Un vol transatlantique Paris-Charlotte a été forcé à se poser mardi dans le nord-est des Etats-Unis, en raison du "comportement suspect...
Un vol transatlantique Paris-Charlotte a été forcé à se poser mardi dans le nord-est des Etats-Unis, en raison du "comportement suspect" d'une passagère française qui affirmait porter "un engin implanté de manière chirurgicale".
L'appareil de la compagnie américaine US Airways, qui avait décollé de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, se dirigeait vers la Caroline du Nord (sud-est) quand il s'est posé "par mesure d'extrême précaution" à Bangor, dans le Maine, où une passagère a été placée en état d'arrestation vers midi (17H00 GMT), ont indiqué les autorités de la sécurité aérienne (TSA).
A bord de l'avion, un Boeing 767 avec 179 passagers et 9 membres d'équipage, la ressortissante française née au Cameroun avait "fait passer un mot à un membre de l'équipage qui disait qu'elle portait un engin implanté de manière chirurgicale", a indiqué le président de la commission parlementaire de la Sécurité intérieure, Peter King.
La femme, qui voyageait sans bagage sur le vol 787, se rendait aux Etats-Unis pour dix jours.
"Des médecins l'ont examinée à bord et n'ont vu aucun signe de cicatrices récentes", a ajouté, dans un communiqué, l'élu républicain de la Chambre des représentants. "On a déjà eu des renseignements faisant état de bombes implantées de manière chirurgicale constituant une menace pour le trafic aérien", a observé la sénatrice du Maine Susan Collins.
"La TSA a récemment émis des directives de sécurité pour les aéroports, les compagnies aériennes, le contrôle aérien et les gouvernements étrangers les appelant à prendre des mesures supplémentaires et à être sur leurs gardes pour tous les indices d'explosifs implantés de manière chirurgicale", a ajouté dans un communiqué Mme Collins, chef des républicains à la commission sénatoriale de la Sécurité intérieure.
Mais un responsable américain a indiqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat que la suspecte ne semblait pas appartenir à "un réseau terroriste". Il a confirmé qu'il s'agissait d'une Française.
"A ce stade, il n'y a pas d'indication que l'avion ou ses passagers aient jamais été en danger réel", a ajouté un porte-parole du FBI à Boston, Greg Comcowich. La passagère ainsi que les autres personnes à bord ont été entendus en cabine par des agents du FBI et d'une cellule antiterroriste, a-t-il ajouté.
La femme, qui avait "montré un comportement suspect", a été arrêtée après l'atterrissage à Bangor, où elle était interrogée par des responsables du FBI, des douanes et de la protection des frontières, a ajouté la TSA.
L'appareil a pu redécoller avec les autres passagers à destination de Charlotte.
Une passagère a indiqué, sur la chaîne ABC News, que le pilote avait d'abord indiqué au micro que l'avion devait se poser dans le Maine en raison d'un manque de carburant. "Nous ne savions pas ce qui se passait", a dit Alexa Moore, une étudiante du Kentucky, qui était assise cinq rangs devant la suspecte. "Je dormais de temps à autre mais nous l'avons vue aller et venir aux toilettes", a-t-elle rapporté sur la chaîne de télévision. "Elle se tenait, je crois, le ventre et il paraît qu'elle avait une note qui disait qu'elle avait un explosif implanté".
L'étudiante a dit sa surprise quand la police a interpellé la Française à Bangor. "Je pensais qu'elle devait avoir de la drogue dans l'avion, mais c'est complètement fou. J'étais sous le choc".
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