Le gouvernement comorien a annulé précipitamment samedi un arrêté pris quinze jours plus tôt qui accordait à la société locale Nicom "l...
Le gouvernement comorien a annulé précipitamment samedi un arrêté pris quinze jours plus tôt qui accordait à la société locale Nicom "le droit exclusif d'importer et de distribuer des boissons alcoolisées à l'intérieur du territoire national", le dossier n'ayant pas été assez préparé. Interrogé par la presse, le vice-président chargé du ministère des Finances Mohamed Ali Soilihi, cosignataire des deux arrêtés --le premier instaurant le monopole et le second l'annulant--, a admis que "le dossier n'avait pas été suffisamment étudié." Un collaborateur du vice-président qui a requis l'anonymat explique que "la (première) décision a été prise dans une certaine précipitation. Le vice-président a dû signer sous la pression de la rue (des islamistes, ndlr), mais on est conscient que le pays a des engagements pris depuis 1994 avec les institutions financières internationales sur la libéralisation de l'économie".
Présenté comme la réponse à la croisade des islamistes contre l'usage de l'alcool, ce monopole au profit d'une seule société accordé sans appel d'offres a été critiqué aussi bien par les milieux économiques que les milieux religieux. "Un monopole n'a de sens, ni d'intérêt, que pour des produits stratégiques d'utilité populaire, comme le riz, il ne peut pas s'appliquer à un produit comme l'alcool", a déclaré à la presse samedi Me Ahamada Mahamoud, au nom de la société AGK, concurrente de Nicom. Parlant d'"une affaire louche", l'avocat a promis de porter l'affaire devant la Cour constitutionnelle et, "au besoin, devant le tribunal administratif", a-t-il dit. Nicom et AGK sont les principaux importateurs de boissons alcoolisées aux Comores. Alors qu'ils exigeaient une interdiction pure et simple de la vente d'alcool, les chefs religieux avaient violemment dénoncé la décision gouvernementale de poursuivre cette vente.
Memento.fr
Présenté comme la réponse à la croisade des islamistes contre l'usage de l'alcool, ce monopole au profit d'une seule société accordé sans appel d'offres a été critiqué aussi bien par les milieux économiques que les milieux religieux. "Un monopole n'a de sens, ni d'intérêt, que pour des produits stratégiques d'utilité populaire, comme le riz, il ne peut pas s'appliquer à un produit comme l'alcool", a déclaré à la presse samedi Me Ahamada Mahamoud, au nom de la société AGK, concurrente de Nicom. Parlant d'"une affaire louche", l'avocat a promis de porter l'affaire devant la Cour constitutionnelle et, "au besoin, devant le tribunal administratif", a-t-il dit. Nicom et AGK sont les principaux importateurs de boissons alcoolisées aux Comores. Alors qu'ils exigeaient une interdiction pure et simple de la vente d'alcool, les chefs religieux avaient violemment dénoncé la décision gouvernementale de poursuivre cette vente.
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