“Shime est pour nous, non seulement un dispositif afin de participer au jeu démocratique dans notre pays, mais aussi une réponse, sui...
“Shime est pour nous, non seulement
un dispositif afin de participer
au jeu démocratique dans
notre pays, mais aussi une
réponse, suite à l’appel du président
de la République et des
gouverneurs, de passage en
France en février 2011, qui ont
souhaité voir naître une formation
pouvant accompagner le
développement socio-économique
et politique des
Comores“.
Les différents comités de
soutien, en France, des
candidats de la mouvance
présidentielle aux dernières
élections présidentielles et des gouverneurs
des îles de décembre 2010,
se fédèrent en un parti politique. Ce
mouvement a été lancé officiellement
à Paris, dimanche 19 février.
Près d’une année après l’arrivée au
pouvoir de leurs champions, les
membres disparates de ces cellules
disséminées un peu partout en
France ont décidé de se constituer en
une force “politique de propositions
et de soutiens“ aux actions menées
par les nouvelles autorités.
Créé depuis octobre 2011, selon ses
responsables, le Mouvement de
réflexions et d’actions pour le développement
des Comores (Mradc) ou
Shime pour son nom comorien, n’a
été officialisé que dimanche 19
février. Plus d’une centaine de personnes
ont pris part à son assemblée
générale constituante, tenue à
Champigny dans la banlieue Sud-est
de Paris, au cours de laquelle le
bureau exécutif a été dévoilé. Celuici
est composé d’une vingtaine de
membres issus de toutes les îles de
l’archipel. Ce qui a fait dire aux
anciens préfets, Zoubeiri Ahmed
(Dimani-Washili) et Mze Cheikh
Charif (Fomboni), qui ont pris part à
cette réunion qu’il s’agissait du “premier
mouvement politique réellement
national“.
Un pays “plein de richesses”
“Shime est pour nous, non seulement
un dispositif afin de participer au jeu
démocratique dans notre pays, mais
aussi une réponse, suite à l’appel du
président de la République et des
gouverneurs, de passage en France
en février 2011, qui ont souhaité voir
naître une formation pouvant accompagner
le développement socio-économique
et politique des Comores“,
explique Ali Amir, un ancien secrétaire
général du ministère de la justice,
élu président du mouvement.
À en croire les membres de son
bureau, le Mradc, composé en majorité
par des jeunes et des cadres formés
dans différents domaines d’activités en France, ambitionne d’apporter
son “savoir-faire“ au développement
de l’archipel. “Nous avons
hérité d’un pays vierge plein de
richesses qu’il faudra exploiter. Pour
ce faire, il a besoin d’hommes de terrain
et d’une expérience des pays
développés. Notre structure entend
se saisir de cette opportunité pour
contribuer au développement de
notre patrie“, soutient le président
du Mradc, un spécialiste en relations
internationales. Dans cette perspective,
cette structure politique née au
sein de la diaspora comorienne en
France, se fixe comme objectif de
“soutenir le gouvernement comorien,
faire rayonner la politique du chef de
l’Etat, combattre toute forme de corruptions
et d’injustice“, confie Ali
Amir.
A peine lancé, Shime dit faire “appel
à toutes les forces soucieuses du
devenir des Comores de se retrouver
dans cette nouvelle dynamique rénovatrice“.
En attendant, les membres
du bureau exécutif de ce mouvement
s’activent, d’ores et déjà, à constituer
les entités de base du Mradc dans les
différentes régions de France. Une
étape essentielle, avant de “proposer
un de nos projets phares au gouvernement“,
nous dira Ali Amir, sans
plus de précisions.
Faïssoili Abdou : alwatwan.net
COMMENTAIRES