Mediapart a publié, samedi, un document attribué à un ex-dignitaire libyen affirmant que le régime Kadhafi avait accepté en 2006 de financer...
Mediapart a publié, samedi, un document attribué à un ex-dignitaire libyen affirmant que le régime Kadhafi avait accepté en 2006 de financer la campagne du candidat UMP en 2007 à hauteur de "50 millions d'euros". "La preuve du financement", titre le site d'information.
Il avait qualifié de "grotesque" un éventuel financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi, après des révélations de Mediapart, lors de l'émission "Parole de candidat" (Voir : Vidéo : Sarkozy : "grotesque" de penser que Kadhafi a financé sa campagne de 2007 ). Plus d'un mois après, le site d'information Mediapart publie, samedi, un nouveau document mettant en évidence un "accord de principe" pour "appuyer la campagne électorale du candidat à l'élection présidentielle, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d'une valeur de cinquante millions d'euros". L'auteur de cette note en arabe, datée du 10 décembre 2006 et traduite par Mediapart? Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement libyens de 1994 à 2009 puis ministre des Affaires étrangères, aujourd'hui en exil, dont la signature figure en bas du document.
Dans ce texte, entouré d'un cadre vert, Moussa Koussa confirme un "accord de principe" au sujet des "instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l'approbation d'appuyer la campagne" de Nicolas Sarkozy. Un accord consécutif au "procès-verbal de la réunion tenue le 6/10/2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignement libyens (Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine". Selon Mediapart, cette note "autorise le directeur de cabinet de Kadhafi, Bachir Saleh, à entreprendre les versements secrets". Le site d'information affirme l'avoir obtenue de la part "d'anciens hauts responsables du pays, aujourd'hui dans la clandestinité", qui l'ont communiquée "ces tout derniers jours".
Takieddine se dit "content"
Citée par Mediapart, Me Samie Maktouf, l'avocate de l'homme d'affaires franco-libanais, a affirmé que son client "n'était pas présent à la réunion indiquée dans le document" mais qu'"il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent". Ziad Tiakieddine "ne pouvait être présent à cette réunion vu le caractère secret des réunions internes aux autorités libyennes", a-t-elle précisé à l'AFP. Elle a également indiqué que son clien avait reconnu la signature de Moussa Koussa.
L'homme d'affaires franco-libanais a réagi samedi dans un communiqué. Il s'est déclaré "content. Content pour la France et content pour moi", après la publication du document par Mediapart. "Ce document prouve qu'on est en présence d'une très grande affaire, que ces 50 millions aient été versés, en totalité ou en partie. L'enquête sera difficile, parce que beaucoup de gens sont morts", écrit-il, qualifiant les informations de Mediaprt d'"explosives". Selon lui, cette note "valide une théorie déjà évoquée mais jamais jusqu'à ce jour prouvée sur des liens obscurs entre la présidence de la République actuelle et le guide libyen Mouammar Kadhafi". De son côté, Brice Hortefeux a déclaré à Mediapart, vendredi, n'avoir "jamais rencontré Moussa Koussa et Bachir Saleh".
L'équipe Hollande somme Sarkozy de "s'expliquer", NKM riposte
Les proches du candidat socialiste n'ont pas tardé à réagir aux révélations de Mediapart. Bernard Cazeneuve, un des porte-parole de François Hollande, a demandé au président-candidat de "s'expliquer devant les Français" après les informations concernant un éventuel accord de la Libye pour financer sa campagne de 2007. "Si les faits révélés par Mediapart étaient définitivement confirmés par d'autres documents ou les instructions judiciaires en cours, il serait alors établi que le président sortant à menti aux Français, pour dissimuler la réalité d'une très grave affaire d'Etat", a-t-il ajouté. Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Nicolas Sarkozy, a elle dénoncé "une diversion grossière" du camp Hollande. "Gênée par le retour de Dominique Strauss-Kahn, l'équipe de François Hollande tente une diversion. Elle est grossière", a écrit NKM dans un communiqué transmis à l'AFP. Elle estime qu'une telle hypothèse est "ridicule". "Il s'agit d'imaginer un financement libyen de 50 millions d'euros, dans une campagne électorale dont les comptes sont plafonnés à 22 millions d'euros. Des comptes qui ont par ailleurs été validés par le Conseil constitutionnel et n'ont donné lieu à aucune contestation", fait-elle valoir. "Et pourquoi pas 100 millions?", interroge NKM. "Autour de François Hollande, depuis le retour sur la scène de cette grande caution morale qu'est DSK, on ne craint plus rien. Même pas le ridicule. A vouloir trop en faire, on démontre le contraire de ce qu'on veut démontrer", conclut-elle.
Source : TF1
Dans ce texte, entouré d'un cadre vert, Moussa Koussa confirme un "accord de principe" au sujet des "instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l'approbation d'appuyer la campagne" de Nicolas Sarkozy. Un accord consécutif au "procès-verbal de la réunion tenue le 6/10/2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignement libyens (Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine". Selon Mediapart, cette note "autorise le directeur de cabinet de Kadhafi, Bachir Saleh, à entreprendre les versements secrets". Le site d'information affirme l'avoir obtenue de la part "d'anciens hauts responsables du pays, aujourd'hui dans la clandestinité", qui l'ont communiquée "ces tout derniers jours".
Takieddine se dit "content"
Citée par Mediapart, Me Samie Maktouf, l'avocate de l'homme d'affaires franco-libanais, a affirmé que son client "n'était pas présent à la réunion indiquée dans le document" mais qu'"il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent". Ziad Tiakieddine "ne pouvait être présent à cette réunion vu le caractère secret des réunions internes aux autorités libyennes", a-t-elle précisé à l'AFP. Elle a également indiqué que son clien avait reconnu la signature de Moussa Koussa.
L'homme d'affaires franco-libanais a réagi samedi dans un communiqué. Il s'est déclaré "content. Content pour la France et content pour moi", après la publication du document par Mediapart. "Ce document prouve qu'on est en présence d'une très grande affaire, que ces 50 millions aient été versés, en totalité ou en partie. L'enquête sera difficile, parce que beaucoup de gens sont morts", écrit-il, qualifiant les informations de Mediaprt d'"explosives". Selon lui, cette note "valide une théorie déjà évoquée mais jamais jusqu'à ce jour prouvée sur des liens obscurs entre la présidence de la République actuelle et le guide libyen Mouammar Kadhafi". De son côté, Brice Hortefeux a déclaré à Mediapart, vendredi, n'avoir "jamais rencontré Moussa Koussa et Bachir Saleh".
L'équipe Hollande somme Sarkozy de "s'expliquer", NKM riposte
Les proches du candidat socialiste n'ont pas tardé à réagir aux révélations de Mediapart. Bernard Cazeneuve, un des porte-parole de François Hollande, a demandé au président-candidat de "s'expliquer devant les Français" après les informations concernant un éventuel accord de la Libye pour financer sa campagne de 2007. "Si les faits révélés par Mediapart étaient définitivement confirmés par d'autres documents ou les instructions judiciaires en cours, il serait alors établi que le président sortant à menti aux Français, pour dissimuler la réalité d'une très grave affaire d'Etat", a-t-il ajouté. Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Nicolas Sarkozy, a elle dénoncé "une diversion grossière" du camp Hollande. "Gênée par le retour de Dominique Strauss-Kahn, l'équipe de François Hollande tente une diversion. Elle est grossière", a écrit NKM dans un communiqué transmis à l'AFP. Elle estime qu'une telle hypothèse est "ridicule". "Il s'agit d'imaginer un financement libyen de 50 millions d'euros, dans une campagne électorale dont les comptes sont plafonnés à 22 millions d'euros. Des comptes qui ont par ailleurs été validés par le Conseil constitutionnel et n'ont donné lieu à aucune contestation", fait-elle valoir. "Et pourquoi pas 100 millions?", interroge NKM. "Autour de François Hollande, depuis le retour sur la scène de cette grande caution morale qu'est DSK, on ne craint plus rien. Même pas le ridicule. A vouloir trop en faire, on démontre le contraire de ce qu'on veut démontrer", conclut-elle.
Source : TF1
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