SEM Le Président de l'Union des Comores SEM les Vices-Présidents SEM Le Président de l'Assemblée de l'Union des Comores...
SEM les Vices-Présidents
SEM Le Président de l'Assemblée de l'Union des Comores
Messieurs les Ministres
Messieurs les Représentants du corps diplomatique,
Messieurs les Représentants du Système des Nations Unies,
Monsieur le Représentant du Directeur-Pays du BIT dans l'Océan Indien
Monsieur le Représentant des Organisations des travailleurs,
Monsieur le Représentant des Organisations d'employeurs,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs,
La journée d'aujourd'hui est une journée pas comme les autres, car on parle des jeunes. C'est donc un réel plaisir que le Système des Nations Unies se joint aux Autorités de l'Union des Comores, aux Organisations d'Employeurs et aux Organisations de Travailleurs, pour l'Organisation de la première édition du Grand Salon de l'Emploi à Moroni.
Honorable Assistance,
Les dirigeants africains viennent de placer le chômage au cœur des priorités du continent pour les quinze prochaines années. L'organisation panafricaine, sensibilisée par le printemps arabe, vient de lancer un appel aux Etats membres, en marge de son dernier sommet à Malabo en Guinée équatoriale, pour mettre en place des politiques spécifiques visant a favoriser I' investissement privé et prévenir les contestations des jeunes chômeurs.
L'Union Africaine est convaincue que le chômage demeure le défi majeur d'aujourd'hui, mais aussi celui de demain. Ne pas agir, c'est exposer le continent à une marche à reculons et à d'éternelles contestations dans les rues. Pour de nombreux spécialistes, les conséquences des violences des jeunes à la recherche du travail seront pires que les conflits armés. Le chômage devient le deuxième grand fléau du continent derrière le Sida.
Aux Comores, le risque d'embrasement reste élevé eu égard des chiffres effarants du chômage même si, pour l'heure, on minimise cette réalité. Les files d'attentes, les allers et retours dans Ies entreprises, les promesses d'embauches non tenues continuent à lasser les jeunes comoriens. Mais les soulèvements ne sont pas à l'ordre du jour.
Malgré I' absence de chiffres fiables, le nombre des chômeurs augmente chaque jour dans le pays. Près de 20 mille personnes qui ont une activité salariale aux Comores, d'après des statistiques fournies par la confédération des travailleurs et travailleuses comoriens (CTC).
La centrale syndicale précise que près de I5 mille personnes sont employées par l'Etat et 5000 par le secteur privé. Pourtant la population active était estimée, en 2003, à 145. 573 par le Commissariat Général au Plan avec un taux d'activité de personnes âgées de plus de 1 5 ans de 43,3%. Ce qui signifie, d'après d'autres études, que six jeunes sur dix sont à la recherche d'un emploi : un chiffre qui pourrait être revu à la hausse en 2012.
Le pays est inondé uniquement d'entreprises de services. Alors qu'il nous faut des entreprises de production. On ne peut pas soutenir la croissance, donc créer des emplois sans de gros investissements dans les secteurs productifs.
Mesdames et Messieurs,
Depuis le débarquement militaire en 2008, l'Union des Comores se trouve actuellement à un tournant décisif de son histoire car la stabilité politique ainsi retrouvée donne aux citoyens comoriens le droit de réclamer les « bénéfices de la paix » dont ils ont été privés depuis de nombreuses années. Pour un pays engagé dans une transition post-conflit, avec un coût humain très élevé, les défis à relever sont énormes. Le chômage des jeunes atteint les 60% dont la majorité sont sans qualification professionnelle.
Il est donc évident que l'ère post-conflit ouvre de meilleures perspectives de développement pour les Comores, mais on ne doit pas perdre de vue qu'au cours de cette même période, les attentes justifiées de la population, composée en grande partie des jeunes et des femmes, vont de plus en plus s'exprimer.
Pour apporter une réponse à cette crise, le gouvernement comorien en collaboration avec le SNU, a mis en place d'une part, dans le cadre du Fonds de Consolidation de la Paix, un projet d'Appui à la pérennisation de la paix par la promotion de l'emploi des jeunes et des femmes (APROJEC), initié par le Bureau International du Travail avec comme but principal, d'offrir aux jeunes une alternative concrète et durable pour lutter contre l'oisiveté et le chômage des jeunes et des femmes afin de consolider la paix et la stabilité aux Comores.
D'autre part, les Comores ont signé depuis 2010 avec le SNU notamment le BIT, le Programme-Pays pour le Travail Décent qui est un outil de programmation et de mobilisation de ressource et constitue le principal cadre de coopération en matière de Travail Décent en précisant et en orientant les actions à mettre en œuvre dans la perspective de la réalisation de l'Agenda Global pour l'Emploi et des objectifs du millénaire pour le développement.
Monsieur Le Président, comme nous le savons tous, l'emploi des n'est pas un combat facile. Il nécessite l'implication de tous en unissant nos efforts, du Système des Nations Unies au gouvernement et aux entreprises, des Bailleurs de fonds aux Associations et ONGs.
En effet, je profite de cette occasion, pour encourager les Agences du Système des Nations Unies notamment le BIT, le PNUD, l'UNFPA, la FAO, l'UNESCO, l'ONUDI ... etc, ainsi que les partenaires bi et multilatéraux pour leur appui technique et financier au gouvernement comorien dans les secteurs créateurs d'emplois durables.
Je souhaiterai aussi, encourager les Organisations des employeurs et travailleurs, les entreprises nationales et internationales, à promouvoir l'emploi des jeunes pour leur contribution de manière directe et indirecte à la lutte contre le chômage des jeunes, au bien être de la famille, au développement des actions de protection sociale au bénéfice des plus vulnérables. Sur ce, Permettez-moi, honorable assistance, de rendre un vibrant hommage :
Au Gouvernement comorien et au Ministère en charge de l'Emploi ;
Au Système des Nations Unies et au Bureau International du Travail à travers son Bureau Régional, zone Océan Indien dans l'île voisine de Madagascar,
Aux partenaires sociaux tels que les organisations syndicales et patronales ;
Au secteur privé et à l'UCCIA
Au Comité d'Organisation de ce Grand Salon de l'Emploi ; pour le travail admirable de terrain qu'ils mènent au quotidien aux côtés des politiques publiques pour donner l'espoir au peuple comorien notamment les jeunes.
Je vous remercie
Beit salam
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