Symptômes caractéristiques de la dengue. La dengue La dengue est décrite comme une « grippe tropicale » depuis le XVIIIe siècle. La mal...
Symptômes caractéristiques de la dengue. |
La dengue
La dengue est décrite comme une « grippe tropicale » depuis le XVIIIe siècle. La maladie est transmise à l'homme par le moustique du genre Aedes. Les formes graves de la maladie sont la dengue hémorragique et la dengue avec syndrome de choc qui peuvent s'avérer mortelles. L'incidence de la dengue progresse actuellement de manière très importante au niveau mondial. L'OMS estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500 000 cas de dengue hémorragique qui, faute de traitement, sont mortels dans 20% des cas.
Epidémiologie
La dengue sévit principalement dans l’ensemble de la zone intertropicale. Longtemps limitée à l’Asie du Sud-est (440 000 cas en Chine en 1980, 200 000 cas en Thaïlande en 1987), elle ne cesse de s’étendre à l’Océan Indien, au Pacifique Sud (32 800 cas à Tahiti et Moorea, Polynésie Française, en 2001), aux Antilles françaises (2003 et 2006-2008 et 2009-2010), et à l’Amérique Latine, où les cas annuels rapportés ont été multipliés par 60 entre 1989 et 1993 comparativement à la période précédente (1984-1988).
Depuis fin 2009, la maladie sévit sur un mode épidémique aux Antilles, où, en septembre 2010, avaient été rapportés plus de 40 000 cas évocateurs de la maladie et près de 5500 cas confirmés (source InVS). En septembre 2010, la dengue a également fait son apparition en France, avec les premiers cas de dengue autochtnones observés en métropole.
Depuis fin 2009, la maladie sévit sur un mode épidémique aux Antilles, où, en septembre 2010, avaient été rapportés plus de 40 000 cas évocateurs de la maladie et près de 5500 cas confirmés (source InVS). En septembre 2010, la dengue a également fait son apparition en France, avec les premiers cas de dengue autochtnones observés en métropole.
La dengue hémorragique a réapparu en 1996 à Cuba après quinze années d’interruption, malgré une tentative d’éradication du moustique Aedes aegypti. Cette inquiétante résurgence de la dengue en Amérique Latine et dans les Caraïbes semble largement due à l’érosion des programmes d’éradication du moustique vecteur dans cette région du globe. La croissance démographique, l’urbanisation non contrôlée, les catastrophes naturelles et la paupérisation sont en cause, et cette maladie a un impact économique important pour certains pays.
Au XIXe et XXe siècle, les plus importantes épidémies ont concerné l’Australie (1897), les Seychelles (1926), Tunis (1927), Athènes(1928, 1250 morts) ou encore Formose (1931).
Symptômes
La dengue peut être provoquée par quatre types de virus (1, 2, 3, 4). La dengue "classique" se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole. Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient - des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir - avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours.
Sous cette forme, la dengue, bien que fort invalidante, n’est pas dangereuse. Sa forme hémorragique, qui représente environ 1% des cas de dengue dans le monde, est par contre extrêmement sévère : la fièvre persiste et des hémorragies multiples, notamment gastro-intestinales, cutanées et cérébrales, surviennent souvent. La guérison peut être rapide, totale et sans séquelles. Mais, chez les enfants de moins de quinze ans notamment, un état de choc hypovolémique peut s’installer, refroidissement, moiteur de la peau et pouls imperceptible signalant une défaillance circulatoire. L’enfant est agité et se plaint de douleurs abdominales. Il risque la mort en quelques heures s’il n’est pas perfusé.
Dans tous les cas, un diagnostic virologique, précis et rapide, est utile afin de confirmer l’étiologie à la fois pour la prise en charge des patients et pour les systèmes de surveillance de santé publique afin de lancer l’alerte et renforcer les moyens de lutte anti-vectorielle.
Sous cette forme, la dengue, bien que fort invalidante, n’est pas dangereuse. Sa forme hémorragique, qui représente environ 1% des cas de dengue dans le monde, est par contre extrêmement sévère : la fièvre persiste et des hémorragies multiples, notamment gastro-intestinales, cutanées et cérébrales, surviennent souvent. La guérison peut être rapide, totale et sans séquelles. Mais, chez les enfants de moins de quinze ans notamment, un état de choc hypovolémique peut s’installer, refroidissement, moiteur de la peau et pouls imperceptible signalant une défaillance circulatoire. L’enfant est agité et se plaint de douleurs abdominales. Il risque la mort en quelques heures s’il n’est pas perfusé.
Dans tous les cas, un diagnostic virologique, précis et rapide, est utile afin de confirmer l’étiologie à la fois pour la prise en charge des patients et pour les systèmes de surveillance de santé publique afin de lancer l’alerte et renforcer les moyens de lutte anti-vectorielle.
Moyens de lutte
Il n’existe aujourd’hui ni traitement spécifique ni vaccin pour combattre cette maladie, mais de nombreuses études multi-disciplinaires sont en cours. Les seuls moyens de lutte existants sont le contrôle des moustiques vecteurs dans les zones concernées et la protection individuelle contre les piqûres de moustiques.
A l'Institut Pasteur
La dengue est une maladie très étudiée à l’Institut Pasteur, plusieurs équipes y développent des thématiques complémentaires et pluridisciplinaires dans les domaines de la recherche fondamentale comme appliquée (diagnostic, thérapies, vaccinologie...) et ceci à plusieurs niveaux : équipes de Philippe Desprès (Interactions Moléculaires Flavivirus-Hôtes), de Fernando Arenzana-Seisdedos (Pathogénie Virale), de Félix Rey (Virologie Structurale), de Frédéric Tangy (Laboratoire de Génomique Virale et Vaccination), de Michèle Bouloy (Unité Génétique Moléculaire des Bunyavirus) et de Nicole Guiso (Prévention et Thérapie moléculaires des Maladies humaines).Le Centre National de Référence (CNR) des Arbovirus qui est implanté dans l’unité Interactions Moléculaires Flavivirus-Hôtes est dirigé par Philippe Desprès (responsable), Marc Grandadam et le Dr Charlotte Renaudat (responsables-adjoints). Parmi ses missions, le CNR est notamment en charge de la surveillance des cas de dengue importés en France métropolitaine.
Des études sont également menées au sein des instituts du Réseau International des Instituts Pasteur, entre lesquels les collaborations se sont mises en place sur la dengue : ce réseau présente l’avantage d’être une structure solidement implantée et reconnue en proximité des zones et population exposées au virus.
L’unité Interactions Moléculaires Flavivirus-Hôtes est également l’entité coordonnatrice du programme international DENFRAME, financé par l’Union Européenne (2005-09). Les objectifs de ce programme sont de proposer de nouveaux outils de diagnostic précoce de la dengue, une meilleure compréhension des mécanismes de défense de l’hôte contre le virus et la recherche de molécules anti-virales en partenariat avec treize institutions, centres de recherche et universités en Asie du Sud Est, en Europe et en Amérique Latine.
Source : Institut Pasteur
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