La communauté comorienne de Marseille a remis, jeudi dernier, un chèque de 25.000 euros, soit plus de 12 millions de francs comoriens, à la...
La communauté comorienne de Marseille a remis, jeudi dernier, un chèque de 25.000 euros, soit plus de 12 millions de francs comoriens, à la commission insulaire de gestion des aides destinées aux victimes des dernières intempéries à Ngazidja. Cette aide devrait intervenir dans des projets censés protéger les zones gravement frappées par les intempéries dans les régions de Bambao et Hambu à Ngazidja.
Une autre enveloppe, destinée aux mêmes interventions, d'un montant de 30.000 euros, environ 15 millions de francs, a été remise auparavant par la communauté comorienne de Paris. Cette dernière a offert également un lot de médicaments et dix dispositifs de filtrage d'eau aux structures de santé et à quelques écoles primaires publiques des localités sinistrés.
Selon la commission insulaire de gestion des aides, sise au conseil de l'île de Ngazidja, la coordination des fonctionnaires de l'île a aussi mobilisé douze millions de francs comoriens, par prélèvement sur les salaires des agents. Ainsi, la structure dispose, à ce jour, de 39 millions de francs comoriens et souhaite que les communautés victimes des intempéries de fin avril dernier présentent leurs projets, en attendant le démarrage des chantiers de reconstruction dans deux mois.
La commune de Numadzaha ya Bambao a déjà estimé, entre 100 et 120 millions de francs comoriens, les coûts de la construction de digues censées protéger la localité des cours d'eau. Seleya ya Bambao aurait besoin d'un pont de canalisation des eaux afin de permettre les cultivateurs de vaquer sans crainte à leurs occupations. Le village de Bangwa ya Hambu a aussi manifesté le besoin d'une digue, d'une centaine de mètres, afin de dévier les eaux d'une rivière qui se déverse sur les habitations, en cas de fortes pluies.
Mitsudje, et Vuvuni, entre autres localités sinistrées, ont également dressé des rapports où elles ont priorisé les besoins urgents en aménagement et sécurisation des zones habitées.
A. Andhumati
Les artistes comoriens donnent leur contribution
Deux mois après les fortes intempéries du mois d'avril, des artistes résidant en France donnent 7.063 euros, soit près de 3,5 millions de francs comoriens pour la rénovation des sept écoles. L'annonce a été faite, samedi dernier, par Chébli Msaïdie et Maalesh au cours d'une conférence de presse au Café des artistes à Moroni-Zilimadju.
"Notre but, c'est de contribuer à l'éducation de base de l'enfant. On a organisé un grand concert qui a pu rassembler plus de 2.000 personnes en France pour cet objectif. Nous avons collecté des fonds à travers ce spectacle au profit des établissements scolaires", a déclaré l'artiste international comorien , Maalesh. L'enveloppe, qui sera gérée par l'association Ngo'shawo, est destinée à renouveler quatre écoles classiques et deux autres coraniques à Vuvuni, Selea et Nyumadzaha dans la région de Bambao.
Selon les conférenciers, beaucoup reste à faire pour réparer les dégâts causés par les fortes pluies. "Nous avons choisi de porter secours et sauver les jeunes écoliers. Nous reconnaissons que la somme n'est pas trop élevée pour pouvoir réfectionner plusieurs écoles", a indiqué Chébli Msaïdie qui a jugé que "le travail fait par Ngo'shawo nous rassure que les 7.063 euros pourront réparer les toitures en tôles, les bancs et les bétons du sol".
Ces deux vedettes de la musique comorienne ont affirmé à la presse que "Chébli a lancée l'idée de soutenir les écoliers avec Ngo'shawo, Watwania et un public très dévoué". Le président de Ngo'shawo, Aït Ahmed Djalim, a précisé avoir "choisi les trois localités après une tournée d'évaluation faite sur toutes les zones ravagées par la catastrophe". Selon lui, les travaux des chantiers seront lancés bientôt par deux entreprises de la place et devront être achevés avant la prochaine rentrée scolaire.
Elie-Dine Djouma : alwatwan
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