Une réunion technique se tiendra les 28 et 29 février prochains à Victoria, île de Mahé, aux Seychelles autour du thème « L'impact de la...
Une réunion technique se tiendra les 28 et 29 février prochains à Victoria, île de Mahé, aux Seychelles autour du thème « L'impact de la piraterie sur la pêche dans l'océan Indien ».
Si dans un premier temps, les îles du sud-ouest de l'océan Indien ignoraient les actes de piraterie, au fur et à mesure que la riposte se mettait en place, les pirates se sont aventurés de plus en plus loin, vers l'est mais également vers le sud, jusqu'à opérer dans les eaux seychelloises. L'économie des Seychelles qui ne se limite pas au tourisme, mais repose grandement sur la pêche, s'est retrouvée menacée sur ces deux principales sources de revenus.
Une nouvelle réunion va donc avoir lieu les 28 et 29 février qui aura donc pour objectif de mesurer l'impact de la piraterie sur l'industrie de la pêche aux Seychelles, mais plus généralement dans toute la région, puisque tous les pays sont menacés. Des pirates ont été arrêtés ou aperçus jusqu'aux abords de l'archipel des Comores, dont un bateau, le Zoulfekar, a d'ailleurs été pris en otage pendant plusieurs mois, utilisé comme bateau mère avant d'être arraisonné au nord de Madagascar il y tout juste un an.
« Pour les Seychelles, par exemple, les revenus de la pêche ont diminué de 30% au cours des dernières années » nous disent les organisateurs de cette réunion. S'il est impossible d'imputer la totalité de cette baisse d'activité à la seule piraterie, elle a cependant un impact énorme, la pêche illégale et intensive ayant également une part de responsabilité. Ces autres aspects seront d'ailleurs également étudiés, notamment « la nécessité de développer une pêche durable, la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée ».
Jack Lang et le Premier ministre mauricien lors de la deuxième conférence sur la piraterie organisée à l'île Maurice le 10 octobre 2010 (DR)
Cet atelier cherche à réunir tous les acteurs majeurs des pays du Sud-Ouest de l'Océan Indien et des îles, les partenaires clés et les pays donateurs », d'où la présence parmi les organisateurs de la COI (Commission de l'Océan Indien) qui regroupe tous les pays de la zone, Union des Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles et la France au travers de la Réunion, Mayotte n'en faisant toujours pas partie pour des raisons diplomatiques.
De nombreux spécialistes dans différents domaines se rencontreront, économistes, spécialistes de la pêche et responsables politiques. Jack Lang sera également présent. Il est le conseiller spécial auprès des Nations Unis pour le traitement juridique de la piraterie et l'auteur du dossier le plus complet et le plus objectif sur ce phénomène. Il n'a pas craint de rappeler que l'origine de la piraterie se trouve également dans les atteintes subies par les pêcheurs somaliens, notamment la pêche illégale et industrielle par des navires européens dans leurs eaux où l'on s'est également débarrassé de produits toxiques. Privés de leurs ressources, ils se sont tournés progressivement vers d'autres activités...
Trois autres instances participent à l'organisation de cette réunion technique : le gouvernement des Seychelles, la Seychelles Fishing Authority, l'EBDC (European Bureau for conservation et développement) ainsi que le NORAD (Norwegian Agency for International Development).
Selon le dernier bilan de l'ONU, 1091 pirates présumés sont actuellement poursuivi en justice. Les Seychelles ont déjà organisé plusieurs procès sur leur sol. A la date du 8 janvier 2012, au moins 44 navires étaient aux mains des pirates somaliens qui détenaient 418 otages ou prisonniers, selon le dernier bilan établi par Ecoterra.
Le 23 février se tiendra à Londres une importante conférence sur la piraterie dans l'océan indien.
Source: malango actualité
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