger de la France qu’elle respecte les résolutions de l’ONU, de l’UA, de la Ligue des Etats Arabes et de l’ensemble des organisations internationales qui toutes, sans équivoque, demandaient la libération immédiate et inconditionnelle de l’Ile comorienne de Mayotte Entretemps la Françafrique est passée par là. Ici elle avait pour nom Bob Denard et pour cadre le Visa Balladur avec son lot de morts et de malheurs. Entretemps le bras de mer séparant Mayotte de ses autres îles sœurs est devenu le plus grand cimetière sous-marin du monde: les morts par kwasa kwasa se comptent par milliers. L’île Comorienne de Mayotte est devenu département français pour se transformer du coup en ce no man’s land où la misère et l’illettrisme règnent sur cette pseudo partie de France ou comme par hasard les autorités découvrent que les propres lois de la Républiques Français ne pouvaient s’y appliquer: une terre d’exception où il est donné au Préfet un permis de régner sans foi ni loi en toute impunité .
Et puis la rupéisation ou l’Union européenne ignore l’Onu l’Ua ,la ligue des Etats arabes et j’en passe des meilleurs. Une Rupéisation où l’ensemble des membres de l’union se désavouent puisque tous sans exception reconnaissent l’Etat comorien de quatre iles avec lequel ils ont signé des accords de coopération et entretiennent en bonne entente de solides relations diplomatiques. Pendant ce temps en Union des Comores les régimes passent et se succèdent abordant chacun la question de Mayotte avec plus ou moins de fortune. Toujours est-il qu’au moment ou nous prenons la parole devant vous Mesdames et Messieurs, la question de l’Ile comorienne de Mayotte ne s’est jamais trouvée aussi mal. En effet au moment où des voix les plus autorisées s’élèvent en France pour dénoncer les politiques mises en œuvre à Mayotte; au moment où comme par magie la presse française semble soudainement découvrir que des hommes, des femmes et des enfants meurent tous les jours sur les cotes mahoraises dans l’indifférence générale et peut être même avec la complicité de certaines forces de l’ordre en présence; que les droits des hommes des femmes et de milliers d› enfants sont quotidiennement bafoués sur le territoire dit français de Mayotte que les gouvernants eux-mêmes, qui occupent l’île Comorienne de Mayotte , en viennent à constater que leurs propres lois ne sont plus applicables sur le soit disant le 101ème département de France Il ne semble pas que cela préoccupe outre mesure les autorités comoriennes qui accueillent ces signaux d’alarme dans un silence assourdissant.
C’est cette même attitude qui fait dire à nos soutiens d’hier consultés aujourd’hui qu’ils ne peuvent pas être plus royalistes que le roi faisant ainsi allusion à l’attitude souvent coupable des autorités comoriennes dans leur rapport avec le gouvernement français. Comment peut-on en effet élever la voix devant des autorités françaises dont on ne cesse de louer la grandeur et la bienveillance à longueur de journée Comment peut-on s’en prendre à des autorités auxquelles à travers des accords de défense toujours renouvelés on a confié la défense de nos frontières ? Comment peut-on en effet manifester la moindre hostilité à des autorités françaises dont on attend qu’elles assurent les salaires de fin de mois des agents de l’Etat au travers de l’eternel aide budgétaire ?
Comment peut-on s’en prendre à un Etat à qui on a confié la gestion de nos propres comptes par le biais de la zone franc ? Comment peut-on enfin demander des comptes à un ambassadeur de France qui est tout régime confondu, traditionnellement consulté pour tout acte souverain de la présidence de la République! Comment peut –on dire Mayotte Comorienne en autorisant l’ambassade de France à Moroni émettre de visa d’entrer sur une autre territoire Comorien ? Dans cette politique de démission nationale généralisée il est cependant possible d’établir une certaine hiérarchie des actes des régimes en fonction du préjudice subi. Il va en effet sans dire que l’idée de retirer la question mahoraise de l’agenda des nations unies n’a pas été des plus ingénieuses. Bien au contraire; elle est celle à notre avis qui aura causé le plus grave préjudice à la cause mahoraise. En effet le dialogue bilatéral franco comorien prôné par certains régimes n’aura fait qu’avancer la cause du séparatisme mahorais.
La tenue à Moroni des derniers jeux des jeunes de l’océan Indien formule 2012 en est la consécration. Au cours de ces jeux, chaque image, chaque rencontre chaque épreuve criait quoi qu’on dise la reconnaissance par l’Etat comorien du département mahorais : on nous convaincra difficilement du contraire Nous voulons en cela - saluer la volonté d’Alwatwan qui tout au long de ces jeux s’est évertué à parler de la jeunesse mahoraise plutôt que de Mayotte mahoraise - saluer la sagesse des Comoriens en évitant toutes esprits revanchards ou des violences ou des mépris à l’égards de leurs frères de l’île occupé - saluer les forces de progrès qui à Mayotte, en France aux Comores et partout ailleurs dans le monde continue malgré vents et marées à dénoncer le colonialisme français pour un règlement juste et équitable du conflit mahorais.
Comores Alternatives considère en cela que le bilatéralisme privilégié par Moroni ne profite qu’à la seule partie française et que seule la pression populaire et internationale peut amener le gouvernement français à la raison et à respecter la volonté des comoriens et de la communauté internationale.
A cette fin Comores Alternatives fait sienne la proposition du Comité mahorais dont il salue les efforts d’organiser une conférence nationale à Moroni pour définir des politiques nationales à mettre en œuvre pour la libération de Mayotte Comores Alternatives salue enfin la tenue de cette conférence dont elle se félicite d’en être parmi les initiateurs et affirme sa disposition à signer la déclaration qui en sortira et à s’associer à sa mise en œuvre. Nous voulons espérer que cette rencontre ne constitue pas une fin en soit mais qu’elle marque plutôt le début d’une action soutenue de la communauté comorienne en faveur d’une solution juste et équitable de la question de l’Ile comorienne de Mayotte et qui préserve à la fois les intérêts des comoriens des quatre iles et l’amitié combien séculaire qui unit les peuples de France et des Comores.
Dr SAID ABDILLAH Said Ahmed
Animateur principal des « Comores Alternative" saidabdillah@yahoo.fr 0033760008387
Par said ahmed said abdillah
Source : blogs.mediapart.fr
Dr SAID ABDILLAH Said Ahmed
Animateur principal des « Comores Alternative" saidabdillah@yahoo.fr 0033760008387
Par said ahmed said abdillah
Source : blogs.mediapart.fr
COMMENTAIRES