PLUS D'UN BUT PAR MATCH. Ils survolent la Liga. Mais aussi l'Europe. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo sont, de très loin, les buteu...
PLUS D'UN BUT PAR MATCH.Ils survolent la Liga. Mais aussi l'Europe. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo sont, de très loin, les buteurs les plus efficaces du Vieux-Continent. Le Barcelonais et le Madrilène tournent à une moyenne hallucinante : ils marquent plus d'une fois par match. Un seul autre attaquant peut s'en vanter. Il ne vient pas d'Espagne. Ni d'Angleterre, d'Italie, d'Allemagne, ou de France. Il évolue en Turquie. Avec Trabzonspor, Burak Yilmaz a inscrit 34 buts en 33 matches. On comprend mieux pourquoi l'Atletico Madrid et Arsenal, pour ne citer qu'eux, le suivent de près. Deux Néerlandais complètent ce Top 5 : celui d'Heerenven, Bas Dost, affole les défenses d'Eredivisie ; celui d'Arsenal, l'inévitable Robin van Persie, a égalé le légendaireThierry Henry et atteint la barre des 30 réalisations en Premier League. Le capitaine des Gunners en a signé une de plus que Klaas-Jan Huntelaar (Schalke 04). Deux de plus que Zlatan Ibrahimovic(AC Milan). Mais pour autant, van Persie (0,81 but par match) a marqué moins fréquemment que la plus fine gâchette d'Allemagne et d'Italie : Huntelaar (29 buts en 32 matches) tourne à une moyenne de 0,9 but par match de Bundesliga. Tout comme Ibrahimovic (28 buts en 31 matches) en Serie A. C'est mieux que RVP. Mais nettement moins bien que le duo Messi-Ronaldo. Normal : il évolue sur une autre planète.
LE PATTE GAUCHE DE MESSI, LA PALETTE DE RONALDO. En décortiquant les 50 buts de Lionel Messi en Liga, une tendance se dégage. On l'avait volontiers imaginée, mais sûrement pas dans de telles proportions : le pied gauche de l'Argentin fait des ravages. A lui seul, il a signé 88% de ses réalisations dans le championnat espagnol. Cinq l'ont été du droit, un seul de la tête. Le bilan de Cristiano Ronaldo est plus équilibré. Le Portugais marque essentiellement de son pied fort, le droit. Mais son jeu de tête et sa frappe du gauche pèsent tout de même 11 buts. Autres idées reçues : CR7 ne transforme pas beaucoup plus de penalties que La Pulga. A peine deux de plus sur l'ensemble de la saison. Enfin, l'efficacité de l'ancien Mancunien ne se limite pas à son nombre de buts. Aujourd'hui, il sait aussi se muer en passeur décisif. Un registre dans lequel Messi excelle. En Liga, la différence n'est pas flagrante : 14 passes pour le n°10 barcelonais, 12 pour le n°7 madrilène. L'écart est plus significatif si on élargit la lecture des statistiques à l'échelle de l'Europe. Avec 72 buts et 28 passes décisives sous le maillot du Barça, Messi est impliqué dans 54% des buts catalans inscrits depuis le mois d'août (100 sur 185). Ronaldo n'a marqué "que" 59 buts et n'a délivré "que" 15 passes décisives avec le Real. Soit 43,7% des 169 buts madrilènes. Et pour cause : l'attaque merengue, plus performante que celle du Barça sur la scène nationale (117 buts contre 112), ne dépend pas que d'un seul homme. Gonzalo Higuain (27 buts et 6 passes) etKarim Benzema (31 buts et 14 passes) apportent largement leur pierre à l'édifice offensif du nouveau champion d'Espagne.
LEURS COURBES SE SONT CROISÉES. Le dernier comparatif met en exergue la progression des deux derniers Ballons d'Or. Nous l'avons entamé en 2004-2005, saison au cours de laquelle Messi a fait ses premiers pas avec l'équipe première du Barça. Arrivé en 2003 du Sporting Portugal, Ronaldo vivait déjà sa deuxième année à Manchester United. Mais il n'était pas encore la terreur de la Premier League. Il le deviendra en 2007-2008. Résultats : 42 buts toutes compétitions confondues avec les Red Devils, couronnés d'un Ballon d'Or. A cette époque, Messi n'a pas suffisamment grandi pour contrarier le nouveau roi de la planète foot. Des blessures ont freiné son ascension. La courbe de l'Argentin croisera celle du Portugais dès la saison suivante. En 2008-2009, puis en 2009-2010, La Pulga surclasse CR7. Deux saisons pleines, pour autant de Ballons d'Or. En 2010-2011, Messi et Ronaldo se rendent coup pour coup. Match nul en termes de statistiques. Mais le Barcelonais a tout raflé. Alors il reste le meilleur joueur du monde. Le stratège de l'Albiceleste garde le rythme en 2011-2012. Là encore, son rendement est supérieur à celui de son rival. Mais le Real a mis un terme à l'hégémonie du Barça. Et l'Euro se profile. Ronaldo a des arguments pour reconquérir son trône. Pour peu qu'il brille en juin avec la Selecçao.
Eurosport - Gil BAUDU
LE PATTE GAUCHE DE MESSI, LA PALETTE DE RONALDO. En décortiquant les 50 buts de Lionel Messi en Liga, une tendance se dégage. On l'avait volontiers imaginée, mais sûrement pas dans de telles proportions : le pied gauche de l'Argentin fait des ravages. A lui seul, il a signé 88% de ses réalisations dans le championnat espagnol. Cinq l'ont été du droit, un seul de la tête. Le bilan de Cristiano Ronaldo est plus équilibré. Le Portugais marque essentiellement de son pied fort, le droit. Mais son jeu de tête et sa frappe du gauche pèsent tout de même 11 buts. Autres idées reçues : CR7 ne transforme pas beaucoup plus de penalties que La Pulga. A peine deux de plus sur l'ensemble de la saison. Enfin, l'efficacité de l'ancien Mancunien ne se limite pas à son nombre de buts. Aujourd'hui, il sait aussi se muer en passeur décisif. Un registre dans lequel Messi excelle. En Liga, la différence n'est pas flagrante : 14 passes pour le n°10 barcelonais, 12 pour le n°7 madrilène. L'écart est plus significatif si on élargit la lecture des statistiques à l'échelle de l'Europe. Avec 72 buts et 28 passes décisives sous le maillot du Barça, Messi est impliqué dans 54% des buts catalans inscrits depuis le mois d'août (100 sur 185). Ronaldo n'a marqué "que" 59 buts et n'a délivré "que" 15 passes décisives avec le Real. Soit 43,7% des 169 buts madrilènes. Et pour cause : l'attaque merengue, plus performante que celle du Barça sur la scène nationale (117 buts contre 112), ne dépend pas que d'un seul homme. Gonzalo Higuain (27 buts et 6 passes) etKarim Benzema (31 buts et 14 passes) apportent largement leur pierre à l'édifice offensif du nouveau champion d'Espagne.
LEURS COURBES SE SONT CROISÉES. Le dernier comparatif met en exergue la progression des deux derniers Ballons d'Or. Nous l'avons entamé en 2004-2005, saison au cours de laquelle Messi a fait ses premiers pas avec l'équipe première du Barça. Arrivé en 2003 du Sporting Portugal, Ronaldo vivait déjà sa deuxième année à Manchester United. Mais il n'était pas encore la terreur de la Premier League. Il le deviendra en 2007-2008. Résultats : 42 buts toutes compétitions confondues avec les Red Devils, couronnés d'un Ballon d'Or. A cette époque, Messi n'a pas suffisamment grandi pour contrarier le nouveau roi de la planète foot. Des blessures ont freiné son ascension. La courbe de l'Argentin croisera celle du Portugais dès la saison suivante. En 2008-2009, puis en 2009-2010, La Pulga surclasse CR7. Deux saisons pleines, pour autant de Ballons d'Or. En 2010-2011, Messi et Ronaldo se rendent coup pour coup. Match nul en termes de statistiques. Mais le Barcelonais a tout raflé. Alors il reste le meilleur joueur du monde. Le stratège de l'Albiceleste garde le rythme en 2011-2012. Là encore, son rendement est supérieur à celui de son rival. Mais le Real a mis un terme à l'hégémonie du Barça. Et l'Euro se profile. Ronaldo a des arguments pour reconquérir son trône. Pour peu qu'il brille en juin avec la Selecçao.
Eurosport - Gil BAUDU
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