Enquête sur une justice au-dessus de tout soupçon à Mayotte, où les gendarmes laissent un gardé à vue mourir de soif, alors qu'un juge e...
Enquête sur une justice au-dessus de tout soupçon à Mayotte, où les gendarmes laissent un gardé à vue mourir de soif, alors qu'un juge est espionné.
Avant son déplacement à l'école nationale de la magistrature à Bordeaux, ce vendredi 31 août 2012, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, vient d'ordonner une inspection judiciaire au tribunal de grande instance de Mamoudzou, à Mayotte, après qu'un nouvel indic ait balancé les gendarmes et que le bâtonnier des avocats ait dénoncé "un climat malsain" . Selon l'hebdomadaire Le Point, qui a eu le courage de sortir cette information, "cette décision de la ministre fait suite à de nombreux dysfonctionnements survenus au sein de cette juridiction, qui va être passée à la loupe. Le juge d'instruction Hakim Karki, chargé d'une enquête très sensible sur la mort par overdose d'une jeune femme et qui met en cause plusieurs gendarmes, a subi depuis plus d'un an la pression de sa hiérarchie.....".
Les dérapages de plusieurs gendarmes pointés du doigt
Visiblement, les dérapages de plusieurs gendarmes et le comportement partial du Procureur de la République auraient "été couverts à l'époque de Michel Mercier". C'est du moins ce que révèle la redaction du Point, qui écrit : "À plusieurs reprises, depuis un an et demi, les avocats de la défense et de la partie civile ont écrit aux différents gardes des Sceaux pour dénoncer le comportement partial du procureur de la République de Mayotte et d'un certain nombre de magistrats.
"Par ailleurs, le même juge d'instruction, Hakim Karki, a été espionné par son voisin de bureau, le vice-président chargé de l'instruction du TGI de Mayotte, Marc Boehrer. Dans le cadre d'une information judiciaire pour "recel de violation et secret de l'instruction", le juge Boehrer avait demandé les "fadettes" (factures détaillées de téléphone) d'Hakim Karki, ainsi que celles de certains avocats du dossier. Ce qui avait provoqué les foudres du bâtonnier de Mayotte, irrité que des avocats soient sous surveillance , et qui avait écrit à son tour au garde des Sceaux.....".
Un gardé à vue meurt de soif
Si certains départements de la métropole, à l'image de l'Ardèche, marquée par les ratages judiciaires dans la traque du violeur des campings, n'ont rien à envier à Mayotte, la ministre de la justice a urgemment lancé l'inspection judiciaire à Mayotte. Pour un fin connaisseur du dossier, en poste à la Chancellerie, joint par téléphone, "cette décision de laa garde des Sceaux apparaît aujourd'hui comme une œuvre de salubrité publique, surtout après la mort de deux personnes....".
En effet, selon une information confirmée par la rédaction du quotidien Le Monde, "un bébé est mort en centre de rétention administrative, le 16 août 2012. Un événement rarissime qui fait écho à un autre décès survenu il y a six mois en centre de rétention à Mayotte....".
Comme un malheur n'arrive jamais seul pour les autorités judiciaires locales, la rédaction du Point révèle "qu'une personne arrivée par bateau des autres Iles des Comores est mort de soif en garde à vue. Aucun médecin n'avait diagnostiqué de déshydratation chez cet homme. Sa mort fait l'objet d'une information judiciaire confiée au vice-président chargé de l'instruction du TGI de Mayotte, Marc Boehrer, le fameux juge qui fait les "fadettes" de son collègue...
Selon Emmanuel Poinas, secrétaire général du syndicat FO Magistrats, joint par téléphone, "cette inspection judiciaire à Mamoudzou est plus que nécessaire.... Elle fait suite à une action intersyndicale, même si nous déplorons qu'un seul de ces syndicats ait été averti du déclenchement de cette inspection judiciaire". .
Avant son déplacement à l'école nationale de la magistrature à Bordeaux, ce vendredi 31 août 2012, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, vient d'ordonner une inspection judiciaire au tribunal de grande instance de Mamoudzou, à Mayotte, après qu'un nouvel indic ait balancé les gendarmes et que le bâtonnier des avocats ait dénoncé "un climat malsain" . Selon l'hebdomadaire Le Point, qui a eu le courage de sortir cette information, "cette décision de la ministre fait suite à de nombreux dysfonctionnements survenus au sein de cette juridiction, qui va être passée à la loupe. Le juge d'instruction Hakim Karki, chargé d'une enquête très sensible sur la mort par overdose d'une jeune femme et qui met en cause plusieurs gendarmes, a subi depuis plus d'un an la pression de sa hiérarchie.....".
Les dérapages de plusieurs gendarmes pointés du doigt
Visiblement, les dérapages de plusieurs gendarmes et le comportement partial du Procureur de la République auraient "été couverts à l'époque de Michel Mercier". C'est du moins ce que révèle la redaction du Point, qui écrit : "À plusieurs reprises, depuis un an et demi, les avocats de la défense et de la partie civile ont écrit aux différents gardes des Sceaux pour dénoncer le comportement partial du procureur de la République de Mayotte et d'un certain nombre de magistrats.
"Par ailleurs, le même juge d'instruction, Hakim Karki, a été espionné par son voisin de bureau, le vice-président chargé de l'instruction du TGI de Mayotte, Marc Boehrer. Dans le cadre d'une information judiciaire pour "recel de violation et secret de l'instruction", le juge Boehrer avait demandé les "fadettes" (factures détaillées de téléphone) d'Hakim Karki, ainsi que celles de certains avocats du dossier. Ce qui avait provoqué les foudres du bâtonnier de Mayotte, irrité que des avocats soient sous surveillance , et qui avait écrit à son tour au garde des Sceaux.....".
Un gardé à vue meurt de soif
Si certains départements de la métropole, à l'image de l'Ardèche, marquée par les ratages judiciaires dans la traque du violeur des campings, n'ont rien à envier à Mayotte, la ministre de la justice a urgemment lancé l'inspection judiciaire à Mayotte. Pour un fin connaisseur du dossier, en poste à la Chancellerie, joint par téléphone, "cette décision de laa garde des Sceaux apparaît aujourd'hui comme une œuvre de salubrité publique, surtout après la mort de deux personnes....".
En effet, selon une information confirmée par la rédaction du quotidien Le Monde, "un bébé est mort en centre de rétention administrative, le 16 août 2012. Un événement rarissime qui fait écho à un autre décès survenu il y a six mois en centre de rétention à Mayotte....".
Comme un malheur n'arrive jamais seul pour les autorités judiciaires locales, la rédaction du Point révèle "qu'une personne arrivée par bateau des autres Iles des Comores est mort de soif en garde à vue. Aucun médecin n'avait diagnostiqué de déshydratation chez cet homme. Sa mort fait l'objet d'une information judiciaire confiée au vice-président chargé de l'instruction du TGI de Mayotte, Marc Boehrer, le fameux juge qui fait les "fadettes" de son collègue...
Selon Emmanuel Poinas, secrétaire général du syndicat FO Magistrats, joint par téléphone, "cette inspection judiciaire à Mamoudzou est plus que nécessaire.... Elle fait suite à une action intersyndicale, même si nous déplorons qu'un seul de ces syndicats ait été averti du déclenchement de cette inspection judiciaire". .