Les deux candidats se sont affrontés dans une ambiance parfois électrique mercredi soir lors du traditionnel débat télévisé. Pourtant ni Sar...
Les deux candidats se sont affrontés dans une ambiance parfois électrique mercredi soir lors du traditionnel débat télévisé. Pourtant ni Sarkozy ni Hollande ne semblent avoir pris l'avantage.
Les deux finalistes de l'élection présidentielle française se sont très violemment affrontés mercredi lors d'un débat télévisé tendu, voire électrique, qui ne semble pas avoir permis à l'un ou l'autre de prendre un avantage décisif. Nicolas Sarkozy, en retard dans les sondages sur son adversaire socialiste, espérait marquer des points au cours de ce face-à-face, le seul organisé avant le second tour de l'élection, dimanche prochain.
«Vous aurez du mal à passer pour une victime»
Le président sortant a par ailleurs affirmé que son adversaire ne pouvait être un rassembleur puisqu'il a laissé ses proches l'attaquer, le comparer au financier américain Madoff ou assimiler la forme de certains de ses meetings à ceux de l'Allemagne nazie ou du franquisme. «Monsieur Sarkozy, vous aurez du mal à passer pour une victime», a répondu Hollande avant de dire qu'il condamnait «tous les excès». «Vous mentez», a ainsi lancé Nicolas Sarkozy lorsque François Hollande a affirmé qu'il avait fait une politique pour les plus riches. «C'est décidément un leitmotiv qui devrait pour moi être insupportable mais qui dans votre bouche finit par être une habitude», lui a répondu Nicolas Sarkozy.
«Votre normalité n'est pas à la hauteur des enjeux»
«Vous avez une présidence partiale, partisane», a dit Hollande. «C'est un mensonge», lui a lancé Sarkozy à deux reprises, avant de stigmatiser son «arrogance». «Vous êtes un petit calomniateur», a ajouté le président sortant. «Monsieur Hollande, vous avez parlé, sans doute pour être désagréable à mon endroit, d'un présidence normale (...) Votre normalité, elle n'est pas à la hauteur des enjeux», a-t-il encore attaqué.
Hollande a attaqué le bilan de Sarkozy
Sur le fond des dossiers, Hollande a attaqué le bilan de son adversaire. «Notre chômage a augmenté, notre compétitivité s'est dégradée et l'Allemagne fait mieux que nous», a-t-il dit. «L'Allemagne a fait le contraire de la politique que vous proposez aux Français. L'Allemagne a fait la TVA antidélocalisation, elle a fait la règle d'or que vous refusez... Je crains que cet argument ne se retourne violemment contre vous», a rétorqué Nicolas Sarkozy. Il faisait allusion à la hausse de la TVA qu'il prône pour financer la protection sociale en abaissant parallèlement les charges pesant sur les entreprises. La règle d'or consiste à inscrire dans la Constitution le retour à l'équilibre des finances publiques.
Droit de vote des étrangers
Sur l'immigration et la lutte contre le communautarisme, le socialiste a cherché à donner des gages en assurant qu'il n'y aurait pas de viande halal dans les cantines scolaires et pas d'horaires différenciés pour les femmes dans les piscines. Il a en revanche confirmé son intention d'introduire le droit de vote des étrangers non-ressortissants de l'UE et d'avoir recours, si besoin, au referendum. François Hollande a par ailler reproché à Nicolas Sarkozy de faire un lien entre immigration et religion musulmane.
Cet unique débat était diffusé sur une dizaine de chaînes et devait être suivi par 20 millions de téléspectateurs. Le candidat socialiste est bien placé avec 28,6% des voix au premier tour contre 27,2% au président sortant. Tous les sondages le donnent nettement vainqueur dimanche avec 53 à 54% des suffrages, même si le président sortant est parvenu à réduire un peu l'écart ces derniers jours. (afp) avec 20minutes.ch
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